Christian Estrosi a rendu dimanche un hommage appuyé à l’ancien maire de Nice Jacques Médecin. Celui qui avait abandonné sa ville pour fuir la justice en Uruguay a désormais une rue à son nom. Malgré ses multiples condamnations, malgré son flirt avec l’extrême droite, malgré ses déclarations racistes, l’édile a salué la mémoire de celui qu’il considère comme « un grand homme ».
Un pays « trop négatif sur lui-même », des « Gaulois réfractaires au changement », un manque de « pédagogie », des situations bien pires ailleurs qu’en France… Depuis le début du quinquennat, le président de la République trouve toujours de bonnes raisons aux colères qui s’expriment. Mais elles le concernent rarement.
La France va devoir transposer sous deux ans la directive européenne sur les lanceurs d’alerte. Une importante mobilisation citoyenne commence pour que le droit français s’enrichisse des importantes avancées démocratiques de ce texte, tout en gardant le meilleur de la loi dite « Sapin 2 » et en intégrant aussi les propositions progressistes du Conseil de l’Europe.
Deux ministres refusent de considérer l’immolation d’un étudiant comme un geste politique. Un autre ne voit qu’une dimension personnelle dans le suicide d’une directrice d’école. L’exécutif récuse le terme de violences policières. Le pouvoir macronien tord la réalité pour éluder sa responsabilité.
La séparation entre l’homme et l’œuvre est l’argument dégainé par les soutiens de Roman Polanski et de son film J’accuse, en salles ce mercredi. Ce distinguo est de plus en plus difficile à faire, et précisément dans le cas de Polanski. Pour l’universitaire et critique de cinéma Iris Brey, cette affaire révèle un tournant culturel.
Le succès, dimanche, de la marche contre l’islamophobie initiée par les principaux concernés et soutenue par l’essentiel des gauches confirme que, face au désastre en cours, le sursaut politique viendra de la société. Comme le soulèvement des « gilets jaunes » et le mouvement #MeToo, il affirme la vitalité de l’auto-organisation face à la crise des partis.
En s’en prenant à la santé des demandeurs d’asile, le gouvernement fait mine d’oublier leurs traumatismes. Et prend des risques en matière de santé publique.
Depuis plus d’un an, le ministre des finances court micros et caméras en prétendant qu'il veut des entreprises plus respectueuses de l’intérêt général, et plus seulement avides de profit. Une imposture. La nouvelle opération de prédation organisée sur les richesses de l’aéroport de Toulouse, avec le soutien de Bercy, vient encore de le confirmer.
Nouvelle illustration de la consanguinité entre Bercy et le monde de la finance : la patronne de la Fédération bancaire française, Marie-Anne Barbat-Layani, est nommée secrétaire générale des ministères économiques. Le porte-parole du lobby bancaire qui lui succède est le haut fonctionnaire qui fut chargé de défendre le projet de taxe Tobin à Bruxelles.
Un jour avec Peugeot, un autre avec Renault, puis finalement Peugeot. John Elkann, l’héritier de la famille Agnelli, principal actionnaire de Fiat-Chrysler, veut conclure à toute force un mariage avec un constructeur français. La fortune des Agnelli semble peser davantage que les considérations industrielles.