Les éditorialistes demandent souvent aux gens de gauche de condamner les dégradations des casseurs dans les manifestations mais on les entend beaucoup moins sur les violences policières, et sur le changement de régime que nous sommes peut être en train de vivre.
La députée insoumise sortante, Bénédicte Taurine, a subi un camouflet face à la socialiste dissidente Martine Froger. Le coup est rude pour les partisans de l’union de la gauche sous sa forme actuelle, et pour Olivier Faure en particulier.
« Terrorisme intellectuel de l’extrême gauche », création d’une « cellule anti-ZAD », « manipulations de l’information », pulsion obsessionnelle contre « la violence, les casseurs et l’ultragauche » : dans une nouvelle interview accordée dimanche à l’hebdomadaire, le ministre de l’intérieur continue de tenir des propos agressifs contre toutes celles et ceux qui ne sont pas d’accord avec lui.
Le sociologue Max Weber est régulièrement enrôlé dans des tentatives de minimisation ou de justification des violences policières. Il s’agit d’un détournement de son œuvre, alors que ces violences découlent précisément d’un défaut de légitimation du pouvoir actuel.
Les Insoumis ainsi que deux communistes ont refusé de voter une résolution de l’Assemblée nationale pour qualifier de génocide « l’Holodomor » orchestré par Staline il y a quatre-vingt-dix ans. Alors que cet épisode est toujours l’objet de controverses chez les historiens, la gauche s’est, une fois encore, montrée désunie.
Auditionnés cette semaine par la commission d’enquête parlementaire sur les ingérences en France, l’eurodéputé RN Thierry Mariani et l’ancien ambassadeur de France à Moscou Jean-Maurice Ripert ont livré deux visions opposées des liens entre la Russie et le parti de Marine Le Pen.
En une semaine, le ministre de l’intérieur a multiplié les déclarations péremptoires... mais fausses, qu’il s’agisse du profil des « casseurs » dans les manifestations, des BRAV-M, des munitions tirées à Sainte-Soline ou des secours empêchés sur place. Le Conseil d’État vient de qualifier un de ses propos d’« erroné ».
Après les violences perpétrées par les forces de l’ordre dans les manifestations contre la réforme des retraites et à Sainte-Soline, les élus de la majorité présidentielle refusent d’interroger la pratique globale du maintien de l’ordre et se bornent à « rendre hommage » à la police.
Mediapart publie des extraits du livre « Réactions françaises ». Dans cette enquête sur l’extrême droite littéraire, François Krug offre une plongée dans le petit milieu intellectuel des années 1990 où se sont formés bon nombre d’esprits réactionnaires. Dont celui du plus célèbre des « écrivains-voyageurs » français.
La rhétorique sur les « extrêmes qui se rejoignent » a désormais laissé place à pire : une inconséquente diabolisation de l’ensemble de la gauche, fondée sur une relativisation des violences en provenance de l’extrême droite. Celle-ci est sciemment respectabilisée.
Alors que les images de violences policières se multiplient, le ministre de l’intérieur tente de limiter la casse. Mardi, quelques minutes avant le début des manifestations, il a envoyé un SMS aux préfets, obtenu par Mediapart, pour leur recommander de faire « très attention » aux cortèges syndicaux et aux jeunes.
Le monde de la finance le créditait d’un succès depuis le début de sa présidence : sa politique pro-business. Alors que la crise sociale et politique s’approfondit en France, il redoute de voir toute cette politique remise en cause. Par la seule faute d’Emmanuel Macron.
À l’issue du premier tour ce dimanche, la députée de La France insoumise (LFI) Bénédicte Taurine se retrouve opposée à une candidate dissidente du Parti socialiste (PS), Martine Froger, soutenue par la présidente de la région Occitanie Carole Delga. En recul de dix points, la candidate macroniste est éliminée.
Violence, place des syndicats, rôle du Président… Le député insoumis de la Somme livre son analyse sur la bataille des retraites, qui a rouvert à ses yeux, en plus d’une crise sociale, une profonde crise démocratique. Il pense qu’elle peut néanmoins être un tremplin pour la gauche.
En s’appuyant sur une élection législative partielle attendue en Ariège, le premier secrétaire a écarté de la direction le courant de son ex-rival au congrès de Marseille. Il vient de proposer aux autres partis de la Nupes de bâtir un « projet de coalition ».
Dans une circonscription historiquement ancrée à gauche, l’Insoumise Bénédicte Taurine pourrait affronter le Rassemblement national au second tour d’une législative partielle tendue. En plein mouvement social, la gauche espère apparaître comme l’alternative au macronisme face à l’extrême droite.