Deux fois par semaine, ceux qui occupent la place de la République débattent de l'éducation. Un manifeste est né. Les discussions, souvent entre initiés, oscillent entre retour d'expérience et idées plus concrètes. Mais la déception vis-à-vis du système éducatif reste ce qui rapproche les participants.
Mercredi après-midi, des professeurs des Hauts-de-Seine avaient organisé une garden-party dans le VIIe arrondissement, devant le ministère de l'éducation nationale, pour dénoncer la sortie des lycées de l'éducation prioritaire et la perte des moyens supplémentaires conditionnés par ce label.
Lors d’un débat récent autour des valeurs de la République, l’historien Antoine Prost s’est livré à une analyse sévère du mode de fonctionnement des professeurs, les accusant, entre autres, de ne pas avoir le sens du collectif. Des propos qui ont agité la Toile et crispé les enseignants, décelant du mépris dans ces mots et révélant un certain mal-être parmi le corps éducatif.
L’école est en proie depuis les années 1980 à un assaut conservateur, qui s’exprime dans le champ médiatique et politique et qui rêve de restaurer l’ordre et la nation au sein de cette institution. C’est cette révolution conservatrice insidieuse que Grégory Chambat, enseignant dans un collège de Mantes-la-Ville, décrypte dans son ouvrage L’École des réac-publicains, la pédagogie noire du FN et néo-conservateurs (éditions Libertalia).
Manuel Valls a annoncé, en clôture des deux Journées de la refondation de l'école, un alignement de l'indemnité d'accompagnement et de suivi des élèves des professeurs du premier degré sur celle de leurs collègues du second degré. Un coup de pouce qui s'inscrit dans une opération de séduction lancée par l'exécutif.
Dans le cadre de la lutte contre la loi sur le travail, les précaires de l'enseignement supérieur et de la recherche veulent faire entendre leur voix pour dénoncer leurs conditions matérielles difficiles et obtenir des créations de postes.
Deux mois après la dénonciation publique des mauvaises conditions d'études des écoliers marseillais, un collectif de professeurs entend maintenir la pression pour obtenir des améliorations dans leur quotidien. Les problèmes vont au-delà de la question des locaux dégradés.
Pour la quatrième semaine consécutive, étudiants et lycéens ont manifesté contre la loi sur le travail à l’appel des organisations de la jeunesse. En bonne place, l’Unef est de toutes les manifestations, en tête de cortège. Son rival, la Fage, se tient à l'écart des défilés.
Jeudi 17 mars, à l'issue de la manifestation organisée en protestation contre la loi sur le travail, plusieurs dizaines d’étudiants s’étaient réunis pour une assemblée générale à Tolbiac alors que le site était fermé. En fin d’après-midi, les CRS les ont évacués avec violence, en brutalisant ceux qui étaient aux abords de l'université, d'après plusieurs témoignages.
À l'université Paris-VIII, le syndicat Solidaires étudiant-e-s a organisé, six jours avant la manifestation du 9 mars, une réunion publique pour les étudiants désireux de s'informer sur le détail du projet de loi sur le travail. Si le texte demeure parfois obscur, des actions sont envisagées dès lundi.
Les futurs bacheliers sont en pleine procédure d'orientation et doivent décider de leur avenir professionnel. Alors que le système de l'orientation post-bac a été repensé cette année en vue de le rendre plus efficace en fonction des vœux des candidats et de l’offre de places disponibles, la sociologue Sophie Orange décrypte pour Mediapart les difficultés posées par cet outil.
À Charles-Hermite, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, toute l'équipe enseignante de l'école élémentaire se bat contre la fermeture d'une classe. Dans cet établissement difficile, classé REP, les professeurs estiment que pour pouvoir travailler sereinement, les effectifs ne doivent pas augmenter.
Dans le département le plus défavorisé de France, environ sept mille élèves du primaire se retrouvent souvent sans professeur ni remplaçant. Les jeunes sont répartis dans d'autres classes, mais les parents ne supportent plus ces pis-aller et réclament des solutions pérennes.
Une étudiante a formulé un recours au tribunal administratif contre l'École nationale de commerce de Paris pour faire annuler la mesure d'exclusion dont elle a écopé.