Le siège de Marioupol rappelle celui d’Alep, avec la même stratégie : assiéger la ville plutôt que la prendre, la pilonner et, enfin, l’affamer. Vladimir Poutine partage avec Bachar al-Assad la vision, forgée par la police politique, d’un monde où le peuple n’a aucune existence.
À 31 ans, né en Russie, ayant passé sa jeunesse en Belgique, le jeune homme s’est définitivement installé en Ukraine, pays de sa mère, de ses grands-parents et de ses amis. Le voilà « volontaire » expliquant que l’influence russe a disparu du pays : « Il y a des millions de réfugiés, aucun n’a fui en Russie ! »
Au vingt-sixième jour de l’offensive russe en Ukraine, des bombardements ont frappé un centre commercial de la capitale et une première frappe a touché le port d’Odessa. La Russie semble passer à son « plan B » : une guerre de sièges d’artillerie.
À force de guérillas juridiques et d’importations clandestines de médicaments, des activistes sud-africains ont fait plier, lors de l’épidémie de sida, l’industrie pharmaceutique. Dans ce pays fer de lance des luttes contre Big Pharma, les mêmes méthodes, parfois les mêmes militants, sont de nouveau mobilisés face au Covid. Portraits de combattants.
Au sommaire d’« À l’air libre » ce soir : après l’enquête de Mediapart documentant des crimes de guerre commis en Ukraine par l’armée russe, comment juger Poutine et l’État russe ?
Dernière grande ville avant la Slovaquie, Oujhorod, à l’ouest de l’Ukraine, est la capitale de la région de Transcarpatie. Après « l’enfer » des premiers jours du conflit, où des gens ont attendu parfois pendant quatre jours pour passer la frontière, la ville s’est peu à peu organisée.
Pas à pas, la guerre entre dans la ville et les alertes se multiplient. Plus de la moitié de la population a fui la capitale ukrainienne. Dans les grandes cités populaires de l’arrondissement d’Obolon, beaucoup de personnes âgées refusent de partir ou ne le peuvent pas, parce que malades ou trop pauvres.
Confronté à une résistance inattendue du peuple ukrainien, le dirigeant russe a menacé de paralyser les négociations en cours pour ressusciter l’accord sur le nucléaire iranien. L’Iran, irrité par cette opération, risque de devenir un partenaire plus difficile pour Moscou.
Des vidéos analysées par Mediapart et d’autres enquêteurs attestent de bombardements indiscriminés visant des zones résidentielles. Certains, effectués à l’aide d’armes à sous-munitions, s’avèrent particulièrement meurtriers.
La Russie poursuit son offensive dans le sud de l’Ukraine : Mykolaïv a été ciblé par de nombreux raids et les chars russes sont entrés dans Marioupol. Le siège de cette ville portuaire est un acte « dont on se souviendra même au siècle prochain », a dénoncé le président ukrainien.
Volodymyr Ishchenko est sociologue et chercheur associé à l’Institut d’études de l’Europe de l’Est de la Freie Universität de Berlin. Selon lui, la guerre lancée par Poutine va obliger le maître du Kremlin à « créer ou recréer un mouvement populaire autour de sa personne ».
Étudiante en linguistique à l’université de Kyiv, passionnée de littérature, la jeune femme est désormais « volontaire » pour aider les familles qui fuient les bombardements. Refusant de quitter la capitale, elle multiplie les critiques contre « le peuple russe », qu’elle juge « apathique et soumis ».
Pendant que tous les regards sont tournés vers l’Ukraine, Mohammed ben Salmane a fait exécuter, en un seul jour, 81 personnes accusées d’avoir « mis leurs pieds dans les pas de Satan ». Le prince héritier venait pourtant de promettre de limiter l’application de la peine capitale dans le royaume.
Une roquette a dévasté, vendredi 18 mars, plusieurs immeubles et écoles d’un quartier de Kyiv, provoquant un mort et quatre blessés. Le carnage a été évité de peu. À 32 ans, juriste de profession, Vyacheslav est « volontaire ». « Je crois vraiment que nous allons gagner cette guerre », assure-t-il.
Au 23e jour de guerre, les chars russes sont entrés dans Marioupol, bombardée depuis bientôt trois semaines ; le président ukrainien a lancé un appel à Moscou, déclarant qu’il était « temps de [se] réunir » et de « discuter » ; 3,27 millions de personnes ont fui l’Ukraine depuis le 24 février, selon le Haut Commissariat aux réfugiés.
Quels étaient les mouvements politiques profonds dans la société ukrainienne avant l’invasion russe ? Et qu’attend aujourd’hui la résistance ukrainienne de la gauche européenne ? Éléments de réponse avec le chercheur Denys Gorbach.