La Commission européenne se retrouve dans un grand embarras : alors qu’elle menace l’Italie de sanctions pour non-respect des règles budgétaires, elle est prête à ménager la France, en pleine tourmente. Les responsables européens réalisent qu’Emmanuel Macron n’est pas le héraut de l’Europe qu’ils espéraient.
En corrigeant une politique économique incapable de faire face au ralentissement de la croissance, le mouvement social pourrait, au bout du compte, dynamiser la croissance plus qu'il ne la pénalise. Sauf si le gouvernement décide de nouveau de ramer à contre-courant…
À la veille du « grand débat » voulu par Emmanuel Macron pour répondre aux « gilets jaunes », la confusion règne toujours sur ses modalités d’organisation. Le surgissement de la question de l’immigration et de la laïcité est venu perturber les discussions. Une partie de la majorité s’en inquiète.
Grand entretien avec Cécile Duflot, sur les gilets jaunes, la fiscalité écologique, et les limites de l’action politique classique. La directrice générale d’Oxfam France insiste sur le lien entre la crise climatique et l’excès des inégalités.
Au menu de notre émission en direct et en clair : retour sur la stratégie du maintien de l’ordre du gouvernement ; un grand entretien avec Cécile Duflot ; et un débat sur l'alternative à l’austérité en Europe avec Thomas Piketty et Stéphanie Hennette-Vauchez.
Le « mardi noir » toulousain des lycéens et enseignants en lutte contre la réforme des lycées s’est passé sans heurts. Mais la ville bruisse de nombreuses mobilisations, qui ne demandent qu’à s’agréger.
Pour Cédric et Sandra, engagés depuis un mois aux côtés des « gilets jaunes », les annonces d’Emmanuel Macron ne vont pas faire retomber la colère et la soif du mouvement de « tout reprendre à la base ». « Les gens se sont réveillés. On va aller jusqu’au bout », expliquent-ils. Ce couple qui vit en périphérie de Lyon n’a de toute façon plus aucune confiance dans la parole de celui qui les a « tellement méprisés »
Entretien avec Jean-Michel Valantin, auteur de Géopolitique d’une planète déréglée (Seuil). On aborde avec lui les conséquences stratégiques du changement climatique, en se concentrant sur les nouvelles routes maritimes du pôle arctique et l’initiative chinoise de Route de la soie.
Blocage samedi quant à la prise en compte du rapport du GIEC sur le réchauffement planétaire de 1,5 °C, événement lundi pour promouvoir les énergies fossiles : l’administration Trump, qui a annoncé vouloir quitter l’accord international de 2015, essaie parallèlement de l’affaiblir.
Le président de la République a annoncé lundi soir une série de mesures censées répondre aux revendications des « gilets jaunes ». Sans jamais prononcer le mot écologie, il a surtout cherché à sauvegarder ses réformes à long terme, par des propositions souvent floues ou en demi-teinte sur le pouvoir d’achat, et a étendu le débat aux questions identitaires.
Samedi, les forces de l’ordre ont multiplié les arrestations de manifestants de manière préventive : ceux-ci étaient simplement soupçonnés de vouloir participer à un rassemblement violent. Beaucoup ont terminé en garde à vue. La moitié ont fait l’objet d’un classement sans suite. Il n’y avait rien à leur reprocher.
Pour sauver sa présidence, Emmanuel Macron ne devrait pas seulement parler pouvoir d’achat. Il devrait répondre à un mouvement qui porte au premier plan une question ultra-politique : la réforme des institutions. Comment sortir d’une démocratie dévitalisée par le crétinisme présidentialiste ? À leur manière, les « gilets jaunes » reprennent des propositions écartées lundi soir par le président.
Une quinzaine de personnes ont été refoulées à leur arrivée ou bien ont été expulsées de Pologne ces derniers jours, alors que la conférence sur le climat entre dans sa semaine décisive. D’autres membres d’ONG ont reçu la visite de la police à leur hôtel.
Le président de la République s’est exprimé lundi soir dans le but d'éteindre l'incendie alors que le fossé n’a jamais semblé aussi profond entre Emmanuel Macron et les « gilets jaunes », leurs voisins, les retraités ou les simples clients des cafés. Reportage auprès d'une députée dans le Loiret, où le rejet du pouvoir bouscule La République en marche.
Près de 200 gilets jaunes ont bloqué les routes et une station essence autour de Calais. La mobilisation s’est déroulée pacifiquement. Parmi les personnes que nous avons rencontrées, certaines assurent qu’elles n’iront plus voter. Leur but : « La démission de Macron et plus de justice sociale. »
La journée de mobilisation des gilets jaunes à Paris a commencé dans le calme, pour s’achever par des échauffourées et des manifestants éparpillés dans la capitale. La détermination des gilets jaunes reste intacte.