Alors que la lutte contre les changements climatiques figure au menu du G7 samedi, au Québec, le « seuil » des 2 °C – ce réchauffement à ne pas dépasser – sera de nouveau sur les lèvres de tous les chefs d’État. Mais pourquoi cette frontière, prétendument ultime, alors que tout nous dit qu’elle sera bientôt franchie ? À quoi bon continuer à brandir cet étendard si grossièrement couturé ?
Le projet de loi sur l’agriculture et l’alimentation, dit Egalim, adopté à l’Assemblée nationale ce 30 mai, a donné lieu à plusieurs défaites du camp progressiste chez LREM. Malgré les promesses du président, l’inscription de l’interdiction du glyphosate d’ici trois ans a été rejetée.
Mediapart a recueilli des témoignages directs sur l’explosion d’une grenade qui a coûté sa main à un jeune homme, la semaine dernière dans la ZAD à Notre-Dame-des-Landes. Ces récits contestent la première version des gendarmes. Des manifestations ont lieu mercredi 30 mai pour demander l’interdiction de l’usage de ces armes contre les civils.
Sous la pression de l’échéance des Jeux olympiques et de la construction du métro du Grand Paris, l’État prévoit de stocker dès 2019 des déblais de chantier sur les terres du Triangle de Gonesse. Elles en perdraient aussitôt leur usage agricole. Les opposant·e·s à EuropaCity s’y retrouvent dimanche 27 mai.
Une dizaine de familles affectées par le dérèglement climatique ont déposé jeudi devant le tribunal de l’UE un recours inédit : elles somment Bruxelles de réduire de manière drastique ses émissions de gaz à effet de serre afin de respecter leurs droits à la santé ou au travail.
Jeudi et vendredi, les gendarmes ont procédé à de nouvelles destructions d'habitats. Une dizaine de cabanes et maisons ont été évacuées, des lieux pour la plupart inhabités aujourd'hui. Les zadistes sont en « colère » mais sur le fond, le fait que tous les autres lieux soient désormais couverts par des dossiers et projets les rend optimistes.
Des peines de sursis et de prison ferme ont été requises contre les vingt-trois militant·e·s de Greenpeace qui ont illégalement pénétré dans la centrale nucléaire de Cruas, en novembre 2017. Pour le ministère public, comme pour EDF, « il est temps que ça s’arrête. Il n’est plus possible de tolérer ces intrusions à répétition ».
Le Rev, parti créé par Aymeric Caron, nourrit déjà de grandes ambitions, et d’abord celle de prendre le leadership sur le créneau de l’écologie politique. Il espère fédérer une base militante large autour de l’engouement pour le véganisme.
À quelques jours d’un comité de pilotage décisif pour l’avenir de la ZAD, ses habitant·e·s vivent un impitoyable dilemme : accepter de composer avec les règles de l’État ou se confronter à la puissance publique. Reportage.
Inquiets du manque d’accessibilité du plateau de Saclay qu’ils doivent rejoindre en 2021, les étudiants et les personnels d’AgroParisTech demandent le report de ce déménagement. Insensible à des temps de transport qui dépasseront les trois heures par jour, le ministère leur a opposé vendredi un refus cinglant.
Alors qu’Édouard Philippe dit vouloir évacuer la ZAD « avec une immense détermination tranquille », la journaliste et activiste canadienne prend la défense de la zone et de « sa vision essentielle de la politique » : il ne suffit pas de dire non aux injustices, il faut aussi faire advenir le monde que l’on veut défendre.
Le bras de fer entre l’État et les habitant·e·s de la ZAD autour de l’identification personnelle cache une autre bataille : l’opposition entre un modèle individuel et la défense de la gestion collective des terres. L’État ne veut pas d’un nouveau Larzac, mais les usages communs des terres sont en plein essor.
Avenir des projets agricoles, violences policières : retour sur l’actualité brûlante de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, avec des occupantes et le député européen José Bové, en duplex de Strasbourg.
Il est non contraignant et pourtant, le vœu voté le 6 février par le Conseil de Paris pourrait être le début de quelque chose de bien plus grand. Paris hésite en effet à marcher dans le sillage de New York et à assigner à son tour les compagnies pétrolières pour leur présenter la facture climatique.
Un avocat américain, célèbre défenseur de l’égalité des droits et militant de l’écologie urbaine, s’est immolé dans un parc de New York. En laissant une missive politique et désespérée sur l’état du monde et l’emprise des énergies fossiles.
Le chef de l’État a menti à six reprises au sujet de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes lors de son entretien télé avec BFM et Mediapart dimanche soir. Voici de quoi rétablir quelques faits.