Cofondateur de Mediapart, Laurent Mauduit publie L’Étrange Capitulation, livre qui lance le débat : les citoyens qui ont voulu tourner la page du sarkozysme, pour en finir avec l’affairisme et la politique d’austérité, ne peuvent-ils pas aujourd’hui s'estimer floués ? Harlem Désir et Henri Emmanuelli pour le PS, Pierre Laurent pour le PCF et Jean-Luc Mélenchon pour le Parti de gauche, répondent à ses interpellations.
L’annonce par Jean-Luc Mélenchon d’une marche pour une VIe République divise au Front de gauche et chez les écologistes, tandis que l’aile gauche du PS se pose des questions : remaniement, référendum, VIe République... Le contexte de crise politique peut-il changer la donne à gauche ?
Depuis la mobilisation du 24 mars, le « Printemps français », frange radicale de la « Manif pour tous » de Frigide Barjot, mène des actions coup de poing. Ce fut le cas dimanche à Paris. Derrière ce mouvement, un ancien officier parachutiste, reconverti dans l’intelligence économique : Philippe Darantière.
La pression monte pour inciter l'Elysée à prendre des mesures de moralisation de la vie publique. L'exécutif y a travaillé tout le week-end. Certains plaident aussi pour un remaniement d’ampleur tandis que beaucoup jugent Moscovici « carbonisé ».
Bernard Stiegler, auteur de Pharmacologie du Front national, et Emmanuel Todd, auteur avec Hervé Le Bras du Mystère français, ont débattu sur notre plateau du risque Front national en France.
Vingt députés UMP ont déposé, la semaine dernière, une proposition de loi mettant en place un dispositif d'amnistie fiscale visant à rapatrier des capitaux placés illégalement à l'étranger. En pleine affaire Cahuzac, le texte tombe mal.
Après le séisme Cahuzac, Emmanuelle Cosse (EELV), Barbara Romagnan (PS), Alexis Bachelay (PS), Ian Brossat (FdG), Emmanuel Maurel (PS) et Gwendal Rouillard (PS) ont répondu à notre question : « Où va la France ? ».
Quelle ligne la droite doit-elle adopter dans l'affaire Cahuzac ? Ce débat, l'UMP l'a eu à plusieurs reprises en interne. Tiraillé sur la question, le parti se livre à un numéro d'équilibriste depuis les aveux de l'ex-ministre du budget, dont elle a vanté les qualités jusque très récemment. Récit.
Il y a deux mois, Pierre Moscovici paraissait défendre mordicus l'innocence de Jérôme Cahuzac. Aujourd'hui, le ministre de l'économie est sous le feu des questions, en raison de son rôle dans l'utilisation des moyens de l'État pour la défense de l'ancien ministre du budget. Auprès de Mediapart, il assure avoir été instrumentalisé.
En une courte intervention enregistrée et diffusée à la mi-journée, le président a tenté de clore l'affaire, et a indiqué que, finalement, c'était à sa demande que Jérôme Cahuzac avait démissionné, tout en annonçant la mise en œuvre imminente de trois mesures contenues dans son programme.
En déplacement à Marseille, le ministre a plaidé pour la possibilité de votes de défiance envers des maires ou des présidents de collectivités locales. « La VIe République aurait dû conduire le président du conseil général des Bouches-du-Rhône à démissionner depuis bien longtemps », a-t-il affirmé.
Derrière le mensonge d'un homme, une crise politique qui s'entrouvre. Derrière l’écœurement de ses anciens amis floués, une interrogation qui demeure : que savait le président ? Dans un contexte de rigueur et de recentrage idéologique du pouvoir, les socialistes sont sonnés par l’aveu de Cahuzac.
Mediapart a retrouvé l’origine du « cap » élyséen exprimé jeudi soir sur France 2. Ce fameux « hollandisme » était déjà tout entier contenu dans un ouvrage de Max Gallo publié en 1984, « discuté et enrichi » par le jeune énarque François Hollande. Retour vers le futur, où l'on voit déjà érigé le « bricolage pragmatique » en référence de gouvernement.
Élus frontistes applaudis par des députés UMP, amendements cosignés, manifestations communes, « accords » locaux réclamés par le FN. Si les leaders des deux partis refusent toute alliance, le retour au pouvoir de la gauche ravive chez certains l'idée d'une union de toutes les droites.
Après avoir soutenu durant des semaines Jérôme Cahuzac, le ministre de l'économie Pierre Moscovici s'en démarque désormais plus ou moins subtilement. Au risque d'être mis face à ses précédents propos. Les journalistes ont aussi retrouvé des sources mettant en cause l'ex-ministre du budget.
Depuis la mise en examen de Nicolas Sarkozy pour « abus de faiblesse », l’UMP multiplie les attaques virulentes à l'encontre des magistrats. La scène politique française se rapproche de la situation en Italie, où droite et juges s'affrontent depuis vingt ans.