Si l’union formée par la Nupes fonctionne à l’Assemblée nationale et dans la rue contre la politique d’Emmanuel Macron, les enjeux, décisifs, du leadership et de l’ancrage militant seront au menu des prochains mois. État des lieux.
Au fond, qu’est-ce que le second quinquennat d’Emmanuel Macron ? Le chef de l’État a vécu six mois tumultueux, marqués par une défaite aux élections législatives, des crises qui durent et des projets qui s’enlisent. Le voilà désormais en quête d’un rebond et d’une direction.
Depuis une trentaine d’années et parallèlement à la déstructuration de la classe ouvrière, la gauche française semblait s’éloigner de la grève comme principal mode de mobilisation. Mais l’omniprésence de la question salariale en cet automne rebat les cartes et les priorités.
La proposition portée par l’écologiste Mélanie Vogel a été rejetée par une courte majorité du Sénat mercredi. Elle espère envoyer ainsi un signal à l’Élysée pour que le président Macron se lance dans cette bagarre.
Lors d’une rencontre organisée par le Conseil représentatif des institutions juives de France mercredi soir, Serge, Beate et Arno Klarsfeld ont justifié leur réception à Perpignan par Louis Aliot, maire RN de la ville. Une moitié de la salle seulement s’est inquiétée d’un tel rapprochement.
Depuis l’atroce meurtre d’une fillette de 12 ans la semaine passée à Paris, l’extrême droite et la droite sont bien décidées à en faire le symbole des échecs du gouvernement, et à utiliser la douleur d’une famille, le choc de la population, comme carburant idéologique.
La première ministre a engagé la responsabilité du gouvernement pour faire adopter le premier volet du budget 2023. Une manœuvre préparée de longue date, que l’exécutif tente de maquiller d’une couche de compromis.
Alors qu’il s’apprête à faire passer son projet de loi de finances sans vote, l’exécutif laisse entendre qu’il ne gardera quasiment aucun des amendements votés dans l’hémicycle. Les oppositions dénoncent un déni démocratique.
Le président de la République a appelé les Français à « se serrer les coudes » au nom de la gravité du moment. Mais rien n’a été fait, ni politiquement ni socialement, pour favoriser une cohésion nationale afin d’affronter les multiples crises en cours.
Alors que le mouvement social commence à s’intensifier sur la question de la défense des salaires, le gouvernement continue à regarder ailleurs et à développer un récit qui se fracasse sur la réalité vécue. Sa priorité est claire : préserver la politique de modération salariale.
La marche contre la vie chère et l’inaction climatique a réuni entre 30 000 et 140 000 personnes à Paris. Le contexte de grèves, l’appel à une action interprofessionnelle mardi et les difficultés de la majorité à l’Assemblée ont joué en faveur de cette éclaircie à gauche.
Dans son nouveau livre intitulé « La Vie large », le dirigeant socialiste belge élabore des pistes stratégiques pour affronter la catastrophe écologique et les oligarchies qui la précipitent. Il propose un « examen de conscience croisé » aux socialistes et aux écologistes.
Est-ce la fin du tunnel ou le début d’un autre ? La question taraude le pouvoir, qui craint que la pénurie de carburants n’engendre une crise sociale plus large. Entre dimanche et mercredi, la séquence politico-sociale sera scrutée de près par le gouvernement, conscient du risque qu’elle porte.
Taxation des superdividendes, crédit d’impôt pour les résidents d’Ehpad, pension des veuves d’anciens combattants… Lors de l’examen du projet de loi de finances dans l’hémicycle, les oppositions, parfois alliées à une partie de la majorité, ont réussi à arracher plusieurs victoires.
Une députée Renaissance qui avait taxé le Rassemblement national de « xénophobe », deux députés RN qui avaient traité Bruno Le Maire de « lâche » et Pap Ndiaye de « communautariste »... Tout à sa volonté de débats apaisés, la présidente de l’Assemblée fait du zèle.
Après avoir essuyé un camouflet sur sa trajectoire budgétaire, la majorité présidentielle n’a plus d’autre choix que de recourir au 49-3 pour faire passer son projet de loi de finances. Un aveu de faiblesse.