Quel effet Sarkozy? L'élection de Nicolas Sarkozy que Le Figaro a soutenu pendant la campagne présidentielle n'a pas favorisé les ventes du quotidien de droite. Plus de quarante journalistes sont sur le départ. Les rédacteurs dénoncent la «dérive people» ou les excès de sarkozysme du directeur de la rédaction, l'ancien vice-président de TF1, Etienne Mougeotte. Et du propriétaire du journal, l'industriel Serge Dassault. Après Le Monde et Libération, troisième volet de notre série.
L'Assemblée nationale a débattu, mercredi 8 octobre, de la crise financière et de la politique du gouvernement. Les socialistes ont profité de l'occasion pour avancer certains propositions et formuler des critiques. Mais elles pâtissent d'un lourd handicap: une partie des déréglementations de ces vingt dernières années est due à des gouvernements de gauche.
Libération, le journal fondé par Jean-Paul Sartre en 1973 a vécu, ces dernières années, deux crises qui ont failli lui être fatales. Le quotidien cherche de l'argent, ses ventes chutent et un débat éditorial n'est pas tranché: Libé est-il encore rebelle ou plus que jamais bobo? Deuxième volet de la série de Mediapart sur la crise des quotidiens nationaux, une des questions au cœur des états généraux de la presse.
L'Etat du Michigan est le plus touché par la crise des subprimes. À Detroit, une maison sur cinq est vide. Ici, le plan Paulson est difficile à digérer. Des expulsés, des militants et un sénateur préconisent une autre solution: adopter un moratoire pour geler les saisies et renégocier les taux d'emprunts. Un reportage de Mehdi Meddeb et Guillaume Belvèze.
Au début de l’année, Mediapart a publié sur son pré-site une enquête de Laurent Mauduit sur les Caisses d’épargne. Objectifs: présenter un cas d’école des dérives d’un capitalisme financier, illustrer le journalisme d’enquête. Aujourd’hui que la crise ébranle les Caisses d’épargne, en passe de fusionner avec les Banques populaires (lire l’article de Martine Orange), il n’est pas besoin de démontrer la pertinence de ce travail. Or voici qu’il nous vaut une cascade de mises en examen sur plaintes des dirigeants des Caisses d’épargne.
Les négociations se précisent entre les Caisses d'épargne et les Banques populaires, en vue d'un futur rapprochement. La crise financière précipite ce mariage souhaité depuis longtemps par les Banques populaires. Mais cette fusion signerait aussi l'échec d'une stratégie menée par les dirigeants des Caisses d'épargne, qui avait conduit la banque à abandonner ses fondements de protecteur de l'épargne populaire dans l'espoir de se hisser parmi les «grands» du monde bancaire. Lire aussi:Débâcle historique des bourses mondialesL'argent des patrons: Sarkozy au pied du murPlan Paulson: les six questions qui fâchentLa presse étrangère brocarde le sommet de l'Elysée
Les deux grandes associations du patronat, le Medef et l'Afep, ont rendu public, lundi 6 octobre, un code de bonne conduite pour limiter les abus concernant les rémunérations des chefs d'entreprise. Les règles sont toutefois très peu contraignantes. Elles placent Nicolas Sarkozy au pied du mur, lui qui avait promis une inititiative du gouvernement, dès mercredi, si une moralisation n'intervenait pas.
Plan Paulson aux Etats-Unis, mini-sommet européen à Paris... Malgré la multiplication des initiatives, rien n'y fait : les investisseurs sont au bord de la panique. La Bourse de Paris a dégringolé de 9,04% sur la seule séance de lundi 6 octobre, sa plus forte chute depuis 1987. Aux Etats-Unis, le Dow Jones, en forte baisse, est passé sous la barre symbolique des 10.000 points. Mardi matin, les bourses asiatiques prenaient le relais. Pendant ce temps, l'euro continue de céder du terrain.
Quarante-huit heures après le mini-sommet présenté comme une tentative de front commun face à la crise financière internationale, où seuls la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie étaient conviés, la presse étrangère critique le manque de coordination de la présidence française de l'Union européenne qui se retrouve, lundi 6 octobre, confrontée à des annonces non concertées de ses partenaires européens.
Les marchés financiers ont réagi, lundi 6 octobre, au plan de sauvetage américain, dit plan Paulson, qui vient d'être promulgué. Beaucoup de questions entourent encore ce programme de 700 milliards de dollars. C'est à l'administration issue de l'élection présidentielle du 4 novembre qu'il reviendra de fixer son exécution. De l'avis de nombreux observateurs, il ne suffira pas pour restaurer le système financier. Mediapart fait le point en six questions. Lire également notre dossier spécial sur la crise financière.Le "G4", une réponse européenne minimale à la criseLe plan en six points arrêté samedi à l'ElyséeClaude Guéant, le secrétaire de l'Élysée, est aux manettesNormes comptables: Bruxelles cède à la pression des banques
Les résolutions du mini-sommet de l'Elysée samedi, qui n'ont souvent fait qu'entériner des pratiques déja mises en œuvre sous la pression brutale des événements de la crise financière, vont maintenant subir l'épreuve de la réalité. Par-delà l'indispensable sauvetage des systèmes bancaires en Europe, qui se fera en ordre dispersé, la construction européenne, dix ans après la naissance de l'euro, affronte un "test de stress" d'une force sans précédent.Sur les décisions du week-end eu égard à la crise financière, lire aussi:Le plan en six points des Européens Fortis, le temps du chacun pour soiEt l'interview de l'économiste à l'OFCE, Eloi Laurent: A mort la croissance verte?
Les quatre pays membres du G8 – Allemange, Grande-Bretagne, Italie et France – étaient réunis à Paris, samedi. Au bout de trois heures de réunion, ils se sont entendus sur un plan en six points. Les règles édictées à Maastricht sont assouplies tandis que chaque Etat reste libre d'apporter sa réponse aux difficultés qu'il rencontre. Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée, reste inquiet face à l'avenir.
Le problème n'est pas la banque d'affaires qui s'écroule mais l'industrie verte qui stagne. Pour Eloi Laurent, économiste à l'OFCE, c'est une vraie tragédie que vit aujourd'hui le développement durable: la demande environnementale n'a jamais été aussi forte, mais les difficultés budgétaires n'ont jamais été aussi grandes. Entretien avec le chercheur, enseignant à Sciences-Po et à l'université de Stanford, alors que sort ces jours-ci le livre qu'il a co-écrit avec Jean-Paul Fitoussi : La Nouvelle Ecologie politique.
Lire aussi, face à la crise financière mondiale, le bilan de la réunion des chefs d'Etat, samedi à l'Elysée, de l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Italie et la France :
Le plan en six points des Européens
Fortis, le temps du chacun pour soi
La France en récession, l'Elysée dans la confusion
Le temps du chacun pour soi s'impose désormais en Europe. Après l'Irlande, les Pays-Bas ont décidé vendredi soir de faire cavalier seul et de nationaliser tous les actifs néerlandais de Fortis. Le plan imaginé le week-end dernier pour sauver la banque belgo-néerlandaise est mort. Et la banque est démantelée. Le gouvernement belge a à nouveau un week-end pour trouver une solution pour la partie belge de Fortis. Mais il lui faut aussi rassurer sur le sort de Dexia.
La France est en récession. Même si le gouvernement se refuse à utiliser ce terme, c'est ce qui transparaît des chiffres publiés, vendredi 3 octobre, par l'Insee: après avoir reculé de 0,3% au deuxième trimestre de cette année, l'activité devrait continuer de baisser de 0,1% au troisième puis au quatrième trimestre. Confusion à l'Elysée, où le conseiller Henri Guaino préconise, à la veille du mini-sommet européen, que la France s'exonère temporairement des critères de Maastricht.A lire aussi:A Marseille, la crise est en train de «tout geler»
Le commissaire européen au Marché intérieur, l'Irlandais Charlie McCreevy, doit confirmer, vendredi 3 octobre, l'assouplissement de règles comptables qui poussent les banques européennes dans une spirale mortelle. Mais la Commission européenne et son chef José Manuel Durao Barroso ont affiché dans cette affaire une absence totale d'initiative face à une crise aux proportions historiques.
Lire également:
A Marseille, la crise est en train de «tout geler»