France 3 diffusait lundi 12 novembre, vers 23 h 50 (!), Police, illégitime violence, un documentaire de Marc Ball qui décrit et analyse les ressorts et les aboutissants des abus de contrôles d’identité, à Paris (XIIe) et à Argenteuil (Val-d’Oise). Effarant.
La télévision est un boomerang. Les imprévus, les images et les discours, que les récepteurs interprètent à rebours des intentions de l’émetteur, aboutissent à l’opposé de ce qui fut programmé. Ce 11 Novembre y a moins que jamais échappé.
Don Winslow est considéré comme le plus grand des écrivains américains travaillant sur la drogue et les narcotrafiquants. De passage à Paris, l’auteur de La Griffe du chien et de Cartel décrypte le fonctionnement des cartels les plus dangereux et dénonce l’incurie des politiques.
La mise en scène de Stéphane Braunschweig, servie par d’excellents acteurs mis en tension dans une atmosphère sombrement électrisante, hisse « L’École des femmes » de Molière entre le rire affranchissant et la conscience d’un féminicide à l’œuvre.
Emprisonné pour « propagande terroriste », Selahattin Demirtaş, leader du parti pro-kurde HDP, plante avec humour l’importance du combat politique, et décrit l’horreur vécue par certaines de ses compatriotes.
Ils travaillent dans le spectacle vivant, couvé et subventionné par l’État ou les collectivités locales. Ils disent leur fierté d’exercer un métier valorisé et passionnant. Mais ils expriment aussi des souffrances face à la réalité du management à laquelle ils sont confrontés. Zoom sur ces salariés de la culture en souffrance.
Le Brésil s’est ajouté ce mois-ci à la longue liste des régimes autoritaires et climato-sceptiques présents sur la planète. Un paradoxe alors que le sursaut nécessaire pour échapper au dérèglement climatique est plus urgent que jamais. Explications.
Quand un immeuble s’effondre, à Marseille ou à Naples, un monde s’écroule. Retour sur un chef-d’œuvre de l’effondrement, Malacqua, roman italien de 1977, traduit enfin en français.
Bourrage de crâne, suite et fin. Comme François Hollande qui déclarait : « Commémorer, c’est renouveler le patriotisme », Emmanuel Macron illusionne. Au lieu de prémunir face aux promesses du pire, qui pointe à nouveau le mufle.
Dans son dernier livre, l’historienne Vanessa Codaccioni décrypte les grandes affaires de légitime défense depuis 1978. Cette cause d’irresponsabilité pénale a surtout profité à des hommes blancs d’âge mûr, des « honnêtes gens » qui tirent, tuent et sont acquittés.
Dorothea Lange, pionnière de la photographie documentaire, a pointé son objectif sur les conséquences de la « Grande Dépression » aux États-Unis. Des réfugiés climatiques, des caravanes de migrants, la misère économique : les clichés résonnent avec notre époque. Entretien avec Pia Viewing, commissaire de l’exposition que lui consacre le Jeu de Paume.
Collecte des données et centralisation du web seront au centre de la première rencontre organisée par Mediapart, la Gaîté-Lyrique et l’EHESS, mardi 6 novembre à Paris. Brève rencontre avec Louise Drulhe, designer graphique, qui matérialise au feutre cet étau de plus en plus serré.
Autoconstruit, illégal, menacé pour apparaître menaçant aux lisières des cités, le bidonville s’érige en mode d’habitat informel : massif au sud, minoritaire au nord. Les historiennes Muriel Cohen et Charlotte Vorms reviennent sur ce mot colonial.
Aux animaux la guerre, paru en 2014, témoignait déjà du regard incisif de Nicolas Mathieu, qui sait frapper là où ça fait mal. Leurs enfants après eux confirme le talent du romancier : le regard est sans pitié sur la société des années 1990, sur la jeunesse, sur le sens du politique. Pas de répit pour le lecteur. Et pourtant, ça fait du bien.
L’élection au Brésil de Bolsonaro succède à celles de Trump, de Duterte, de Salvini, d’Orbán, de Poutine ou d’Erdogan. Ces accessions au pouvoir sont le signe inquiétant de l’affaiblissement des démocraties en raison de leurs dérives internes et de leurs politiques favorisant les inégalités.
Retour en salle du champion de la comédie française. « En liberté ! », le nouveau film de Pierre Salvadori, flirte avec le genre policier pour s’interroger sur les rapports entre le mensonge et la violence, entre les quiproquos et les coups, entre la justice et la fable. Le sujet est aussi grave que le film est drôle, aussi casse-gueule que celui-ci est réussi.