Outre les désaccords de fond entre Julien Dray et Jean-Luc Mélenchon, la discorde entre le député de l'Essonne et les responsables étudiants de la mutuelle qui a remplacé la Mnef a précipité l'éclatement du courant politique le mieux structuré des années 90 du parti socialiste. Récit.
Crise sociale, Antilles... Loin des regards, l'UMP a presque bouclé sa réécriture du règlement intérieur de l'Assemblée. D'apparence techniques, ces dispositions constituent une véritable révolution du travail législatif. Sans que l'opposition ait vraiment été invitée à participer. L'essentiel est acté: un temps de parole réduit pour l'opposition, la création d'un comité d'une trentaine de "super-députés" pour évaluer le gouvernement, une nouvelle séance de "question à un ministre" – entre autres nouveautés.
Un mois après son départ du ministère du travail, Xavier Bertrand retrouve dimanche son siège de député. L'arrivée du patron de l'UMP devrait compliquer le jeu de son principal rival à droite, Jean-François Copé, président du groupe à l'Assemblée. Bien sûr, les proches de Xavier Bertrand s'efforcent de rassurer sur ses intentions pacifiques: «Copé a le job le plus dur de la République et il le fait très bien», déclare ainsi le député Marc Le Fur. Mais la bataille pour 2017 a commencé.
Les délégués du Nouveau parti anticapitaliste, réunis, vendredi 6 février, à la Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) à l'occasion du congrès de formation, ont débattu en commissions tout l'après-midi. Au programme: les statuts, l'orientation et le nom de baptême du nouveau-né. Reportage au cœur d'une nouvelle organisation en pleine effervescence, encadrée par les responsables de la désormais défunte Ligue communiste révolutionnaire (LCR).
Alors que le CSA célébrait, mardi soir, son vingtième anniversaire autour de quelque 1.500 invités et du chef de l'Etat, dans l'arrondissement voisin, les députés ont adopté la réforme de l'audiovisuel public, qui entérine notamment la nomination du président de France Télévisions par le président de la République. De nouveau, le PS a très vivement dénoncé cette réforme tandis que les parlementaires proches de Dominique de Villepin critiquaient ouvertement Nicolas Sarkozy.
Grosse actualité pour le PS, mardi 27 janvier à l'Assemblée. Outre leur motion de censure, les députés PS vont tirer un second coup: ils ont décidé de boycotter le vote solennel sur le projet de loi organique, tant décrié, qui limite le droit d'amendement. Une idée saugrenue après des semaines de bagarre sur la réforme du Parlement. Pourquoi donc les socialistes ont-ils décidé de ne pas voter contre? Quelles sont leurs arrière-pensées? Parti pris.
C'était son retour après six mois de présidence de l'Europe. Nicolas Sarkozy a entamé début janvier une tournée en province pour y délivrer ses vœux à diverses professions et renouer avec le pays profond et ses forces vives. Vendredi 23 janvier, il en a terminé avec ceux à la presse. Chaque jour une étape, chaque discours une annonce, avec à chaque fois un dispositif policier énorme et une mise en scène étudiée. Bilan.
L'Assemblée nationale s'enfonce dans la crise. Mercredi, les socialistes ont boycotté les questions d'actualité – une première dans l'histoire de la Ve République. Dans cette confrontation brutale, les ténors de la majorité et de l'opposition misent dans chacun des camps très gros: Bernard Accoyer, par exemple, joue sa crédibilité de président de l'Assemblée, tandis que le socialiste Laurent Fabius en profite pour opérer un retour remarqué.
Déjà partis en campagne pour les élections européennes, Daniel Cohn-Bendit, les Verts et les anciens associatifs écologistes espèrent profiter de "l'effet Obama" en tentant d'imiter à l'échelle française l'expérience du militantisme par internet. Mardi, dans la banlieue de Lille, les leaders nationaux et régionaux ont organisé une première rencontre. Si l'affluence et l'ambiance sont encourageantes, la réalité de la campagne de terrain laisse apparaître les premières difficultés d'une telle organisation.
Outrés par l'attitude provocatrice de la majorité, les députés de gauche ont quitté l'hémicycle, mardi 20 janvier, en plein débat sur la réforme de l'Assemblée nationale et l'encadrement du droit d'amendement. Ils ne devraient pas y revenir avant plusieurs jours. Pour protester contre leur «bâillonnement» et un «deni de démocratie», ils ont aussi entonné La Marseillaise. On n'avait pas vu ça depuis bien longtemps.
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Mediapart s'est procuré les comptes rendus des réunions que les députés UMP ont tenues, d'octobre à décembre, pour préparer la réforme du règlement de l'Assemblée. En discussion, lors de ces huis clos: l'avenir du droit d'amendement, les sanctions contre l'absentéisme ou encore les droits de l'opposition. Entre les lignes, on devine les calculs de l'ambitieux Jean-François Copé et les inquiétudes qui germent au sein du groupe UMP.
Et que deviennent les socialistes? Entre réunification et remise au travail, Martine Aubry connaît déjà l'épreuve du pouvoir à la tête du parti. Après son élection contestée au poste de première secrétaire, elle tente d'imprimer sa marque sur un appareil cabossé par les divisions. Benoît Hamon, fortement critiqué, tente un recadrage; les royalistes s'organisent; les élections européennes compliquent la donne. Ainsi va le PS de 2009, toujours inaudible dans l'opinion, tâtonnant mais pas désespéré, divisé mais tentant de soigner ses blessures, lentement. En pleine convalescence. Lire aussi:
Ségolène Royal achève l'organisation de son courant
La droite veut limiter la longueur des débats dans l'hémicycle pour empêcher l'obstruction de l'opposition, mais des élus UMP sont en train de se rendre compte que leur propre temps de parole va se raréfier. Et que leur président, Jean-François Copé, pourra redistribuer à sa guise, entre "ses" députés, le "crédit-temps" alloué à l'UMP. Angoisses.
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Notre tableau des principales mesures
Patrick Stefanini résiste aux remaniements. N'étant pas ministre, ne l'ayant jamais été, ce haut fonctionnaire tout-puissant sous l'ère Juppé a conçu et fabriqué le ministère le plus controversé du gouvernement, celui de l'immigration et de l'identité nationale. Il en reste le secrétaire général... et en tire les ficelles alors que l'ancien socialiste Éric Besson succède ce jeudi 15 janvier à Brice Hortefeux. Portrait.
Les députés ont entamé mardi soir, 13 janvier, l'examen du projet de loi qui réforme le droit d'amendement. La «mère des batailles» a bizarrement débuté, puisque le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a déclaré 20% des amendements socialistes irrecevables. Le PS a illico dénoncé une décision «arbitraire», une «infraction», illustrant à merveille la «volonté de museler l'opposition» qui sous-tend ce texte.
• Notre tableau des principales mesures de la réforme
L'Assemblée nationale entame, mardi 13 janvier, l'examen du projet de loi sur la réforme du travail parlementaire. Au programme: l'encadrement du droit d'amendement. Mais ce débat intervient alors qu'une commission de députés menait depuis octobre des discussions sur le sujet. Matignon veut légiférer sans en attendre les conclusions. Les discussions entre élus avaient pourtant avancé, comme en témoigne le "relevé de conclusions", que Mediapart s'est procuré