Un spectre hante les couloirs des banques centrales et les corridors du pouvoir aux Etats-Unis et en Europe: celui de la trappe à liquidité, dont fut victime le Japon dans les années 1990, après l'éclatement de sa propre bulle spéculative. Un parallèle fascinant et plein d'enseignements.
Nicolas Sarkozy présentera mardi une série de mesures pour lutter contre l'augmentation du chômage. Le chef de l'Etat devrait annoncer une relance des emplois aidés et un recours accru aux contrats de transition professionnelle. C'est le retour d'une politique avec laquelle le gouvernement entendait rompre. Mais pour les syndicats qui réclament un grand plan de relance, il s'agit de mesures cosmétiques.
Mardi 30 septembre, contrainte et forcée, la France, comme les 26 autres pays membres de l'Union européenne, doit mettre en ligne les données personnalisées des bénéficiaires des aides au titre du développement rural, deuxième pilier de la Politique agricole commune. C'est la première étape d'un exercice de transparence salutaire dans le cadre du débat sur l'avenir de la PAC après 2013.
Alors qu'un accord sur le plan de sauvetage des banques américaines se dessine au Congrès, le monde bancaire européen vacille à son tour. Les pouvoirs publics belges, les autorités bancaires belges et européennes, se sont mobilisés, ce week-end, pour sauver Fortis. Il faut trouver une solution d'ici à lundi 29 septembre, afin d'éviter une panique bancaire.
Les élus américains n’ont toujours pas statué sur le plan de sauvetage de Wall Street, présenté le 22 septembre par la Maison Blanche et Henry Paulson, son secrétaire au Trésor, afin de remettre sur pied une économie qui connaît sa pire crise depuis 1929. Dans un entretien à Mediapart, l’historien Robert McElvaine, spécialiste de la Grande Dépression et du New Deal explique pourquoi le plan Paulson n’est pas à la hauteur de l'enjeu.
Après examen en conseil des ministres, vendredi 26 septembre, le gouvernement a présenté les grandes lignes de son projet de loi de finances pour 2007. Faute de marges de manœuvres, qui ont été consommées l'an passé, Bercy est placé dans la pire des situations: conduire une politique budgétaire récessive, au pire moment, précisément quand la récession menace. Hypothèses économiques, dépenses, impôts: Mediapart publie une radiographie de ce projet de loi et met en ligne les principaux documents publiés par le ministère des finances.
Les chiffres officiels ne seront connus que lundi 29 septembre. Mais déjà le secrétaire d'Etat à l'emploi, Laurent Wauquiez, a pris les devants: «Les chiffres du chômage seront très mauvais en août.» Entre «30.000 et 40.000» demandeurs d'emplois supplémentaires seraient inscrits. Il faut remonter en 1993, sombre année de crise en France, pour retrouver une telle progression.
Sur les années 2008 et 2009, les déficits des comptes publics français représentent l'équivalent du "plan Paulson" que les Etats-Unis se préparent à mettre en œuvre pour secourir leur système bancaire. Mais la France n'a plus aucune marge de manœuvre, compte tenu de ses engagements européens. Reste à souhaiter que les banques françaises n'aient jamais besoin d'un "plan Lagarde".
Natixis a réussi son augmentation de capital. Un document interne qui doit être discuté ce vendredi en comité de groupe des Caisses d'épargne montre l'enjeu de cette opération et les craintes de ses deux actionnaires. Les comptes des Caisses d'épargne ne portent pas encore trace des mésaventures de sa filiale bancaire, valorisée à 19,55 euros l'action dans son bilan, mais qui ne vaut plus que 2,75 euros en Bourse.
Sur un ton radical, avec des accents souverainistes, Nicolas Sarkozy a dénoncé, jeudi 25 septembre, lors de son discours de Toulon, les excès du capitalisme financier. Mais quand il en est venu à énoncer des propositions concrètes, le ton, soudainement, est devenu beaucoup plus flou ou elliptique. Lire également notre article: le projet de budget 2009 présenté aujourd'hui ignore l'ampleur de la crise.
Nicolas Sarkozy vient de quitter la tribune d'un meeting UMP à Toulon au cours duquel le président de la République est revenu sur la crise financière mondiale. Avec au passage, un long dégagement sur les conséquences en France. Verbatim.
Mediapart dévoile les équilibres du projet de loi de finances pour 2009, qui doit être présenté vendredi 26 septembre en conseil des ministres. Il n'a pas été bâti pour faire face à la crise économique majeure qui secoue la planète. Pour stabiliser les déficits publics à 2,7% en 2009 – prévision jugée peu crédible par beaucoup d'experts –, le gouvernement a construit un budget dont les effets seront plutôt récessifs. Le gouvernement a-t-il pris la mesure du choc économique? Dans ces conditions, on peut s'interroger sur le sens et l'efficacité du discours volontariste que Nicolas Sarkozy vient de prononcer, jeudi 25 septembre, à Toulon, dont nous vous proposons ici les principaux extraits et là, le parti-pris de Laurent Mauduit: «Un révolutionnaire d'opérette».
Lire aussi, Parachutes dorés: une réforme en trompe-l'œil .
La crise financière a fait une victime expiatoire: les parachutes dorés. Le président de la République devrait annoncer sa volonté de les voir supprimer. Et le Medef se dit favorable à leur disparition. Pas question, en revanche, de toucher aux autres modes de rémunérations – bonus, stock-options, retraites-chapeau et autres –, ni même à la fiscalité. Sans réforme globale de l'ensemble de ces rémunérations, une suppression de ces parachutes serait cependant sans effet.
«Sans action immédiate, l'Amérique pourrait s'enfoncer dans une panique économique»: dans une démarche sans précédent, George Bush invite, ce jeudi, Barack Obama et John McCain à la Maison Blanche afin de trouver un accord au Congrès pour adopter le plan de sauvetage de Wall Street. Lire le «parti pris» de Philippe Riès: «Dominique Strauss-Kahn, la voix de son maître» et notre série A quoi rêve le Kansas? Maintenant, il faut se serrer la ceinture (cliquez sur les liens ci-dessus).