Près de deux mois après la mort d’un détenu dans l’incendie de sa cellule, reportage à la maison d’arrêt de Strasbourg. Un lieu de détention vétuste où le taux d’occupation était de 179 % pour les hommes en 2024.
Lundi 18 août, la mort en direct de Raphaël Graven, alias « Jean Pormanove », a jeté une lumière crue sur le spectacle sordide diffusé sur la plateforme de streaming Kick. Nathan Ferret, sociologue, analyse les ressorts d’une violence « ritualisée » qui a fédéré des milliers de personnes.
Des « pères de famille » aux stars du foot : le profil des spectateurs de la chaîne de « Jean Pormanove », sur laquelle le streamer Raphaël Graven est mort en direct, est loin de se cantonner à des adolescents ou à des marginaux. Mais un petit noyau dur, avide de violence, peine encore aujourd'hui à se remettre en question.
Jamais saisie autrement que par nos demandes et celle de la Ligue des droits de l’homme avant le 18 août, l’autorité de régulation de l’audiovisuel répond à Mediapart et confirme que l’Office anticybercriminalité n’a rien entrepris au sujet de Kick avant la mort du streamer.
Le président de la République se dit déterminé à mener à leurs termes les procédures engagées pour contrer une campagne transphobe visant son épouse Brigitte, accusée par des réseaux complotistes d’avoir menti sur son état civil. Mais la voie judiciaire est étroite.
Depuis la mort du streamer en direct sur la plateforme Kick après plusieurs mois de violences diffusées en ligne, le régulateur de l’audiovisuel est critiqué pour ne pas avoir agi assez rapidement. Explications de l’association européenne sur les droits numériques.
Les vidéos des sévices subis par le streamer les jours avant sa mort ont été remises en ligne jeudi par la plateforme Kick. La ministre du numérique se dit « outrée ». L’autorité de régulation de l’audiovisuel, l’Arcom, condamne également. Elles ont finalement été retirées ce vendredi.
À quoi sert l’archéologie ? À ce que nous ne soyons pas égarés, répond Dominique Garcia, président exécutif de l’Institut national de recherches archéologiques préventives, dans ce dernier épisode de notre série en défense de cette discipline.
Malgré toutes les tentatives pour obtenir son retrait, Franco est aujourd’hui encore décoré de la Légion d’honneur. Une médaille sur laquelle les autorités françaises refusent de revenir et que les nostalgiques du dictateur exploitent régulièrement en Espagne, dans leur entreprise de réhabilitation.
La ministre a qualifié « d’horreur absolue » la mort en direct de Jean Pormanove et déclaré saisir l’Arcom. Elle était pourtant avertie des violences contre le streamer dès décembre 2024. Mais elle n’avait, à l’époque, pas agi. Pourquoi ? Mediapart lui a posé la question.
Les médecins légistes concluent que le décès du streamer « n’a pas une origine traumatique et n’est pas en lien avec l’intervention d’un tiers ». Des analyses complémentaires ont été ordonnées. Raphaël Graven est mort en direct lundi 18 août, sur la plateforme Kick.
D’après des images visionnées par Mediapart, la gendarmerie a rendu visite, à au moins deux reprises, aux streamers en plein direct, les 13 et 14 août. Mais aussi mi-juillet, toujours pendant le direct, après que des images de « JP » enfermé dans le coffre d’une voiture ont circulé.
Les 300 heures de direct visionnées par Mediapart montrent plusieurs tentatives d’étranglement, de très nombreux coups au visage et des brimades. À plusieurs reprises, Jean Pormanove se plaint, demande d’appeler la police ou l’hôpital. En vain.
Interrogée par Mediapart dès 2024 sur les violences commises sur une chaîne de streaming, la ministre déléguée au numérique n’avait pas répondu. Après le décès survenu en direct, elle dénonce « une horreur absolue ». L’enquête ouverte par la justice en décembre n’a pas non plus empêché les livestreams de continuer.
Placés en détention après l’expulsion d’un campement de fortune dans le XVIIIe arrondissement à Paris, deux jeunes hommes afghans ont porté plainte : ils racontent avoir été tabassés et humiliés par des officiers de police. Une enquête a été confiée à l’IGPN.
Saisie par les avocats de la juge Hélène Gerhards, qui dénoncent une enquête partiale et illégale, la cour d’appel d’Aix-en-Provence a battu en brèche la totalité des arguments de la défense. Elle retrace dans un arrêt consulté par Mediapart les derniers développements d’une affaire explosive.