Le bras de fer entre l’État et les habitant·e·s de la ZAD autour de l’identification personnelle cache une autre bataille : l’opposition entre un modèle individuel et la défense de la gestion collective des terres. L’État ne veut pas d’un nouveau Larzac, mais les usages communs des terres sont en plein essor.
Avenir des projets agricoles, violences policières : retour sur l’actualité brûlante de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, avec des occupantes et le député européen José Bové, en duplex de Strasbourg.
Il est non contraignant et pourtant, le vœu voté le 6 février par le Conseil de Paris pourrait être le début de quelque chose de bien plus grand. Paris hésite en effet à marcher dans le sillage de New York et à assigner à son tour les compagnies pétrolières pour leur présenter la facture climatique.
Un avocat américain, célèbre défenseur de l’égalité des droits et militant de l’écologie urbaine, s’est immolé dans un parc de New York. En laissant une missive politique et désespérée sur l’état du monde et l’emprise des énergies fossiles.
Le chef de l’État a menti à six reprises au sujet de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes lors de son entretien télé avec BFM et Mediapart dimanche soir. Voici de quoi rétablir quelques faits.
Lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron a assuré aux Français qu’il voyait la transition écologique comme le « défi du XXIe siècle ». « Une urgence française », autant que mondiale. Pourtant, un an après son arrivée à l’Élysée, les écologistes s’impatientent, attendant « des actes, au-delà des grands principes ».
La visite surprise d’Édouard Philippe et de Gérard Collomb à Notre-Dame-des-Landes, vendredi après-midi, a clos la semaine d’expulsion partielle de la ZAD. Par les conditions et la méthode d’expulsion qu’elle a choisie, la puissance publique s’est montrée plus que coercitive : vengeresse. Une manif contre les expulsions se tient samedi après-midi à Nantes et dimanche, une convergence aura lieu sur la zone.
Invité de TF1, le chef de l’État a indiqué que « l’opération est arrivée à un point où tout ce qui était évacuable a été évacué » sur la ZAD. Les habitants et leurs soutiens restent dubitatifs, même si la journée de jeudi a montré une accalmie sur le terrain – malgré quelques affrontements épisodiques. Les trois jours précédents, l’opération a fait plus de 130 blessés.
Le deuxième jour d’expulsion de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes a tourné à l’affrontement entre les gendarmes et des habitant·e·s déterminé·e·s. Un lieu historique de la ZAD, les Vraies Rouges, a échappé à la destruction promise.
L’expulsion de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes a été plus massive et plus brutale que beaucoup s’y attendaient lundi. Au moins neuf lieux ont été détruits, dont la ferme collective les Cent Noms, l’un des lieux les plus impliqués dans les projets agricoles de la zone. Cette démolition suscite l’indignation de nombreux paysans et soutiens du mouvement.
À quelques heures de la possible expulsion d’une partie de la ZAD, la pression monte sur ses habitant·e·s. L’État veut déloger les occupant·e·s qui ne déposent pas de projet individuel agricole. Mais aucun·e ne l’a fait, pour rester dans un cadre collectif.
Dans une vidéo stylée et en anglais, Emmanuel Macron appelle chacun·e à éteindre ses lumières pour se « connecter à la terre ». En 1 minute 22 secondes, c’est la négation de trente ans de politique environnementale. Help.
Deux voix venues du Japon secouent la torpeur pronucléaire de la France, en ce septième anniversaire de la catastrophe de Fukushima. Écouter Naoto Kan, ancien premier ministre devenu anti-atome, et lire Masao Yoshida, le directeur défunt de la centrale, c’est comprendre l’impuissance des gouvernements face à une catastrophe nucléaire.
Au menu de ce nouveau mix consacré à l’affaire dite « de Tarnac », dont le procès débute à partir du 13 mars au tribunal correctionnel de Paris : le silence sur la question des transports nucléaires, l’échec des projets d’enfouissement des déchets radioactifs en Allemagne, une lecture de la revendication des sabotages, le fiasco policier du « crochet doré » et la complicité entre police et justice dans la répression des luttes politiques.