En pleine guerre de succession Fillon-Copé, l'ancien ministre réclame un « renouvellement » en profondeur des « idées » et de l'« organisation » de la droite. Il livre en exclusivité à Mediapart les propositions qu'il présentera en septembre. Il n'exclut pas d'être candidat à la présidence de l'UMP, affirmant que sa démarche rencontre un « accueil très favorable ».
Depuis la primaire socialiste, où son chef de file Benoît Hamon ne s’était finalement pas porté candidat, « la gauche du parti » est restée le dernier courant structuré du PS. Cette aile gauche du PS peut désormais compter sur un ministre délégué et 22 députés. Mais pour quoi faire ?
Lors du conseil national du MoDem, ce samedi, François Bayrou a confirmé qu’il va prendre du recul, laissant la parole publique et l’organisation du mouvement à ses vice-présidents et au secrétaire général. La question des alliances − avec le centre gauche ou le centre droit − n’a pas été tranchée.
Sarkozy enterré et la droite en morceaux après les législatives, les langues se délient opportunément à l'UMP. Roselyne Bachelot, ministre pendant la totalité du quinquennat, raconte, dans A feu et à sang, publié le 20 juin, les coulisses d'une « campagne hystérique », droitière et « désorganisée » qui a conduit à l'échec d'un candidat « coupé du réel », qui « n’écoute que lui-même et ses conseillers ultra-conservateurs ».
C'est Jean-Christophe Fromantin, le maire de Neuilly, qui le dit. Dans les Hauts-de-Seine, l'UMP a perdu deux sièges (et en conserve huit). Guéant, Aeschlimann, Pemezec, la droite dure du parti a été sanctionnée. La gauche ravit quatre sièges et a fait vaciller Devedjian.
Outre la défaite sans appel de François Bayrou, emblématique, c’est toute la galaxie centriste qui s’effrite au terme de ces législatives. Sur la ligne de départ, toutes tendances confondues, 44 sortants. À l'arrivée, 23 élus, et peut-être zéro groupe.
Une vague rose a installé, au soir de ce 17 juin, François Hollande et le parti socialiste dans une situation de pleins pouvoirs. C’est une situation « cohérente » mais porteuse d’immenses dangers, le premier étant celui d’une accélération de la crise de représentation politique. Il est urgent de modifier l’organisation de notre République pour refonder la citoyenneté.
Les Balkany se sentiraient-ils menacés dans leur forteresse bleu-UMP au point de perdre leur sang-froid ? Depuis que les résultats du premier tour sont tombés, Patrick Balkany, le sulfureux ténor de la cinquième circonscription des Hauts-de-Seine, en ballottage défavorable, redouble d’agressivité envers le candidat socialiste. Le second tour devrait être très serré.
A quelques jours du second tour des législatives, les digues sautent les unes après les autres entre l'UMP et le Front national. C'est le résultat d'années de rapprochement idéologique et humain, selon un rapport du think-tank Terra Nova à paraître cette semaine. La prochaine étape de cet « axe UMPFN » serait en construction : un « parti patriote » réalisant l'union des droites.
Le parti socialiste emporte une nette victoire, renouant avec des scores historiques (34,4 % des voix) et pouvant espérer, seul, une majorité absolue dans la future Assemblée. Ce serait du jamais vu depuis 1981. Mais cette victoire s'accompagne de sérieux reculs : une abstention record ; l'affaiblissement des autres forces de gauche, écologistes et Front de gauche ; la disparition du centre indépendant rêvé par François Bayrou. Autant d'alarmes pour les mois qui viennent.
350 candidats ont été investis sous l’étiquette “Le Centre pour la France”, censée rassembler au-delà des frontières du MoDem. Au mieux, une petite poignée sera élue, bien loin des ambitions affichées par François Bayrou depuis des mois. Pour éviter une nouvelle traversée du désert, élus et cadres du MoDem réclament un changement de stratégie et des alliances pour les municipales.
Depuis près de trente ans, l'UMP Patrick Devedjian et le centriste André Santini règnent sur leurs circonscriptions, à Antony et Issy-les-Moulineaux. A 67 et 71 ans, les deux barons des Hauts-de-Seine rempilent pour un énième mandat.
À Asnières-sur-Seine, dans le fief de l'ancien chef de l'État, Manuel Aeschlimann, 47 ans, baron qui traîne des casseroles judiciaires, et Rama Yade, bombe médiatique indomptable, parachutée à 35 ans sur la deuxième circonscription, se livrent une guerre impitoyable.