Même dans la gauche la plus traditionnelle, issue du mouvement ouvrier, il est aujourd’hui impensable de ne pas s’afficher « écologiste ». L’ancienneté et la radicalité des conversions diffèrent cependant selon les cas.
À la remorque des mobilisations sociales précédentes, la gauche et les écologistes entendent cette fois être « à l’offensive » contre la réforme des retraites. Alors que le pouvoir est contesté de toutes parts, l’opposition espère incarner un débouché politique au front anti-Macron.
La motion de Julien Bayou a été placée largement en tête, samedi, du vote des militants d’Europe Écologie-Les Verts en vue du congrès du 30 novembre. Si les enjeux stratégiques sont peu lisibles, la séquence qui s’ouvre montre néanmoins, entre les lignes, une volonté de stopper une possible dérive centriste de l’écologie politique.
Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon aborde ses premières municipales sans tambour ni trompette. Oubliée l'ambition d'emporter Marseille, Toulouse ou la « banlieue rouge » en région parisienne. Après leur échec aux européennes, les Insoumis ont rangé leurs ambitions hégémoniques au vestiaire et se coulent dans une stratégie d’union.
Europe Écologie-Les Verts espère conquérir les communes où les maires socialistes sortants ne se représentent pas. Entre les deux formations, plusieurs duels de premier tour sont à prévoir en mars 2020.
À gauche, la polémique n’a cessé d’enfler cette semaine autour de la pétition appelant à manifester, dimanche 10 novembre, contre l’islamophobie. Ce malaise trahit les atermoiements de formations politiques qui, depuis trente ans, n’ont pas tranché leur rapport à l’islam et à la laïcité.
Réunis ce week-end sous le patronage de Génération·s, à Villejuif, une dizaine de représentants de la gauche ont appelé au rassemblement en vue de la prochaine présidentielle. Fini l’incantation, place aux actes, ont-ils seriné. Sans toutefois entériner d’action commune.
Galvanisés par leur score aux européennes, les écologistes, menés par David Belliard, affichent leur volonté de « conquérir » la capitale aux municipales. Mais occupés à défendre leur bilan aux côtés de la maire socialiste, ils peinent pour l’heure à s’imposer comme une alternative.
À gauche, beaucoup s’interrogent sur la légitimité du procès qui doit avoir lieu, ce jeudi et ce vendredi à Bobigny, contre six cadres insoumis. Mais au lieu de rassembler largement, la stratégie de défense accusatoire choisie par le leader de La France insoumise a refroidi la plupart de ses soutiens.
Le PCF, qui faisait sa rentrée politique à la Fête de l’Humanité ce week-end, a appelé au rassemblement de toute la gauche, dès le premier tour, aux prochaines municipales. Sa seule chance de conserver des villes, derniers bijoux de la famille communiste.
L’ancien ministre de l’intérieur de François Hollande fait son grand retour médiatique avec, en ligne de mire, la présidentielle de 2022. Ses soutiens jouent aussi leur partition dans le cadre d’une lutte tactique à l’intérieur du parti.
Une phrase prononcée aux universités d’été du mouvement a ravivé les fractures internes sur la laïcité et le rapport à l’antiracisme. Des représentants des quartiers populaires qui ont pourtant participé aux succès électoraux de La France insoumise prennent leurs distances.
Premier rendez-vous du genre en quatre ans, l’université d’été du Parti socialiste a réaffirmé la transition politique engagée par la nouvelle direction. Non sans quelques grincements de dents et de lourdes interrogations sur la capacité du PS à rassembler les gauches.
Lors de leurs universités d’été, organisées au même endroit et au même moment, les cadres d’Europe Écologie-Les Verts et de La France insoumise se sont rencontrés à plusieurs reprises. L’amorce d’un réchauffement de leurs relations ?
Le nouveau coordinateur de La France insoumise détaille à Mediapart les principaux chantiers qu’il veut conduire à la tête du mouvement. Les Insoumis, réunis à Toulouse du 22 au 25 août pour leur université d’été, devront aussi apprendre à vivre avec un Jean-Luc Mélenchon en retrait.
Gagner le pouvoir par les élections ou par les luttes ? Le débat est aussi vieux que le mouvement ouvrier. Mais il est particulièrement vif aujourd’hui que les partis de gauche sont désertés par les électeurs. Marches pour le climat, gilets jaunes, militants des quartiers populaires : et si l’avenir de la gauche était là ? Échange entre l’ancienne députée EELV Isabelle Attard et Youcef Brakni, du comité Adama.