À la tête de la nouvelle Organisation africaine de la russophonie se trouve un homme d’affaires camerounais, visé par plusieurs plaintes pour escroquerie et blanchiment d’argent, déposées notamment en France. Portrait d’un intrigant homme de réseaux, alors que s’est ouvert le sommet Russie-Afrique de Saint-Pétersbourg.
Plusieurs Sénégalais qui ont manifesté à Ziguinchor le 23 mai dernier témoignent avoir été visés ou blessés par des cartouches Cheddite, filiale du groupe français Sofisport, l’un des leaders mondiaux des munitions. Un événement loin d’être isolé qui interroge sur ses procédures de contrôle.
Grâce aux documents « Congo hold-up », Mediapart et Investigate Europe révèlent que la société pétrolière française Perenco a payé 1,3 million de dollars à des entreprises contrôlées par des très proches de Joseph Kabila, lorsqu’il était président du Congo-Kinshasa.
Le premier pays producteur de cacao a perdu la presque totalité de ses forêts. À l’est du pays, des productions illégales colonisent les zones protégées, tandis qu’à l’ouest, la monoculture s’épuise.
Officiellement, l’opération Barkhane a pris fin en novembre 2022. Pourtant, l’armée française compte toujours 2 500 soldats au Niger et au Tchad, et continue de faire la guerre aux groupes djihadistes. Dans quel but précis, et dans quel cadre légal ? Ces questions restent sans réponse.
La justice française a condamné mercredi 28 juin un ancien gendarme rwandais à la prison à perpétuité pour son rôle dans le génocide des Tutsis en 1994. Mais à 6 000 kilomètres de Paris, les habitants de sa région regrettent leur éloignement des débats, s’ils les connaissent.
Depuis le déclenchement de la guerre entre les généraux le 15 avril, les initiatives diplomatiques se multiplient, en ordre dispersé et sans aucun résultat tangible. La situation sur le terrain se détériore de jour en jour, la communauté internationale persiste dans son erreur : considérer les belligérants comme parties de la solution.
Le gouvernement malien a demandé le retrait « sans délai » de la mission des Nations unies, au prétexte qu’elle serait inefficace. Ce départ, qui devrait intervenir dans quelques mois, plonge le Mali dans une période d’incertitudes. Bien que critiqués de toutes parts, les Casques bleus jouaient un rôle important dans la stabilisation du pays.
Ihsane El Kadi, patron d’un groupe de presse indépendant, a été condamné à sept ans de prison, dont cinq ans ferme, pour avoir reçu de l’argent de l’étranger. C’est la peine la plus lourde jamais infligée à un journaliste en Algérie, où la liberté de la presse est en danger.
La condamnation d’Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse » a déclenché de violents affrontements avec la police antiémeutes. L’accès aux réseaux sociaux a été limité par les autorités.
Le président sortant, Macky Sall, entretient le doute sur une nouvelle candidature, tandis que le chef de l’opposition, Ousmane Sonko, pourrait être privé de sa participation au scrutin. Les tensions s’accroissent, et trois personnes ont été tuées lundi 15 mai dans des heurts entre opposants et forces de sécurité.
Une enquête menée par « Le Monde », « Libération », RFI et TV5 Monde révèle le jeu « trouble » de l’armée française dans l’enlèvement du journaliste Olivier Dubois, libéré le 20 mars dernier. Les militaires de l’opération Barkhane ont « utilisé le journaliste à son insu pour tenter de localiser un chef djihadiste », concluent-ils.
L’attaque menée par un agent de la garde nationale mardi à proximité de la synagogue de la Ghriba, lors d’un pèlerinage juif annuel, a fait cinq morts, deux parmi les fidèles, dont un Franco-Tunisien. L’île de Djerba est traumatisée et les autorités sont critiquées pour leur manque de réaction.
La guerre qui déchire le pays depuis la mi-avril n’épargne pas la région du Darfour. Comme à Khartoum, les deux armées ennemies y possèdent des bases et des hommes. Les hôpitaux sont détruits et pillés, les marchés brûlés, les biens volés, et des populations sont en fuite.
Depuis bientôt trois semaines, les deux généraux les plus puissants du pays et leurs armées s’affrontent. Les combats se concentrent dans Khartoum, la capitale. Des dizaines de milliers d’habitants ont fui la métropole. D’autres restent. Récits.
Deux généraux rivaux se disputent le pouvoir suprême à Khartoum, en proie au chaos. Le vainqueur entend mettre fin au soulèvement populaire en cours depuis quatre ans. Et rejoindre ainsi le clan des potentats ayant clos les espoirs du printemps arabe après 2011.