47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Nicolas Sarkozy a été mis en examen le 16 février par le juge Tournaire pour financement illégal de campagne électorale. Mais il assure n'avoir aucun lien avec l'affaire Bygmalion, ces millions d'euros de fausses factures du principal prestataire de sa campagne. Mediafact passe sa défense au vérificateur.
Après Emmanuelle Mignon, c'est au tour de Claude Guéant d'être mis en examen dans l'affaire des sondages de l'Élysée. Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, dont il a été le secrétaire général de l'Élysée, le « Château » a dépensé 7,5 millions d'euros en conseils et sondages auprès de Patrick Buisson ou du cabinet GiacomettiPeron, sans passer le moindre appel d'offres.
Depuis mardi soir, les proches de Nicolas Sarkozy assurent que sa mise en examen pour financement illégal de campagne n’aurait rien à voir avec Bygmalion. Qu’il s’agirait d’une « infraction formelle », déjà jugée par le conseil constitutionnel qui plus est. Florilège.
L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy a été mis en examen, mardi 16 février au soir, pour financement illégal de campagne électorale. Il a par ailleurs été placé sous le statut de témoin assisté des chefs d’usage de faux, escroquerie et abus de confiance.
Nicolas Sarkozy est arrivé mardi matin dans le bureau du juge Serge Tournaire, en vue d'une éventuelle mise en examen dans l'affaire du financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012. En janvier, procès-verbaux à l'appui, Mediapart faisait le point sur ses responsabilités, au moins politiques.
Déjà multi-mis en examen, le sénateur se voit reprocher une déclaration de patrimoine insincère. La Haute autorité pour la transparence, qui vient de transmettre son dossier à la justice, estime qu'il aurait dû mentionner le compte détenu en Suisse par son épouse, sur lequel le sénateur avait une procuration.
Le nouveau ministre de la justice, Jean-Jacques Urvoas, a choisi un directeur de cabinet dont l'épouse travaille avec François Pérol, le banquier au cœur d'une des plus grosses affaires politico-financières du quinquennat Sarkozy. Questionné sur ce conflit d'intérêts, le ministère a fait savoir à Mediapart qu'il était d'ores et déjà résolu.
La Haute Autorité pour la transparence, née de l'affaire Cahuzac, dresse son premier bilan. Elle réclame des outils supplémentaires pour gagner en efficacité, dont un accès direct à certains fichiers du fisc.
Mediapart publie le détail des moyens alloués aux anciens présidents pour 6,2 millions d’euros par an. D’après nos informations, un rapport confidentiel recommande à François Hollande de revoir ce régime de faveur pour les prochains sortants. Nous révélons aussi que les anciens premiers ministres ont coûté, de leur côté, plus de 3 millions d’euros à l’État entre 2011 et 2014.
Mediapart dévoile le plan du gouvernement pour encadrer le lobbying visant l'Élysée, les ministères ou la haute fonction publique. Le projet de loi de Michel Sapin crée un registre des représentants d'intérêts et leur impose des règles déontologiques. Mais leurs interventions resteront intraçables.
Dans son livre, Nicolas Sarkozy se refuse à tout mea culpa dans l'affaire Bygmalion, celle du financement illicite de sa campagne de 2012. Il a pourtant dépensé plus de 40 millions d'euros, soit le double du plafond autorisé. Ce montant astronomique devrait suffire à le disqualifier définitivement de la course à l'Élysée. Procès-verbaux à l'appui, Mediapart rappelle quelques faits que l'ancien chef de l'État semble avoir oubliés.
L'affaire Bygmalion change de dimension. D'après nos informations, les juges soupçonnent que d'autres dépenses de campagne, sans rapport avec Bygmalion, ont été dissimulées par l'équipe de Nicolas Sarkozy en 2012 et masquées dans les comptes de l'UMP. Mardi 19 janvier, plusieurs acteurs clefs étaient convoqués pour une nouvelle confrontation.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.