Deux mois après l’entrée en guerre de la Russie contre l’Ukraine, Washington et ses alliés accélèrent des transferts massifs d’armes à Kyiv. « La Russie a d’ores et déjà échoué », a assuré lundi 25 avril le secrétaire d’État américain, au retour d’une visite en Ukraine. L’objectif est désormais d’« affaiblir la Russie à un point tel qu’elle ne puisse pas recommencer ».
Les soldats russes ont occupé un mois durant la banlieue ouest de Kyiv, faisant face à une résistance acharnée des Ukrainiens, avant fin mars d’être obligés de décrocher. Retour à Boutcha, Irpin et Hostomel à la rencontre d’habitantes et d’habitants ayant échappé aux bombardements.
Mediapart s’est procuré la plainte que s’apprêtent à déposer 25 des 63 indépendantistes catalans victimes d’écoutes, via Pegasus, depuis leur téléphone portable. À Madrid, le gouvernement de Pedro Sánchez est sous pression. Au Parlement européen, une commission d’enquête vient d’être mise sur pied.
Les journalistes de « Katapult », jeune média indépendant allemand qui monte, ont décidé de lancer une édition ukrainienne produite par des journalistes ukrainiens recrutés dans les deux pays. L’initiative a connu un succès immédiat et la publication est déjà financièrement autonome.
Yaoundé et Moscou ont signé, le 12 avril, un accord de coopération militaire. Ce n’est pas le premier texte de ce type entre les deux États, mais la date choisie interroge. Geste avant tout diplomatique ou préambule à une intervention plus directe de Moscou sur le sol camerounais ? Les interprétations divergent.
Cela fait trois semaines que les troupes russes se sont retirées des villages du nord du Kyiv, mais il faudra du temps pour faire le compte des victimes de l’occupation, et des crimes perpétrés par les soldats du Kremlin.
Tyran inquiet, redouté de ses propres espions, Vladimir Poutine vit dans la crainte de la trahison depuis le début de la guerre en Ukraine. Une peur savamment alimentée par les services de renseignement américains. Récit.
Dans son dernier livre, l’historien Patrick Weil revient sur l’un des échecs les plus retentissants de la diplomatie américaine : la non-ratification du traité de Versailles en 1921. Son enquête se penche sur le comportement du président de l’époque, Woodrow Wilson. Et nous éclaire sur les débats actuels liés à la guerre en Ukraine.
Entretien avec Benoît Pélopidas, qui détaille les vulnérabilités auxquelles nous expose la dissuasion nucléaire. Ce chercheur indépendant souhaite que le débat se déverrouille sur les politiques de défense et les armes les plus adaptées aux menaces identifiées (ou imaginables à plus long terme).
Le président russe a ordonné, jeudi 21 avril, d’arrêter l’assaut contre l’immense complexe métallurgique où sont retranchés des milliers de soldats ukrainiens et de civils. Cela mettrait fin à un cauchemar sanglant, tant cette zone industrielle héritée du premier plan quinquennal de Staline se révèle un labyrinthe meurtrier et difficilement prenable.
L’élection de Marine Le Pen ouvrirait une ère de paralysie et de conflits à Bruxelles. Si le précédent assourdissant du Brexit est encore frais dans les mémoires, l’inquiétude semble moins vive qu’en 2017, en raison de la guerre en Ukraine.
Nul besoin d’aller très loin ni de remonter loin dans le temps pour savoir ce que fait une majorité autoritaire et ultranationaliste à la tête de l’État. À Budapest depuis 2010, à Varsovie depuis 2015, c’est une combinaison de lois liberticides, de réformes conservatrices et de mainmise sur les médias. L’expérience du pouvoir ne les a pas affaiblies.
À la suite de la publication, le 8 avril 2022, de notre enquête intitulée L’extrême droite française, les Balkans et le fantasme du « grand remplacement », Philippe Hénon, secrétaire général de Geopragma, nous a adressé un droit de réponse.
En transit dans l’aéroport parisien, Sylvie Baïpo-Temon, cheffe de la diplomatie centrafricaine, a été fouillée par les douanes le 25 février, alors qu’elle était protégée par son immunité diplomatique. Mediapart a pu consulter une vidéo de cette opération.
L’origine des 8 millions d’euros prêtés au Rassemblement national en 2017 par l’homme d’affaires Laurent Foucher reste indéterminée à ce jour. Mis en examen pour « blanchiment d’argent » à Genève, le prêteur, criblé de dettes, est lié aux autorités russes par de mystérieux accords. Marine Le Pen assure à Mediapart l’avoir ignoré.