La visite surprise d’Édouard Philippe et de Gérard Collomb à Notre-Dame-des-Landes, vendredi après-midi, a clos la semaine d’expulsion partielle de la ZAD. Par les conditions et la méthode d’expulsion qu’elle a choisie, la puissance publique s’est montrée plus que coercitive : vengeresse. Une manif contre les expulsions se tient samedi après-midi à Nantes et dimanche, une convergence aura lieu sur la zone.
Invité de TF1, le chef de l’État a indiqué que « l’opération est arrivée à un point où tout ce qui était évacuable a été évacué » sur la ZAD. Les habitants et leurs soutiens restent dubitatifs, même si la journée de jeudi a montré une accalmie sur le terrain – malgré quelques affrontements épisodiques. Les trois jours précédents, l’opération a fait plus de 130 blessés.
Le deuxième jour d’expulsion de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes a tourné à l’affrontement entre les gendarmes et des habitant·e·s déterminé·e·s. Un lieu historique de la ZAD, les Vraies Rouges, a échappé à la destruction promise.
L’expulsion de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes a été plus massive et plus brutale que beaucoup s’y attendaient lundi. Au moins neuf lieux ont été détruits, dont la ferme collective les Cent Noms, l’un des lieux les plus impliqués dans les projets agricoles de la zone. Cette démolition suscite l’indignation de nombreux paysans et soutiens du mouvement.
À quelques heures de la possible expulsion d’une partie de la ZAD, la pression monte sur ses habitant·e·s. L’État veut déloger les occupant·e·s qui ne déposent pas de projet individuel agricole. Mais aucun·e ne l’a fait, pour rester dans un cadre collectif.
Dans une vidéo stylée et en anglais, Emmanuel Macron appelle chacun·e à éteindre ses lumières pour se « connecter à la terre ». En 1 minute 22 secondes, c’est la négation de trente ans de politique environnementale. Help.
Deux voix venues du Japon secouent la torpeur pronucléaire de la France, en ce septième anniversaire de la catastrophe de Fukushima. Écouter Naoto Kan, ancien premier ministre devenu anti-atome, et lire Masao Yoshida, le directeur défunt de la centrale, c’est comprendre l’impuissance des gouvernements face à une catastrophe nucléaire.
Au menu de ce nouveau mix consacré à l’affaire dite « de Tarnac », dont le procès débute à partir du 13 mars au tribunal correctionnel de Paris : le silence sur la question des transports nucléaires, l’échec des projets d’enfouissement des déchets radioactifs en Allemagne, une lecture de la revendication des sabotages, le fiasco policier du « crochet doré » et la complicité entre police et justice dans la répression des luttes politiques.
Alors que la nappe phréatique de Vittel est en voie d’épuisement, la multinationale suisse continue de l’exploiter pour commercialiser l’eau minérale Vittel Bonne Source. La justice enquête sur un cas potentiel de conflit d’intérêts qui aurait favorisé Nestlé aux dépens de la population locale.
La préfecture a pris dans la nuit un arrêté interdisant le rassemblement prévu ce week-end contre le projet d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure. Les opposants dénoncent un « arrêté liberticide » et maintiennent leur appel.
L’évacuation du site de Bure, occupé par des militants contestant le projet Cigéo, centre de stockage de déchets hautement radioactifs, ne décourage pas les opposants malgré la répression.
Invitée par le campus Condorcet à donner une conférence, l’anthropologue Barbara Glowczewski a eu la mauvaise surprise de découvrir que la vidéo de l’événement a été amputée de sa partie sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. L’université plaide la prudence juridique.
L’activiste et auteure indienne, lauréate du Nobel alternatif en 1993, appelle les agriculteurs français à sortir de l’âge des engrais et à se réconcilier avec la nature. Elle publie un livre d’entretien avec Nicolas Hulot, où elle défend une vision combative de la biodiversité et de la transition énergétique.
La Cour suprême du Chili a déclaré illégal en fin d’année dernière le permis de construire du Mall Plaza Barón, qui devait s’ériger sur le front de port de Valparaíso. Cette victoire citoyenne est l’aboutissement d’une décennie de bataille sociale et juridique, avec l’aide de la gauche alternative qui dirige cette ville depuis 2016.