Après les grands shows de 2007, Nicolas Sarkozy est entré en campagne plus sobrement à Marseille pour son premier grand meeting. Comme pour les idées, Nicolas Sarkozy n'a pas innové. Et son trésorier promet à Mediapart une campagne moins coûteuse.
Il faut malheureusement prendre au sérieux le Front national et sa candidate, Marine Le Pen. Solidement installé depuis un quart de siècle, ce parti d'extrême droite peut encore surprendre. Mediapart a donc mené l'autopsie de son programme. Proposition par proposition, nous vous présentons son décryptage ainsi que notre contre-argumentaire. En vingt fiches techniques, comment dire "Non" au FN.
Pour ce troisième documentaire audio produit avec Arte Radio, arrêt à Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise), l'une des villes les plus pauvres de France. Entre contrats précaires, heures de transports, chômage et recherche de logement, vie et politique se discutent dans la cuisine. Témoignages de trois femmes et d'un conseiller municipal avec, à des années-lumière, la politique.
Les vœux à la presse de Nicolas Sarkozy, tout en donnant l'image d'un politicien marchant crânement au supplice, offrirent une vue sans pareille sur l'état d'esprit et l'inconscient présidentiels, à la veille d'échéances électorales visiblement ressenties comme dévastatrices. Petite démonstration illustrée de vidéos croisées...
Nicolas Sarkozy a renoué mardi soir avec l'exercice des vœux à la presse. Un monologue de 25 minutes au terme duquel il ne s'est pas soumis aux questions des 200 journalistes présents. A trois mois de l'élection, il a mis en garde avec sarcasme ceux qui seraient tentés de « (le) remplacer ». Récit d'un discours alternant compliments et coups de griffe.
Nicolas Sarkozy est candidat, et il l'a fait savoir dans un prétendu « off » très calculé, révélé seulement ce mardi. La suite d'un « storytelling » d'un mois où son marathon des vœux a été l'occasion pour lui de tenter d'imposer son agenda et sa réalité : Hollande serait le « favori », lui le « challenger ». Mediapart décrypte en images ses 23 discours (vidéo dans l'article).
Prompte à réagir sur tout et tout le temps, l'UMP observe un silence étonnant sur la Hongrie de Viktor Orban. La majorité présidentielle, dont les députés siègent aux côtés du parti d'Orban au Parlement européen, préfèrent se ranger prudemment derrière l'avis que doit rendre la Commission européenne ce mardi, sur l'ouverture ou non de procédures d'infraction.
L'UMP leur a préféré un ministre, une personnalité, un cacique. Ecartés par la commission d'investiture pour les législatives, ces élus locaux UMP s'estiment plus « légitimes » pour conduire la bataille. Aujourd'hui, ils disent « basta », dénoncent des investitures « au mépris du terrain », une absence de parité et promettent d'aller « jusqu'au bout ».
L'état-major de l'UMP a décidé d'imposer son conseiller opinion Guillaume Peltier, ancien du FN et ex-bras droit de Philippe de Villiers, à Tours, pour les législatives. Cette investiture, qui se fait avec la bienveillance du maire PS, déclenche une levée de boucliers d'une partie de l'UMP locale.
Alors que Dominique de Villepin est entendu ce matin par les juges comme témoin dans l'affaire Karachi, les défections au sein de République solidaire, plus audibles que les soutiens, se multiplient. Plusieurs cadres départementaux rejoignent les rangs de François Bayrou ou sont sur le point de le faire, déçus par la démarche solitaire de l'ancien premier ministre.
Il n'y a pas que le «Casse-toi pauv' con» du Salon de l'agriculture. Les colères, coups de sang et manœuvres vengeresses du président de la République ont fortement contribué à alimenter les crises européennes. D'une relation électrique avec Angela Merkel au mépris réaffirmé d'institutions comme la Commission ou le Parlement, la politique européenne de la France s'est distinguée par sa fureur destructrice.
D'après des chiffres inédits transmis par le CSA, 52% des propos tenus par Nicolas Sarkozy depuis septembre 2009 relèvent du «débat politique national», et 48% de ses fonctions régaliennes. Pour son discours de Toulon, le rapport est même de 59 contre 41%.
François Bayrou s'est inspiré de l'agenda 2010 mis en place par Gerhard Schröder en 2003 pour lancer son agenda 2012-2020. Plus généralement, il ne prononce pas un discours sans citer l'Allemagne comme exemple de redressement économique. Que va-t-il chercher outre-Rhin?
Le candidat du Nouveau parti anticapitaliste, Philippe Poutou, livre à Mediapart ses doutes et les difficultés de son mouvement, appelant à «retrouver confiance en nous-mêmes», mais sans être sûr d'obtenir les 500 parrainages lui permettant de se présenter à la présidentielle.
Jean-Marc Governatori, un écologiste candidat à la présidentielle quasi inconnu sur la scène politique française, a réussi une percée spectaculaire dans un sondage IFOP publié par le jdd.fr. En réalité, il a lui-même rédigé, commandé et offert ce sondage. Une pratique qui ne gêne visiblement pas certains médias.
L'ancien ministre est candidat pour 2012 avec la volonté de «faire bouger les lignes». Il critique vertement la monnaie unique, les écologistes, défend le nucléaire et affiche son patriotisme. Mais il pourrait se retirer d'ici avril si François Hollande infléchit son discours. Entretien et vidéos.