47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Dans son livre Une phobie française, l'éphémère secrétaire d'État Thomas Thévenoud raconte que ses défaillances fiscales étaient connues au plus haut niveau de l’État. A le croire, il devrait surtout son éviction à Mediapart. Nous revenons sur les dessous de cette affaire, et de notre enquête.
Pour mieux lutter contre la corruption, le gouvernement voulait « innover » : permettre aux entreprises d'échapper à toute condamnation moyennant finances. In extremis, Michel Sapin a exfiltré cette mesure de son projet de loi. Elle pourrait revenir à l'Assemblée.
La Française Florence Hartmann est détenue depuis jeudi 24 mars à La Haye dans les geôles du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie. Cette ancienne journaliste, qui fut aussi porte-parole du Tribunal, a été arrêtée alors qu'elle venait assister au jugement de Radovan Karadzic. En France comme à Belgrade, ses soutiens réclament sa libération.
Ce jeudi, dans les salons du Palais-Bourbon, Claude Bartolone doit remettre l’insigne de l’Ordre du mérite à son frère René, patron d’un restaurant du VIe arrondissement. Longtemps, le président de l’Assemblée fut associé pour moitié dans cette affaire à succès. Ce qu’il a toujours tu. Enquête sur la petite cuisine des frères Bartolone et ses mystères.
La justice soupçonne une assistante parlementaire d'avoir pioché dans les comptes bancaires de son député, y compris dans l'enveloppe d'argent public réservée aux frais de mandat. Par ailleurs élue locale dans le fief de Manuel Valls, la jeune femme ne serait toujours pas licenciée.
Nicolas Sarkozy a été mis en examen le 16 février par le juge Tournaire pour financement illégal de campagne électorale. Mais il assure n'avoir aucun lien avec l'affaire Bygmalion, ces millions d'euros de fausses factures du principal prestataire de sa campagne. Mediafact passe sa défense au vérificateur.
Après Emmanuelle Mignon, c'est au tour de Claude Guéant d'être mis en examen dans l'affaire des sondages de l'Élysée. Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, dont il a été le secrétaire général de l'Élysée, le « Château » a dépensé 7,5 millions d'euros en conseils et sondages auprès de Patrick Buisson ou du cabinet GiacomettiPeron, sans passer le moindre appel d'offres.
Depuis mardi soir, les proches de Nicolas Sarkozy assurent que sa mise en examen pour financement illégal de campagne n’aurait rien à voir avec Bygmalion. Qu’il s’agirait d’une « infraction formelle », déjà jugée par le conseil constitutionnel qui plus est. Florilège.
L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy a été mis en examen, mardi 16 février au soir, pour financement illégal de campagne électorale. Il a par ailleurs été placé sous le statut de témoin assisté des chefs d’usage de faux, escroquerie et abus de confiance.
Nicolas Sarkozy est arrivé mardi matin dans le bureau du juge Serge Tournaire, en vue d'une éventuelle mise en examen dans l'affaire du financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012. En janvier, procès-verbaux à l'appui, Mediapart faisait le point sur ses responsabilités, au moins politiques.
Déjà multi-mis en examen, le sénateur se voit reprocher une déclaration de patrimoine insincère. La Haute autorité pour la transparence, qui vient de transmettre son dossier à la justice, estime qu'il aurait dû mentionner le compte détenu en Suisse par son épouse, sur lequel le sénateur avait une procuration.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.