Et si c'était le coup de grâce ? En privant le gouvernement en exercice des revenus du pétrole aux États-Unis, Washington asphyxie économiquement Nicolás Maduro et donne plus de pouvoir à son adversaire Juan Guaidó. Le président vénézuélien dispose de peu de marge de manœuvre pour sortir de la crise.
Inconnu il y a quelques semaines, Juan Guaidó dispute aujourd'hui la présidence à Nicolás Maduro et, devenu populaire, parvient à soutenir le bras de fer. S'il profite de son profil atypique, ses idées et sa stratégie politique demeurent, elles, dans la logique de son parti et de son mentor : Leopoldo López.
Le fils aîné de Jair Bolsonaro, Flávio, qui doit prendre ses fonctions de sénateur au 1er février, se retrouve au centre d’un scandale financier impliquant son ancien attaché parlementaire. Les révélations se succèdent mais, pour l’instant, le président brésilien préfère garder le silence.
Juan Guaidó, à la tête de l’Assemblée nationale, s’est autoproclamé président par intérim. L’opposition, forte du soutien des États-Unis et de nombreux pays d’Amérique du Sud, tente le tout pour le tout à l’issue d’une importante mobilisation en sa faveur afin de provoquer la fin de Nicolás Maduro. L’Union européenne a réclamé des élections « libres et crédibles ». Ce 24 janvier, les Vénézuéliens se réveilleront dans l’incertitude.
La première mesure significative prise par Jair Bolsonaro depuis son entrée en fonction est d'assouplir les conditions de détention d'armes au Brésil. Cette promesse de campagne est une victoire pour le lobby des armes à feu.
Le président américain refuse de rouvrir les administrations fédérales, fermées depuis le 22 décembre, tant qu’il n’aura pas obtenu de quoi payer la prolongation du mur avec le Mexique. Il menace d’actionner des pouvoirs exceptionnels pour faire construire l’ouvrage par l’armée. Il s’agit d’ores et déjà du plus long « shutdown » de l’Histoire.
Alors que Nicolás Maduro entame un nouveau mandat présidentiel, non reconnu par l’opposition, les États-Unis, l’Union européenne et la plupart des pays latinos, la société vénézuélienne se scinde désormais en deux : ceux qui ont accepté le « carnet de la patrie » et les autres.
Alexandria Ocasio-Cortez, 29 ans, élue de New York, est la cadette de la nouvelle Chambre des représentants à majorité démocrate qui prend ses fonctions ce jeudi 3 janvier. C’est aussi l’une des plus à gauche. Inconnue il y a six mois, elle propulse son message radical au moyen de coups d’éclat très politiques et d’une communication en direct qui séduit les plus jeunes.
Le nouveau pouvoir brésilien entre officiellement en fonctions mardi 1er janvier. Entre son passage dans l’armée, certaines lectures d’extrême droite, un libéralisme économique plus ou moins assumé, le modèle américain de Donald Trump et sa propre famille, Jair Bolsonaro compte de nombreuses sources d’inspiration pour nourrir sa politique de « guerre culturelle ».
Vingt-deux membres, dont seulement deux femmes : le nouveau gouvernement brésilien est officiellement investi mardi, en même temps que le président élu Jair Bolsonaro. Celui-ci fait la part belle aux militaires, aux nostalgiques de la dictature, aux évangéliques et aux climatosceptiques.
John Oliver détricote chaque dimanche soir, sur une chaîne new-yorkaise, le monde échevelé échafaudé pendant la semaine. Avec en ligne de mire l’Amérique du pire. Donc celle de Donald Trump, réelle insulte à l’intelligence universelle.
En dépit des promesses du nouveau président Obrador, le Mexique se retrouve au centre du plan américain annoncé par Trump pour bloquer les migrants venus d’Amérique centrale : c’est là que devront rester toutes les personnes en attente d’un visa pour les États-Unis. À Tijuana, des milliers de migrants s’entassent déjà dans des camps, victimes de toutes les violences.
Elle est l’un des fers de lance de l’opposition à Nicolás Maduro. L’ancienne procureure générale du Venezuela, Luisa Ortega Díaz, attaque le président vénézuélien par le flanc judiciaire. Dénonçant le non-respect des droits de l’homme, décrivant un pouvoir corrompu, elle souhaite l’arrestation du président vénézuélien, dans un entretien à Mediapart.
En décidant de l’arrêt de la construction – déjà lancée – d’un aéroport pharaonique, le président de gauche, qui doit être investi le 1er décembre, a dynamité une longue tradition d’imposition des grands projets d’infrastructures aux populations mexicaines. Il veut aussi donner l'impression d'un autre mode de gouvernance.
Éreintés par la fatigue, la faim et, pour beaucoup, la grippe, quelque 2 500 migrants partis du Honduras mi-octobre sont arrivés à Tijuana, ville frontière entre le Mexique et les États-Unis. Fuyant les gangs et la violence, très peu d'entre eux sont au courant de ce qui les attend. Vendredi, l'armée américaine a doublé le mur d'une rangée de barbelés et lundi, pour la première fois à Tijuana, 500 personnes ont défilé contre les migrants.
Les résultats des élections de mi-mandat montrent que Donald Trump bénéficie du soutien d’une base régulière de partisans convaincus, qui ne se laissent pas convaincre par des arguments rationnels ni par des leçons de morale. Le président américain cherche moins à rassembler qu’à cliver. Pour cela, tous les coups sont permis : insultes, connivence et mauvaise foi. Dernier exemple en date : un tweet contre Macron, à peine arrivé à Paris.