À la veille du scrutin, la colère monte dans la gauche intellectuelle, associative et syndicale, contre des partis divisés et souvent jugés à bout de souffle. L’aspiration à une rénovation profonde des pratiques politiques semble plus forte que jamais.
> Socialistes, écolos: qui se ressemble ne s’assemble pas
> «Le climat actuel n’est pas propice à la participation électorale»
À la veille du scrutin européen, EELV espère encore prendre la tête de l’opposition à la droite macroniste et à l’extrême droite. Mais pendant la campagne, le parti écologiste n’a pas réussi à se distinguer dans la profusion de candidatures d’une gauche largement « écologisée ».
Le PS et Raphaël Glucksmann, qui font liste commune aux européennes, affichent leur union pour tenter de sauver la campagne. Mais le parti d’Olivier Faure joue aussi sa propre partition.
Si Ian Brossat est « convaincu » que sa liste fera 5 %, et a ravivé l'enthousiasme de ses troupes, à Cherbourg, la plupart des militants PCF redoutent une forte abstention. D’autres regrettent la division de la gauche.
Andréa Kotarac, élu insoumis à Lyon, a annoncé qu’il soutenait le Rassemblement national. En pleine campagne européenne, sa décision suscite un fort émoi en dehors comme à l’intérieur du mouvement. Et rouvre les déchirures internes.
EELV et PS/Place publique, partis séparément aux européennes, se retrouvent en concurrence pour séduire le même électorat. À deux semaines de l’élection européenne, les tensions s’accroissent.
Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon veut peser au Parlement européen avec ses partenaires espagnols ou portugais. Les Insoumis français espèrent, à terme, devenir le fer de lance de la gauche « populiste » en Europe.
Sur les terres ouvrières du socialisme municipal, l’abstention s’annonce plus forte qu’ailleurs. À deux semaines des élections, la gauche en campagne s’échine à renouer le lien avec des citoyens que la chose politique rebute ou indiffère.
Le parti social-démocrate allemand va-t-il sortir de la grande coalition avec les conservateurs à l’automne prochain ? Le chef des « Jusos », les jeunes du SPD, ne l’exclut pas. Dans un entretien à Mediapart, Kevin Kühnert estime que, pour l’Allemagne comme pour l’Europe, il est urgent d’enterrer la hache de guerre entre le SPD, Die Linke et les Verts.
À quelques semaines des élections européennes, la formation de Jean-Luc Mélenchon a renoncé à évoquer l’hypothèse d’une sortie de l’Union européenne et de l’euro. Récit des glissements successifs qui ont conduit à l’abandon de cette idée, devenue un boulet pour le mouvement.
François Ruffin, Jean-Luc Mélenchon et Manon Aubry étaient rassemblés, à Amiens, lors d’un meeting pour les européennes. Objectif : ranimer la campagne de La France insoumise qui a démarré doucement, et peine à mobiliser les classes populaires. Pas gagné.
Dans un paysage politique déjà saturé à gauche, le mouvement de Benoît Hamon aborde les européennes seul et affaibli. Retour sur deux années jonchées de loupés tactiques et d’errements stratégiques, qui ont conduit Génération·s à l’isolement.
Après l’échec des négociations avec le NPA, le parti trotskyste lance sa liste en solitaire. Mais sans espoir, ni peut-être même envie, d’obtenir des élus au Parlement européen.
Le PS a entériné, à une large majorité, son alliance avec le parti de Raphaël Glucksmann. Les deux formations peuvent maintenant partir en campagne, main dans la main, pour les européennes.
L’essayiste Raphaël Glucksmann a annoncé vendredi 15 mars qu’il prenait la tête d’une liste de rassemblement avec le Parti socialiste. Au grand dam d’une partie de certains de ses soutiens et du PS, qui réunit samedi son conseil national.
L’élu de la Somme, qui publie un livre et sort un film, se défend d’avoir de grandes ambitions politiques. Mais, dans la guerre de succession qui s’ouvre au sein du mouvement, certains accusent le très populaire député « insoumis » de jouer sa partition en solo.