La gestion immédiate de la crise a été extrêmement chaotique, et s'est caractérisée par un vrai raté sur le plan de la communication pour le tandem exécutif chinois, qui fait par ailleurs face à beaucoup d'opposition au sein du Parti.
Dans un entretien accordé à Mediapart, le chercheur chinois Xin Wang décrit le port de Tianjin comme le « principal point d’entrée et de sortie des marchandises et des matériaux de production dans la grande région pékinoise ». C’est là que, le 12 août, des explosions ont fait au moins 114 morts.
Loin d'être une « dévaluation », le changement de méthode de fixation du taux de change du yuan est une nouvelle étape, significative, dans la longue marche pour en faire une monnaie de réserve et d'échange internationale, incluse dans le panier qui sous-tend les droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI.
Une loi anti-ONG a été votée au Parlement malgré les protestations de la rue et de la communauté internationale. C'est la première étape d’une opération politique marquant un net recul de la liberté d’expression.
Le gouvernement Modi a du mal à faire passer ses réformes au Parlement mais il a dans les cartons un projet de flexibilisation du droit social qui mobilise les partenaires sociaux. Un appel à la grève générale a été lancé pour le 2 septembre 2015.
Les Philippines sont le seul pays à avoir saisi la justice à propos de leur différend maritime avec la Chine. Le tribunal arbitral de l'ONU doit annoncer ces prochains mois s'il est compétent ou non pour juger cette affaire. La question s'est invitée cette semaine au sommet de l'Asean.
Le gouvernement Modi essaie de maquiller les chiffres mais la réalité est pourtant là : les suicides d’agriculteurs repartent à la hausse dans le sous-continent. L’endettement est l’une des explications de ce drame, mais elle n’est pas la seule.
Après la vague d'arrestations infligée aux « avocats des droits civiques » à la mi-juillet, quinze personnes sont toujours en détention, six ont disparu et quatre sont en résidence surveillée. Un avertissement pour ceux qui voudraient leur emboîter le pas.
Depuis début 2015, le gouvernement nationaliste au pouvoir à Delhi a gelé les activités de 17 000 organisations non gouvernementales, leur reprochant de se financer à l’étranger et d’agir contre les intérêts du pays. Parmi celles-ci : Amnesty International, ActionAid, Survival International et Greenpeace India.
La Bourse de Shanghai en 2015 ressemble-t-elle à celle de Tokyo en 1990 ou plutôt de New York en 1987 ? Explosion de la « bulle chinoise », comme le croient certains « sino-pessimistes », ou « soldes d'été » permettant de bonnes affaires ? Analyse.
Au nom de la lutte contre la corruption, le président chinois écarte ses rivaux en même temps qu’il muselle la contestation au sein de la société civile et qu’il cède au culte de la personnalité. Une série de procès et d'arrestations spectaculaires rythme cette reprise en mains sur fond d'orthodoxie idéologique.
Les 120 000 déplacés nucléaires de Fukushima font face à des pressions gouvernementales croissantes pour retourner vivre dans les zones pourtant fortement contaminées. Alors que la centrale ravagée continue de déverser sa radioactivité, le gouvernement japonais, farouchement pro-nucléaire, veut donner l’illusion d’un retour à la normale.
La privatisation de l'aéroport de Toulouse-Blagnac est éclaboussée par des scandales chaque jour plus nombreux. Soupçonné de corruption, l'acquéreur chinois, Mike Poon, est en fuite. Selon notre enquête, sa société française, Casil Europe, n'a que 10 000 euros de capital, et son siège social, place de la Madeleine, à Paris, est fictif.
L’entreprise sud-coréenne Sooam Biotech à Séoul produit à un rythme quasi industriel des clones de chiens, pour des services de police comme pour de riches clients qui veulent une copie de leur animal disparu. Son sulfureux fondateur, le Dr Hwang Woo-suk, condamné pour falsification de résultats, cherche aujourd’hui à regagner sa crédibilité perdue.
À l’étranger, le nouveau président indonésien a sérieusement entaché sa réputation de dirigeant intègre et réformiste en refusant sa grâce à 14 condamnés à mort pour trafic de drogue, dont le Français Serge Atlaoui, dont la condamnation vient d'être confirmée ce lundi. À l’intérieur, Jokowi a perdu une partie de son crédit en multipliant les concessions aux politiciens et aux oligarques.
Le Communist Party of India (Marxist), autrefois si puissant, ne compte plus que neuf députés à Delhi et ne dirige plus qu'un seul Etat du pays, le Tripura. Il vient de choisir pour nouveau leader Sitaram Yechury, un apparatchik qui rêve de reconquérir, sans trop y croire, les fiefs du Bengale-Occidental et du Kerala.