De nombreux élus de la gauche française joints lundi par Mediapart qualifiaient la défaite de Tsipras de « mauvaise nouvelle » pour la Grèce. Mais les divergences d’appréciation sur l’expérience grecque restent vives.
Socialistes, anciens « frondeurs », écolos, Insoumis, hamonistes, communistes, mais aussi gilets jaunes, associatifs … Le temps d’un week-end dans la Nièvre, la gauche a recommencé à se parler lors du « Festival des idées ». Un moment fondateur ?
Dirigée depuis 2016 par une gauche presque unie, la Région Occitanie valorise les marqueurs de progrès social de son action. La majorité n’échappe ni aux critiques ni aux tensions internes, notamment avec LFI. Mais l’accord de majorité initial et l’adversité virulente du RN sont des liants solides, faisant de la Région l’un des laboratoires potentiels de la reconstruction de la gauche.
Comme à la grande époque de Rocard, c’est l’heure du « big-bang » : il s’agit de tirer les leçons de l’échec des européennes en amorçant de nouvelles dynamiques. Mais une figure semble empêcher le rassemblement des gauches, celle de l’incontournable Jean-Luc Mélenchon.
À l’appel de deux députées, une Insoumise et une communiste, une partie de la gauche s’était donné rendez-vous, dimanche, pour son « big-bang ». But de l’opération : tenter de construire une alternative crédible à un mélenchonisme sur le déclin.
Quatre députés de La France insoumise sont appelés à comparaître en septembre devant le tribunal de Bobigny pour avoir tenté de s’opposer aux perquisitions au siège du mouvement, en octobre. La justice avait fait preuve de plus de mansuétude au moment de l’affaire Benalla.
En pleine crise interne, et alors que les municipales ne s’annoncent pas très favorables, le mouvement semble, pour l’heure, avoir peu de prises pour sortir de l’ornière.
Le PS et EELV se réunissaient, chacun de son côté, samedi 22 juin. Mais quand le parti à la rose fait la danse du ventre aux écolos, ceux-ci continuent de tracer seuls leur sillon.
Le porte-parole du NPA propose de créer des « coordinations permanentes » qui permettraient à la gauche sociale et politique de retrouver le chemin d’un dialogue durable. Selon lui, après les élections européennes du 26 mai, aucune organisation ne peut prétendre à l’hégémonie politique.
La démission de cette figure de proue du mouvement créé par Jean-Luc Mélenchon est un énième coup de tonnerre dans cette formation en très grave crise interne depuis les élections européennes. Avec quelles conséquences ?
Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon survivra-t-il à la défaite ? Depuis une semaine, les polémiques s'enchaînent entre des Insoumis divisés sur la stratégie, qui commencent à s’interroger sur la capacité de leur leader à relancer la machine.
Pour le chercheur Arthur Borriello, la montée des populismes de gauche, en France et en Europe, doit faire face à la « résilience » de l’ancien monde politique. La fin d’une époque ?
Surprenante par son ampleur, la débâcle du mouvement de Jean-Luc Mélenchon n’en était pas moins prévisible. Après des mois d’errements stratégiques, de tensions internes, et de fragilisation de son leader, La France insoumise se voit affaiblie. Durablement ?
À la veille du scrutin, la colère monte dans la gauche intellectuelle, associative et syndicale, contre des partis divisés et souvent jugés à bout de souffle. L’aspiration à une rénovation profonde des pratiques politiques semble plus forte que jamais.
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À la veille du scrutin européen, EELV espère encore prendre la tête de l’opposition à la droite macroniste et à l’extrême droite. Mais pendant la campagne, le parti écologiste n’a pas réussi à se distinguer dans la profusion de candidatures d’une gauche largement « écologisée ».
Le PS et Raphaël Glucksmann, qui font liste commune aux européennes, affichent leur union pour tenter de sauver la campagne. Mais le parti d’Olivier Faure joue aussi sa propre partition.