Les administrateurs d'Alcatel-Lucent ont tenu un conseil par téléphone ce lundi 1er septembre après-midi pour arrêter leur choix sur la nouvelle direction du groupe. Leur décision devrait être annoncée d'ici à mercredi. Serge Tchuruk, qui dirige le groupe depuis treize ans, risque d'imposer une dernière fois sa marque. Sa préférence va à un tandem formé par Philippe Camus et Ben Verwaayen. Comme à chaque changement important de direction, le monde des affaires se passionne et s'entremet. Chacun soupèse son influence.
C'est la rentrée, et Christine Lagarde vient de faire sa première bourde de l'année. A La Tribune, elle affirme qu'une réforme de l'impôt sur la fortune fait partie des «possibilités». Sur Europe 1, François Fillon dément aussitôt. Christine Lagarde qui se fait taper sur les doigts, voilà qui n'est pas nouveau. Mais au-delà de la polémique, il y a une réalité politique: par touches successives, l'idée d'une remise en cause de l'impôt sur la fortune fait son chemin. Lire aussi Christine Lagarde, reine des gaffes par Laurent Mauduit.
«Si on retire l'intérim, qui a sensiblement baissé au deuxième trimestre, l'économie a continué à créer des emplois en net», se réjouissait mi-août la ministre de l'économie, Christine Lagarde. Première variable d'ajustement en cas de baisse de l'activité, le travail temporaire a encaissé 45.300 suppressions d'emploi au deuxième trimestre 2008. Essentiellement dans l'industrie et le bâtiment qui voient défiler les candidats mais pas les offres. Reportage.
Nicolas Sarkozy a révélé jeudi les contours du RSA. Une mesure jugée positive par les associations les plus proches des personnes concernées, mais insuffisante par rapport à l'ampleur de la pauvreté en France. Lire également le parti pris de Laurent Mauduit, "Economie: Sarkozy est aussi versatile que Chirac" et nos documents de référence.
Applaudis par la gauche, critiqués par la droite, le RSA et son financement, assis sur une taxation des revenus de placement, sont en réalité les révélateurs d'une politique économique et sociale frappée de schizophrénie. Car non seulement Nicolas Sarkozy alourdit les taxes sur le capital alors qu'il avait promis de les alléger, mais encore il affirme vouloir limiter les effets sociaux de la déréglementation du marché du travail qu'il vient d'accroître avec... la réforme du contrat de travail. La «rupture» annoncée n'en est pas une: en économie, le sarkozysme est une variante du chiraquisme.
L'université d'été du Medef s'ouvre ce mercredi sur le campus de Polytechnique. Une rentrée sous le sceau de la communication pour sa présidente Laurence Parisot, qui voulait même sauter en parachute pour prouver son audace. Enquête et vidéos.
C'est la première fois qu'il s'exprime depuis le début de l'affaire de la caisse noire de l'UIMM. Louis Viannet, ancien secrétaire général de la CGT entre 1992 et 1999, n'a pas digéré la récente mise en cause de la CGT. Il attaque en affirmant que c'est la fédération FO de la métallurgie qui a touché de l’argent de l’UIMM. «Tout le monde le sait», dit-il, sans avancer de preuves. Plusieurs responsables de FO crient à la calomnie. Enquête.
L'espoir d'une sortie rapide de la crise financière s'est envolé. Elle repart de plus belle, nourrie par l'effondrement du marché immobilier et le ralentissement économique. «Le pire est devant nous», prédit Kenneth Rogoff, ancien chef économiste du FMI. Les banques américaines se retrouvent à nouveau en première ligne. La nationalisation des deux principales institutions hypothécaires du pays, Fannie Mae et Freddie Mac, n'est plus considérée comme taboue. Wall Street s'interroge aussi sur les moyens de sauver la prestigieuse banque d'investissement Lehman Brothers.
Edouard Balladur en 1993, François Fillon en 2003. Et, en 2008, Xavier Bertrand. Depuis quinze ans, les «réformes» des retraites se succèdent. Pour quel bilan? Une étude pointe les limites des lois qui se sont succédé. La réforme Fillon n'a pas encouragé à travailler plus longtemps. La réforme Balladur a appauvri les retraités.
Dans un entretien à Mediapart, le ministre du budget, Eric Woerth, estime que la récession n'est pas encore là. La conjoncture ne justifie, selon lui, ni plan de relance ni plan de rigueur. Le ralentissement économique, cependant, se traduit par un manque à gagner fiscal de l'ordre de 3 à 5 milliards d'euros, dès cette année.Lire aussi : l'UMP réplique au PS, notre enquête sur un an de myopie du gouvernement, notre analyse des mauvais chiffres de l'économie française.
Un nouveau produit financier mis au point ces dernières années, les obligations ARS (auction rate securities) vendues aux enchères, est en train d'exploser avec la crise financière et immobilière. Mais cette fois, la justice américaine s'en mêle et demande aux banques de rembourser leurs clients. Sous la contrainte, les plus grandes banques se sont déjà engagées à reprendre plus de 40 milliards de dollars de ces produits.
François Fillon rentre de vacances pour animer ce lundi une réunion des ministres concernés la chute de la croissance française, confirmée jeudi 14 août par les chiffres de l'Insee. Retour sur plus d'une année d'aveuglement au plus haut sommet de l'Etat.
Face aux crises climatique et énergétique, émergent de nouveaux modèles agricoles, financiers, militants, experts. Ils se projettent dans un futur pas forcément anxiogène, où la partie n'est pas perdue d'avance. Quatrième volet de notre série : comment intégrer la nature dans notre système politique? (4/5).
Face aux crises climatique et alimentaire, émergent de nouveaux modèles agricoles, financiers, militants, experts. Ils se projettent dans un futur pas forcément anxiogène, où la partie n'est pas perdue d'avance. Deuxième volet de notre série : la permaculture. Conçue à l'origine comme une forme d'agriculture écologique, elle est devenue un système de pensée utilisée pour repenser l'habitat, le développement urbain ou encore le consulting.
Pour la première fois depuis 2002, la France a enregistré une croissance négative de -0,3% au deuxième trimestre. Consommation, commerce extérieur, investissement: tous les éléments de soutien de l'activité économique sont en panne, et l'économie recommence à détruire des emplois. Le ralentissement est européen, mondial. La persistance des hausses des prix fait craindre un retour de la stagflation.Lire aussi : le gouvernement sait-il naviguer en basses eaux ? où l'on apprend que les ministres responsables de l'économie et des finances sont convoqués chez François Fillon lundi.
A partir du 15 août, les tarifs de l'électricité augmenteront de 2% et ceux du gaz de 5%. C'est la troisième hausse du gaz depuis le début de l'année. Elles sont justifiées par l'explosion des cours de l'énergie, explique le gouvernement. L'opacité qui entoure les tarifs régulés devient gênante, y compris pour la Commission de la régulation de l'énergie qui a émis un avis défavorable. C'est GDF qui en fixe les mécanismes non la loi. De plus, le groupe public n'est pas forcément le moins cher. Les quelques régies municipales qui subsistent en France proposent parfois des prix bien inférieurs.