Face au rejet, par le Conseil constitutionnel, de la première demande de référendum d’initiative partagée et les doutes persistants sur la rédaction du deuxième, les députés socialistes avaient rédigé en catastrophe une nouvelle mouture. En vain : Emmanuel Macron avait déjà promulgué sa réforme.
Le premier déplacement présidentiel depuis la promulgation de la réforme des retraites a tourné au fiasco. Dans le Bas-Rhin, les sifflets et les protestations ont cerné un chef de l’État qui devra désormais composer avec une impopularité profonde. « Ils passeront à autre chose », a-t-il balayé. Reportage dans ses pas et en vidéos.
Selon les comptes de campagne présidentielle du candidat Reconquête, l’ancien RN Jean Messiha et l’ex-gilet jaune Jacline Mouraud, ralliés en cours de route, ont été rémunérés pour des « conseils en communication ». « Le Figaro », « Valeurs actuelles » et CNews ont contribué, chacun à leur manière, à la mise en orbite du candidat.
Le président de la République est désavoué aussi bien par des penseurs de renom et des universitaires modérés que par des représentants de la pensée « mainstream », voire « unique ».
Un entretien avec le géographe et économiste David Harvey, un des marxistes les plus influents de notre époque, sur l’état du capitalisme, la gauche française et l’importance de la pensée de Karl Marx.
Sans rien lâcher sur le fond, le président de la République a tenté lundi soir de reprendre le fil d’un quinquennat marqué par trois mois de crise. Mais est-ce seulement possible ? Faute d’annonces nouvelles, son allocution de treize minutes a pris la forme d’un grand écran de fumée. L’impasse du pouvoir semble plus étroite que jamais.
Emmanuel Macron a revendiqué n’avoir « aucun scrupule » après avoir piétiné les droits du Parlement en recourant au 49-3 pour éviter le rejet de sa réforme des retraites. Cet aveu éclaire le projet d’une présidence qui, loin de faire barrage à l’extrême droite, lui ouvre la voie en accoutumant la France à sa violence antidémocratique et à son idéologie anti-égalitaire.
La critique du présidentialisme, cette confiscation de la volonté de tous par le pouvoir d’un seul, est à la source des engagements fondateurs de Mediapart. La revendication sans scrupule de cet absolutisme par Emmanuel Macron confirme ce que j’écrivais, en 2021, en introduction d’un livre intitulé « Le Président de trop ».
La politique étrangère duplice d’Emmanuel Macron obscurcit les lumières gaulliennes en prétendant les reproduire. Retour sur le passé, histoire de comparer, de l’Europe à la Chine, l’original avec la copie : la conception de l’un et les feintises de l’autre.
Après la promulgation de la réforme des retraites, l’écrivain Joseph Andras évoque, dans un texte pour Mediapart, la violence d’un pouvoir qui « ne vaut rien », mais continue de suivre « son “cheminement démocratique” contre la démocratie ». « La sagesse, c’est la révolution », promet-il.
Le Conseil constitutionnel a validé l’essentiel de la réforme des retraites, qu’Emmanuel Macron a officiellement promulguée dans la nuit. La crise sociale et politique est désormais aussi institutionnelle. Les derniers garde-fous ont disparu. La voie est pavée pour les régimes illibéraux.
L’institution de la rue de Montpensier se prononcera vendredi sur la conformité de la réforme des retraites, ainsi que sur la demande de référendum d’initiative partagée. Dans les deux cas, le pouvoir se montre confiant quant à la décision finale des « Sages », mais craint la réaction des opposants au texte.
Les révélations de Mediapart sur le financement, par de l’argent public, de contenus politiques en période électorale ont suscité une vague d’indignations à gauche. Des responsables politiques, dont Anne Hidalgo, envisagent de porter plainte. D’autres réclament l’ouverture d’une enquête parlementaire, voire la démission de Marlène Schiappa.
Au Sénat, la première ministre a dénoncé les « ambiguïtés face à l’islamisme radical » de la Ligue des droits de l’homme et le fait qu’elle a « attaqué un arrêté interdisant le transport d’armes par destination à Sainte-Soline ». Même son ministre de l’intérieur n’avait pas été si loin.
Le groupe de La France insoumise a voté majoritairement en faveur de la réintégration du député du Nord, condamné pour violences conjugales. Une décision qui déçoit les féministes. Depuis le début, une partie du mouvement, sous couvert de gradation des sanctions, n’a eu de cesse de minimiser les faits.
Le président français s’est rendu en Chine, de mardi à samedi, avec l’objectif de persuader Xi Jinping de ramener à la raison Vladimir Poutine sur l’Ukraine. Mais dans l’avion du retour, c’est sur le dossier taïwanais qu’Emmanuel Macron a trébuché, reprenant un argumentaire chinois.