Formation du gouvernement, mise en place d’une politique à contre-courant des injonctions européennes, urgence des réponses à donner à une société dévastée par cinq ans de crise : les chantiers qui attendent à présent le parti d'Alexis Tsipras, probable futur premier ministre, ne manquent pas.
Près de dix millions de Grecs étaient appelés aux urnes dimanche pour élire leurs 300 députés. Syriza, le parti anti-austérité d'Alexis Tsipras, apparaît comme le grand vainqueur de l'élection, d'après les résultats officiels. Une projection, réalisée à partir de 80 % de bulletins dépouillés, lui donne 149 sièges. Réactions et décryptages, à Athènes et en Europe.
En sept ans d'existence, la mission européenne Eulex (1 milliard d'euros par an) n'aura fait aboutir aucune des grandes affaires de crimes de guerre imputés à l’ancienne guérilla de l’UÇK. Les ambassades occidentales et les services de renseignement font tout pour protéger Hashim Thaçi et le petit clan mafieux qui a mis en coupe réglée le Kosovo. Pourquoi une telle connivence ?
De nombreux gouvernements répressifs dans le monde emploient des agences de relations publiques pour redorer leur image auprès de l'Union européenne, décrypte l'ONG Corporate Europe Observatory. Le tout dans l'opacité la plus complète.
Les Grecs sont appelés dimanche à renouveler leur parlement. Syriza, premier parti d’opposition, mène une campagne offensive avec pour objectif la fin des politiques d’austérité à l’œuvre en Grèce depuis 2010. À Patras, ce mercredi 21 janvier, Alexis Tsipras a déroulé son programme devant une foule enthousiaste.
Le rédacteur en chef d'Alternatives économiques publie un petit livre d'entretien décisif pour comprendre la voix de ceux qui refusent d'abandonner l'Europe aux politiques d'austérité et à la seule logique du marché.
Porté par une forte dynamique pour les élections du 25 janvier, le parti de la gauche radicale ambitionne une majorité absolue dans le futur parlement. Pour cela, l'heure est à l'ouverture. Ses candidats font les yeux doux à un électorat traditionnellement conservateur, tandis que les points les plus radicaux du programme sont mis de côté. Reportage avec un candidat dans la circonscription d'Athènes.
Trois des plus hauts responsables de la mission européenne Eulex, chargée d’aider à la construction de l’État de droit au Kosovo, sont directement impliqués dans un grossier scandale de corruption. L’affaire révèle un système de collusions entre la mission européenne, les milieux politiques et criminels du Kosovo, mais aussi les chancelleries et les services secrets occidentaux.
Plus que trois jours pour voir les 72 minutes d'Espoir sur le fil, documentaire d'Alexandre Papanicolaou et Emilie Yannoukou, qui racontent l'émergence du parti grec à partir de la campagne des législatives de 2012. Film en intégralité sur Mediapart.
Le scrutin grec tourne à la répétition générale pour les législatives espagnoles de l'automne, avec un affrontement à distance entre les conservateurs du Parti populaire et les nouveaux venus de Podemos.
À une semaine du scrutin grec, l'eurodéputé juge que « la social-démocratie n'a pas les outils aujourd'hui pour répondre à la crise ». Ce socialiste de l'aile gauche veut tirer les leçons d'une politique de François Hollande en Europe, qui a « déçu tout le monde », et qu'il juge trop aimantée à Berlin. Mais il reste prudent sur l'émergence d'un Syriza à la française.
Les Grecs voteront dimanche 25 janvier dans le cadre d’élections législatives anticipées, pour la deuxième fois en moins de trois ans. Conséquence d’un pays à bout et sous perfusion, le paysage politique est profondément transformé. Le parti de la droite au pouvoir se fait des plus discrets. Et pour la première fois, le parti de gauche Syriza pourrait arriver au pouvoir.
Deux terroristes présumés ont été abattus, et quinze autres suspects interceptés dans le cadre de douze perquisitions dans toute la Belgique. Le gouvernement de Charles Michel annonce des mesures pour renforcer la lutte contre le « radicalisme », alors que l'un des auteurs des attentats de Paris s'est procuré des armes à l'automne à Charleroi.
La commission refuse d'abandonner le volet le plus sulfureux de la négociation avec Washington, un mécanisme qui autorise les multinationales à attaquer les États en justice. Au risque de braquer un peu plus les ONG. Paris mise sur un rapprochement avec Berlin pour débloquer le dossier.
À Berlin, les esprits se sont échauffés sur la Grèce avant les législatives du 25 janvier. À Bruxelles, le débat est plus feutré. Pierre Moscovici assure désormais n'avoir jamais voulu barrer la route à Syriza. Il juge même possible de trouver « un langage commun » avec Alexis Tsipras.
Le sociologue allemand Ulrich Beck est mort le 1er janvier, à l'âge de 70 ans. Dans un dernier essai publié en France en 2013, il s'inquiétait d'une « Europe devenue allemande ». Il y démontrait comment Angela Merkel s'est hissée à la tête de l'Europe en jouant sur le risque d'un effondrement économique, en dehors de la légalité. Et tentait de définir le « merkiavélisme ».