Nicolas Sarkozy a choisi de nommer Didier Migaud, député PS, à la tête de la Cour des comptes. En comptant sur les effets positifs d'une nouvelle «ouverture»; et sur la relative docilité du socialiste. Un risque calculé.
Une nouvelle vague de procès et de mises en cause de ses proches menace Silvio Berlusconi. Insubmersible, le président du Conseil jouit d'une popularité que lui envieraient la plupart des dirigeants européens. Quinze années de Berlusconi ont remodelé l'Italie. Et la gauche française devrait d'urgence en tirer les leçons.
Un sondage CSA- Marianne crédite Dominique de Villepin de 10% des intentions de vote en cas de candidature à la présidentielle. Une étude BVA indique que près d'un Français sur deux souhaite qu'ilse présente en 2012. Et les sarkozystes interrogent: Villepin, combien de divisions? Mediapart a épluché les votes à l'Assemblée des huit députés soutenant officiellement DDV, sous le mandat de Nicolas Sarkozy, pour répondre à une autre question: les villepinistes, combien d'opinions?
Mardi 2 février, le PS a investi Hélène Mandroux, la maire de Montpellier, comme tête de liste dans le Languedoc-Roussillon pour les régionales de mars. Au panier, Georges Frêche et ses dérapages (il maintient sa candidature et menace d'aller en justice). Les militants, sur place, vont donc se diviser en deux listes. Mais le bureau national du parti a prévenu: «Il n'y aura pas deux listes avec des socialistes.» Ceux qui choisiront Georges Frêche sont menacés d'exclusion.
Le PS réunit mardi soir son bureau national pour installer la maire socialiste de Montpellier, Hélène Mandroux, comme tête de liste en Languedoc-Roussillon, comme alternative à Georges Frêche. Ecœurée par les dérapages verbaux successifs de ce dernier, Martine Aubry se heurte toutefois à la majorité des élus et des patrons de fédérations locaux, qui défendent leur président sortant bec et ongles. La direction nationale n'est aucunement assurée d'imposer ses vues.
Alors qu'une commission d'enquête sur les sondages de l'exécutif devait être créée mercredi 26 janvier, à l'initiative du PS, les députés socialistes ont décidé mardi d'y renoncer. En fait, ils ont refusé une commission dont le champ d'investigation venait d'être «tronqué» par l'UMP, qui en avait exclu l'Elysée.
Un discours par jour en plus du tout-venant, c'est-à-dire, deux, trois prises de parole publiques quotidiennes, des pages et des pages de phrases pour dire un projet politique, de formules plus ou moins obligées pour galvaniser les «forces vives de la Nation». La période des vœux n'est pas une sinécure pour un président de la République, même pour Nicolas Sarkozy qui a rarement décollé le nez de ses feuilles dans ces exercices imposés. Raison de plus pour s'intéresser à ce qui se dit au moment où le récitant se met à improviser.
Daniel Bensaïd est décédé ce mardi 12 janvier, à l'âge de 63 ans. Ancien dirigeant de la LCR durant Mai-68, le philosophe n'a jamais cessé d'accompagner la mutation du mouvement trotskyste. D'ores et déjà, Mediapart republie deux interviews de celui qui restait aujourd'hui une référence militante pour les jeunes générations anticapitalistes. Il y évoquait ses formations à la pensée de Marx, sa lecture de la Commune de Paris, et la création alors imminente du NPA d'Olivier Besancenot.
Dans un livre qui prolonge le film que France 2 diffuse en deux épisodes, les 14 et 21 janvier, Lionel Jospin fait le récit de son parcours personnel et politique. Cela s'appelle Lionel raconte Jospin mais en vérité le titre est impropre car l'ancien dirigeant socialiste raconte mal sa propre histoire. Parti pris.
Ce dimanche, le Front de gauche a lancé sa campagne régionale devant 3.700 militants. Elargi à des micro-organisations de la gauche radicale et à des représentants du mouvement social, le cartel PCF/PG/Gauche unitaire s'appelle désormais «Ensemble».
La campagne des élections régionales commence drôlement pour le parti socialiste, avec une vidéo où une de ses têtes de listes départementales tire à boulets rouges sur des dirigeants. Faisant l'objet d'un rappel à la loi, Julien Dray le candidat essonnien a vu ses poursuites judiciaires abandonnées. Depuis, il règle ses comptes avec le PS.
Premier conseil des ministres en 2010, mardi 5 janvier, et traditionnels vœux du président de la République aux membres du gouvernement. L'année 2009 a été «difficile» a dit Nicolas Sarkozy, cependant déterminé à poursuivre les réformes. Une résolution qui tient autant de l'entêtement que l'autopersuasion: la taxe carbone est enlisée, repoussée au mieux au 1er juillet, la grippe H1N1 crée la polémique, le poison du débat sur l'identité nationale poursuit ses ravages...
Sacré bilan 2009 pour le Conseil constitutionnel: après avoir plombé le projet de loi Hadopi cet été, il a censuré, mardi 30 décembre, la taxe carbone, autre projet phare de l'exécutif. Présidée par Jean-Louis Debré, chiraquien historique, jamais séduit par Nicolas Sarkozy, l'institution agace à l'Elysée. Mais le chef de l'Etat a-t-il de vraies raisons de s'inquiéter?
Faut-il poursuivre le débat sur l'identité nationale? A Bergerac (Dordogne), les élus ont choisi: ce sera non. Jeudi 17 décembre, lors du conseil municipal, les représentants de droite comme de gauche ont voté une motion refusant ce débat et signé l'Appel de Mediapart. Tous, y compris l'UMP Adib Benfeddoul. L'élu du parti présidentiel justifie son choix par les «nombreux dérapages» des dernières semaines. Entretien.
Le parquet de Paris s'est prononcé pour un simple «rappel à la loi» pour Julien Dray et abandonne toute poursuite au terme d'un an d'enquête préliminaire. Cette décision laisse entrevoir un retour en tête de liste pour le député de l'Essonne aux régionales. Mais certains s'interrogent sur la pertinence d'une candidature, alors que l'abus de confiance demeure «caractérisé» mais «atténué». Et d'autres dénoncent «un calendrier judiciaire» qui se greffe «systématiquement sur le calendrier du parti, comme si tout était fait pour que le PS soit le plus emmerdé possible à chaque fois».
Le socialiste Jack Lang n'en finit pas d'agacer le PS. Mercredi 16 décembre, devant la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale, il a rendu compte de sa mission d'envoyé spécial de Nicolas Sarkozy en Corée du Nord. Et en a profité, de manière à peine voilée, pour suggérer la création de nouveaux postes au Quai d'Orsay, qui pourraient lui aller comme un gant...