Les Espagnols votent ce dimanche pour élire leurs maires et la majorité des exécutifs régionaux. Sous l'effet de la crise, deux nouveaux partis ont surgi en moins d'un an. Retour sur ce séisme inédit avec Pablo Simón, un professeur de sciences politiques à Madrid.
Ils sont les héritiers dans l'arène politique de l'esprit « indigné ». Des centaines de candidatures d'unité populaire se présentent aux municipales du 24 mai en Espagne. Ce sont des plateformes qui mêlent des figures de la société civile, des acteurs des mouvements sociaux, mais aussi des membres de partis de gauche. Reportage à Madrid, dans les pas de Manuela Carmena, une juge de 71 ans qui fédère une multitude de candidats issus de la société civile, de mouvements sociaux et de partis politiques traditionnels.
Déjouant les pronostics, les députés européens ont fait passer mercredi un texte contraignant qui vise à bannir de l’espace européen les minerais issus de zones de conflits. Ce vote n’est que le premier obstacle institutionnel d’un texte qui garde beaucoup d’ennemis.
En pleine ébullition, l'Espagne assiste à la percée d'un autre nouveau parti, après Podemos. Ciudadanos séduit en masse les déçus du Parti populaire, la vieille formation de droite au pouvoir, ravagée par les scandales de corruption. Ce « Podemos de droite » pourrait se trouver en position d'arbitre lors d'élections locales très ouvertes, le 24 mai. Mais certains n'y voient qu'une resucée du PP, sous d'autres habits.
Énième épisode du face-à-face tendu entre Bruxelles et la Hongrie d'Orbán : les dirigeants de l'UE ont condamné la sortie du premier ministre hongrois, qui réfléchit à réintroduire la peine de mort dans son pays, mais l'Union ne dispose pas vraiment d'instruments pour faire pression sur Budapest.
Rencontre à Budapest avec l’écrivain György Konrád, né en 1933, et avec son fils, l’historien Miklós Konrád, né en 1967. Regards croisés sur la Hongrie, pays mutant coincé entre son passé socialiste et l’avenir national-populiste que lui trace Viktor Orbán...
La Banque européenne d'investissement s'apprête à soutenir à nouveau le montage financier d'une bretelle d'autoroute dans la région de Venise. Problème : des sous-traitants du chantier sont impliqués dans le scandale de corruption géant qui avait conduit à l'arrestation du maire de Venise en 2014. À Bruxelles, l'Office antifraude juge les soupçons insuffisants.
L’Europe est menacée d’une récession sans fin, une sorte de scénario à la japonaise. Comment se sortir de l’austérité à perpétuité ? Camille Landais et Gabriel Zucman, enseignants à la London School of Economics, posent la question à l’économiste Alexandre Delaigue.
Pourquoi une telle victoire des conservateurs au Royaume-Uni? Pour le politologue Tony Travers, l’économie a été la clé de ce scrutin. Et la catastrophe électorale des travaillistes illustre une fois de plus « l'échec intellectuel » des mouvements sociaux-démocrates.
Ce sera la commémoration la plus spectaculaire depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, a annoncé le Kremlin. Vladimir Poutine n'a de cesse, depuis l'an dernier, d'utiliser la «Grande Guerre patriotique» pour asseoir sa politique étrangère. Après quelques tergiversations, les chefs d’État européens ont quasi unanimement décliné l'invitation du président russe à ce 70e anniversaire.
La commissaire européenne a présenté une version « améliorée » du point le plus controversé des négociations sur un futur accord de libre-échange avec les États-Unis: le mécanisme d'arbitrage entre État et investisseur. Certains y voient une entreprise d'« enfumage ». D'autres, à commencer par Paris, « une première étape » vers un compromis acceptable. Le moment est crucial.
Les conservateurs remportent une large victoire en Grande-Bretagne, améliorant leur score de 2010. Les nationalistes écossais gagnent la quasi-totalité des sièges dans leur région aux dépens du Labour. Les travaillistes sont platement défaits. Les Lib-Dems paient chèrement leur alliance contre-nature avec les Tories. Ed Miliband, Nick Clegg et Nigel Farrage, les dirigeants des trois partis défaits, démissionnent.
Le leader du parti travailliste a une sérieuse chance de devenir le premier ministre du Royaume-Uni après les élections législatives du jeudi 7 mai. Mais s’il y parvient, ce sera de justesse et avec ambiguïté : est-il l'artisan d'un virage à gauche ou continuateur du blairisme ?
Les eurodéputés viennent de voter une directive censée encadrer le « shadow banking ». Mais beaucoup dénoncent un compromis au rabais, qui ne régulera pas cette finance parallèle en pleine explosion. Entretien avec deux experts de l'ONG Finance Watch, alors que le commissaire européen à la stabilité financière repart en campagne pour la « titrisation »...
L'économie est l'un des principaux enjeux des élections législatives du 7 mai en Grande-Bretagne, notamment la question des coupes budgétaires. Pour Richard Seymour, économiste de gauche, l'objectif des conservateurs est de transformer l'État providence autour de la question : est-ce que vous méritez ce que vous obtenez?
Athènes a renouvelé son équipe de négociateurs à Bruxelles, un geste bien accueilli par les créanciers. Mais un accord d'ici au 11 mai, date du prochain Eurogroupe, reste incertain. Autour de la table, des désaccords entre le FMI, qui durcit sa position, et la commission européenne commencent à apparaître.