Les départs de deux sous-ministres inquiètent sur l'état de fébrilité qui a gagné l'Elysée. Après mars, et une défaite politique historique de la droite aux régionales, Nicolas Sarkozy doit maintenant envisager une fin de quinquennat engloutie dans les affaires.
Tandis que Ségolène Royal se déchaîne sur TF1 et qu'Arnaud Montebourg presse de passer à l'attaque, Solférino et le groupe parlementaire préfèrent poser des questions, sans certitude d'obtenir des réponses.
Loin des scandales visant ses ministres, Nicolas Sarkozy s'est déplacé, mardi 22 juin, sur les terres de François Bayrou. Il lui a tendu la main, mettant le patron du Modem dans l'embarras. «Je n'ai pas changé de ligne!», a juré le leader centriste.
Martine Aubry, Jean-Luc Mélenchon, Cécile Duflot et de nombreux représentants syndicaux sont allés saluer Marie-George Buffet vendredi 18 juin au 35e congrès du PCF à La Défense. La dirigeante communiste donnait son dernier discours.
Le Nouveau centre a reconduit son président, Hervé Morin, lors d'un congrès organisé à Tours, dimanche 13 juin. Le ministre de la défense veut se présenter à la présidentielle en 2012. Ses ambitions se heurtent à un «non» catégorique de Nicolas Sarkozy qui agite d'autres hypothèses, Jean-Louis Borloo, voire François Bayrou.
Xavier Bertrand (aux manettes du parti) ou Jean-François Copé (à la tête des députés UMP): lequel aura assez de coffre pour souffler au chef de l'Etat les idées originales qui feront sa campagne présidentielle en 2012? A deux ans du scrutin, leurs petites mains grattent déjà.
La première secrétaire a accepté quelques compromis avec les sénateurs récalcitrants, mais a sauvé l'essentiel: les primaires à la présidentielle auront lieu en octobre 2011, le non-cumul des mandats s'appliquera à partir de septembre 2012, et l'objectif est de 50% d'élues aux prochaines législatives.
Selon le bilan du comité Balladur, la «modernisation des institutions» de juillet 2008 est «globalement» une réussite. Mais l'ancien premier ministre en profite pour adresser quelques petites leçons de démocratie.
Le parti socialiste clôt sa réflexion sur le «nouveau modèle de société», voté à l'unanimité. La première secrétaire a jugé le président de la République, «vulgaire», «inefficace», «inélégant» et «inconstant».
DSK, combien de divisions ? Orchestré médiatiquement, le retour sur la scène nationale et socialiste du directeur du FMI en vue de la prochaine présidentielle se heurte à de nombreux obstacles.
Face au pouvoir grandissant de Jean-François Copé, l'Elysée tente de reprendre la main à l'Assemblée. «Les députés qui pensaient comme le Président n'osaient plus parler!», explique un élu sarkozyste. Désormais, un petit groupe de fidèles du chef de l'Etat s'organise. Mardi soir, certains ont même été reçus à l'Elysée. Leur objectif: 2012.
François Fillon et Brice Hortefeux ont ramé en sens inverse, mardi 27 avril, à l'Assemblée nationale, sur l'affaire du Nantais musulman soupçonné de polygamie et de fraudes aux allocations familiales.
La première secrétaire du PS explique dans un long entretien à Mediapart «la société du bien-être et du respect» qu'elle appelle de ses vœux alors que, selon elle, «nous vivons en 2010 avec Nicolas Sarkozy la négation même du débat démocratique». Elle livre aussi sa définition d'«une gauche solide sur ses valeurs», son regard sur les années de gouvernement et sa démarche à la veille des conventions du PS. Enfin, elle détaille son point de vue sur la question démocratique et ses contre-pouvoirs, estimant «qu'il est bien difficile de changer une société en étant élu pour cinq ans».
Lors de son conseil national inter-régional (Cnir), le parti écologiste a décidé, samedi 27 et dimanche 28 mars, d'engager les discussions militantes pour trouver une nouvelle forme organisationnelle, «à la fois transmutation des Verts et métamorphose d'Europe Ecologie». Conventions régionales en mai, convention nationale en juin, débat pendant deux jours lors des journées d'été en août, avant des assises de l'écologie politique à l'automne.