Mediapart dévoile des documents internes à Total qui démontrent comment le groupe pétrolier a torpillé dans les années 1990 une mesure climatique d’envergure : une taxe carbone pour mettre progressivement fin aux énergies fossiles et qui devait être étendue à l’échelle mondiale après le Sommet de Rio de juin 1992. Un sabotage qui, selon les experts, est synonyme aujourd’hui de 30 ans de retard face à l’urgence climatique.
Face à l’envolée des prix de l’énergie, les gouvernements anglais, espagnol et italien ont décidé d’imposer une taxe exceptionnelle sur les superprofits des groupes d’énergie. Le gouvernement français exclut de le faire. Pis : son bouclier tarifaire revient à subventionner TotalEnergies et Engie.
Depuis l’annonce de l’accord électoral à gauche, une offensive conservatrice doute de la faisabilité de son « programme partagé » en oubliant le manque de sérieux des programmes concurrents. Mais la clé de la réussite d’un tel programme sera la constitution d’un socle politique solide.
Depuis la fermeture de la Société aveyronnaise de métallurgie (SAM), abandonnée par son principal client, Renault, avec l’assentiment de l’État, la consternation et la colère contre le gouvernement prévalent dans le bassin de Decazeville. La gauche unie derrière un candidat ouvrier pourrait en tirer profit.
Mediapart et Investigate Europe révèlent les manœuvres d’Orpea pour dissimuler des paiements à des intermédiaires dans des paradis fiscaux. Lors d’un rachat d’Ehpad qui intéresse la justice, l’ancien directeur du développement du groupe a touché 500 000 euros en Suisse.
Pressé d’en finir avec les divisions, le sommet européen du 30 mai a abouti à un accord sur un embargo concernant les importations pétrolières en provenance de Russie d’ici à la fin de l’année. La Hongrie, qui menaçait d’utiliser son droit de veto, a obtenu d’en être exemptée. Ces sanctions vont surenchérir le prix du pétrole.
Le patron et propriétaire du groupe CMA-CGM est l’un des milliardaires les plus fortunés du pays. En bonne position pour prendre le contrôle de « La Provence », il va aussi devenir l’un des principaux actionnaires d’Air France. En coulisses, l’Élysée œuvre à cette spectaculaire ascension.
Depuis le rachat de la branche énergie d’Alstom, en 2015, la multinationale américaine aurait mis en place un vaste système d’évasion fiscale entre la France, la Suisse et le Delaware. Avec la bénédiction de Bercy. Une enquête de notre partenaire Disclose.
Pendant des années, des témoignages portant sur des violences sexistes et sexuelles, parfois commises par des hauts dirigeants, ont circulé au sein du groupe de communication détenu par Bolloré. Pendant des années, rien ne s’est passé. Jusqu’à l’explosion.
À l’issue du congrès qui s’ouvre dimanche, Frédéric Souillot devrait largement l’emporter et prendre la suite d’Yves Veyrier à la tête du syndicat. Inconnu du grand public, l’homme incarne, jusqu’à la caricature, le savant équilibre qui prévaut entre les tendances concurrentes de FO.
Modèle français du travail en prison, le centre de détention d’Oermingen a inspiré une réforme du code pénitentiaire ainsi qu’un « contrat d’emploi pénitentiaire ». Mais entre manque de moyens et concessionnaires rétifs à tout effort supplémentaire, la direction bataille pour garder le même nombre de postes dans ses ateliers.
La compagnie aérienne a été condamnée, en appel, à verser 8,6 millions d’euros de dommages et intérêts pour « travail dissimulé ». La firme irlandaise avait employé 127 salariés à Marseille entre 2007 et 2010, sans verser de cotisations sociales en France. Elle va se pourvoir en cassation.
Depuis quelques semaines, les économistes orthodoxes se lancent dans des procès en crédibilité de la Nupes et de son candidat Jean-Luc Mélenchon. Mais ces attaques prouvent surtout les limites de leurs analyses et leur vraie fonction, celle de gardiens de l’ordre social existant.
Employés à Rouen d’octobre 2021 à février 2022, sept travailleurs venus d’Afrique reprochent au géant du numérique d’avoir laissé une entreprise sous-traitante abuser de leur situation, les faisant travailler intensément sans les défrayer de ce qui leur était dû.
Appel à la grève dans le secteur des industries électriques et gazières, le 2 juin prochain, pour réclamer des revalorisations de salaires indexées à l’inflation. Chez RTE, gestionnaire du réseau électrique français, un mouvement social dure depuis déjà treize semaines.
Avec la poussée inflationniste, les salariés sont sommés d’accepter un recul de leurs revenus réels pour éviter l’emballement des prix. Mais lorsque les prix étaient bas, les salariés devaient accepter la modération salariale au nom de l’emploi. Un jeu de dupes que seules les luttes pourront renverser.