Le vote d’un projet de loi très controversé sur l’usage des pesticides dans l’agriculture doit avoir lieu à l’automne à Brasilia. En coulisses, un groupe de parlementaires liés au lobby agroalimentaire s’active. Pas moins de 42 députés brésiliens vivent directement de l’agrobusiness. La contestation des ONG s’organise, sur fond de campagne électorale.
Mediapart publie un document qui n’avait jamais été rendu public : la liste de tous les événements augmentant le risque de fusion du cœur des réacteurs dans les centrales nucléaires françaises. Entre 2003 et 2014, 37 tranches de production en ont connu plus de dix.
Mediapart et Correctiv publient des enquêtes sur l’enjeu de la sûreté nucléaire, qui dépasse les frontières nationales. Avec les journalistes, l’expert Yves Marignac et la députée (FI) Mathilde Panot.
De l’autre côté du Rhin, les centrales nucléaires connaissent une augmentation significative des incidents liés au vieillissement des systèmes de protection contre les incendies. Or, rien n’assure que les exploitants prennent les mesures nécessaires. Une enquête de notre partenaire allemand Correctiv.
Plus d’un tiers des réacteurs nucléaires français subissent une sollicitation excessive de leurs circuits. EDF surveille ces phénomènes mais ne les répare pas. Or, plus les centrales vieillissent, plus ces problèmes augmentent. Nos révélations à partir de documents internes obtenus d’un lanceur d’alerte. En collaboration avec le site allemand Correctiv.
Les accidents nucléaires n’ont pas de frontières : un accident grave en France pourrait bouleverser la vie d’Européen·ne·s qui n’ont pas choisi ce mode de production d’électricité. La maîtrise de la technologie atomique a joué un rôle déterminant dans la construction de l’identité française de l’après-1945. Il est temps en 2018 de sortir de cette vision nationaliste du rayonnement de la France.
Des organisations de 90 pays manifestaient aujourd’hui sous le mot d'ordre #RiseForClimate, « Dans nos rues pour le climat ». En France, la démission fracassante de Nicolas Hulot a donné une impulsion inédite au mouvement, qui a réuni plus de cent mille personnes, selon les ONG.
Les ministres Nicolas Hulot et Laura Flessel ont été remplacés, mardi 4 septembre, par François de Rugy et Roxana Maracineanu. Un remaniement a minima qui prouve surtout à quel point le président de la République manque de forces politiques pour l’épauler.
Le nouveau ministre de la transition écologique défend les coalitions majoritaires afin d’exercer le pouvoir. Antinucléaire assumé, il va se retrouver en porte-à-faux avec un gouvernement qui veut prolonger la vie des centrales.
La démission de Nicolas Hulot n’a pas seulement provoqué une crise politique majeure pour Emmanuel Macron, elle a aussi levé le voile sur une fonction inconciliable avec les politiques de croissance industrielle et de libéralisation économique, comme en témoignent ceux qui l’ont occupée auparavant. Quel que soit le profil du remplaçant, « c’est tout le système qu’il faut repenser », estiment plusieurs d’entre eux.
Le drame de l’inaction gouvernementale face aux dérèglements du climat ne peut pas se résumer à l’effet des lobbies. Aucun parti écologiste n’a gagné d’élections nationales importantes. Il est pourtant urgent de mettre en marche nos sociétés vers la justice climatique.
La démission surprise de Nicolas Hulot fait réagir les élus de la majorité qui militent pour une accélération de la politique de transition écologique. Sans mettre en danger le groupe parlementaire, cet électrochoc éclaire un peu plus les contradictions d’une majorité sans cap réel sur l’écologie.
Affaibli par l’affaire Benalla, Emmanuel Macron pensait profiter de la rentrée pour reprendre la main. Mais entre une croissance revue à la baisse et un ministre symbole démissionnaire, il apparaît dépassé.
Le départ du ministre de l’écologie ne marque pas seulement un échec à agir. Il souligne la démission collective du chef de l’État et de l'exécutif face à la gravité des enjeux : climat, effondrement de la biodiversité, maladies causées par les pollutions, inégalités accrues. Le bilan, depuis un an, est catastrophique.
La démission de Nicolas Hulot du gouvernement est un électrochoc salutaire. Elle souligne l’impasse de choix économiques qui mènent à la catastrophe climatique. Elle met fin à l’illusion d’un sursaut écologique par la volonté d’un seul homme supposé providentiel. Elle sonne comme un appel à la mobilisation de la société pour une politique alternative.
Alors que les universités d’été politiques commencent, le « mouvement social et citoyen » (associations, syndicats, ONG) se réunit à Grenoble pour une édition « solidaire et rebelle ». Pour préparer la rentrée de la deuxième année du quinquennat d’Emmanuel Macron, répondre aux bouleversements du monde… et tenter un peu d’autocritique.