Le gouvernement ne s’y trompe pas en s’inquiétant des actions sporadiques et ludiques qui l’accablent. À l’usure, la dérision a déjà eu raison de pouvoirs inflexibles par le passé.
Depuis la promulgation de la réforme des retraites, le mouvement social se mue en poil à gratter de l’exécutif, poursuivant partout le chef de l’État et les ministres à coups de concert de casseroles, de burlesque et de parodie. Les opposants se challengent et irritent au plus haut point le pouvoir.
Philippe Pichot doit faire visiter le fort de Joux (Doubs), où mourut Toussaint Louverture en 1803, au président Macron, venu commémorer sur place le décret d’abolition de l’esclavage du 27 avril 1848. Or ce guide d’un jour s’avère un graphomane qui endosse toutes les obsessions de l’extrême droite.
La première ministre a présenté mercredi la feuille de route du gouvernement pour les prochains mois. Faute de nouvelle donne politique, ce nouvel agenda de l’exécutif ne raconte rien d’autre que le caractère inextricable de sa situation. Fait notable : la loi « immigration » est repoussée à l’automne, comme le symbole des divergences entre Matignon et l’Élysée.
Emmanuel Macron poursuivi par des batteries de casseroles, ses ministres conspués… Après le passage en force de la réforme des retraites, le président réélu il y a un an se donne cent jours… mais pour quoi faire ?
L’alliance forgée à gauche à l’occasion des législatives de 2022 paraît fragile. Beaucoup semblent attendre un acte II de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale et il s’en trouve même pour espérer que ce cadre soit vite « dépassé ».
L’UNI, syndicat étudiant de droite, a renoué ces dernières années avec son projet de départ : réunir tous ceux qui, à droite, combattent ce qu’ils qualifient de « gauchisme ». L’anticommunisme de ses premières années a été remplacé par l’antiwokisme.
Le Conseil constitutionnel doit examiner d’ici au 3 mai une deuxième demande de référendum d’initiative partagée, visant à revenir sur la réforme des retraites. Si les juristes restent prudents quant au devenir de cette nouvelle proposition, le rejet de la première ne laisse que peu d’espoir aux opposants au texte.
Dans d’autres démocraties, le peuple peut abroger et même adopter de nouvelles lois de sa propre initiative. En France, le référendum a été réduit à un instrument présidentiel puis délaissé. Explications.
Millésime K, porte-étendard des idées d’extrême droite, est en tournée dans toute la France. Une cinquantaine de « patriotes » ont assisté au concert du rappeur, samedi 22 avril, près de Bordeaux, où l’opposition locale à cet artiste controversé a choisi la discrétion.
Les poursuites lancées ce 22 avril par la procureure de Colmar à l’encontre de trois manifestants ayant protesté contre la visite d’Emmanuel Macron en Alsace, trois jours auparavant, signalent l’état de panique politique d’un pouvoir qui se sait menacé.
Encadrement du foncier, « bouclier logement », banque de la rénovation énergétique : les propositions issues du Conseil national de la refondation logement – dont Mediapart publie en intégralité les travaux – veulent alimenter le débat sur une politique du logement, pour l’instant introuvable, malgré une crise inédite.
Malgré son engagement contre la réforme des retraites, la gauche peine à apparaître comme le débouché naturel à la crise. Une situation qui préoccupe intellectuels et responsables de partis, pour qui les « 100 jours » fixés par Macron sont marqués du sceau de l’incertitude.
Déplacement d’Emmanuel Macron ce jeudi à Ganges, dans l’Hérault, sur le thème de la ruralité et de l’éducation. Il n’est pas allé au contact de la foule mais elle a bruyamment fait entendre sa colère. Reportage dans le comité d’accueil cévenol.
Face au rejet, par le Conseil constitutionnel, de la première demande de référendum d’initiative partagée et les doutes persistants sur la rédaction du deuxième, les députés socialistes avaient rédigé en catastrophe une nouvelle mouture. En vain : Emmanuel Macron avait déjà promulgué sa réforme.
Le premier déplacement présidentiel depuis la promulgation de la réforme des retraites a tourné au fiasco. Dans le Bas-Rhin, les sifflets et les protestations ont cerné un chef de l’État qui devra désormais composer avec une impopularité profonde. « Ils passeront à autre chose », a-t-il balayé. Reportage dans ses pas et en vidéos.