Après les Galeries Lafayette mi-avril, boulevard Haussmann à Paris, c'est au tour du Printemps de jouer l'ouverture jusqu'à 20 heures depuis le 21 juillet. Une heure gagnée par un glissement des horaires de ses employés, le plus souvent des employées et mères de famille habitant hors de Paris. Sans heure supplémentaire. Reportage.
En quelques heures vendredi à Genève, l'impossible est devenu probable. Le texte de Pascal Lamy a levé les principaux points de blocage, permettant aux sept grands acteurs des négociations du système du commerce mondial d'accroître très fortement les chances de parvenir à un accord final. Récit dans le détail de ces heures cruciales par notre envoyé spécial à Genève.
Sur son blog sur Mediapart, Jean Peyrelevade, qui en sa qualité d'ancien président du Crédit Lyonnais (1993-2003) est l'un des acteurs clefs de l'affaire Tapie/Adidas, dit pour la première fois publiquement ce qu'il pense de la sentence du tribunal arbitral. Relevant que Bernard Tapie a été entendu par les arbitres, il révèle que lui ne l'a pas été. «Dès lors, le débat n'a pas été contradictoire ce qui me paraît contraire aux principes les plus élémentaires du droit français», dit-il. Il estime en outre que les arbitres n'ont pas pris en compte des pièces décisives du dossier. Enfin, il fait valoir que les arbitres bafouent «l'autorité de la chose jugée», puisqu'ils s'appuient notamment sur une publicité publiée en 1994 par le Crédit Lyonnais pour allouer un préjudice moral à Bernard Tapie, alors que l'affaire a déjà fait l'objet d'un procès... perdu par Bernard Tapie. Sur son propre blog, également sur Mediapart, l'avocat de Bernard Tapie réplique à Jean Peyrelevade: «La banque a fait racheter Adidas par des sociétés off-shore qu’elle contrôlait et avec lesquelles elle a passé des conventions secrètes octroyant à la banque 70% de la plus-value déjà programmée à l’insu de son client».Lire aussi l'interview de l'ex-magistrate Eva Joly : «Un pouvoir présidentiel sans contrôle»
Dans un entretien audio avec Mediapart, l'ex-magistrate Eva Joly, qui a instruit dans le passé les affaires de Bernard Tapie, dont celle de la vente d'Adidas, donne son jugement sur la polémique générée par les 395 millions d'euros alloués à l'ex-homme d'affaires. Elle critique très vivement le recours par l'Etat à la procédure arbitrale, qui a conduit à placer «l'intérêt supérieur des amis au-dessus des intérêts supérieurs de l'Etat». Evoquant le rôle de Nicolas Sarkozy, elle estime que cette nouvelle affaire Tapie «illustre un exercice du pouvoir présidentiel arrogant et sans contrôle». Ayant la double nationalité française et norvégienne, Eva Joly, après avoir été l'une des figures de la justice fnancière en France, est aujourd'hui conseillère spéciale de la lutte contre la corruption en Norvège.
Si les négociations de l'OMC à Genève échouent, le ministre indien du commerce, Kamal Nath, sera une cible toute désignée dans la recherche des responsabilités qui suivra inévitablement.Lire aussi : «la pire manière de négocier, à l’exception de toutes les autres», l'analyse de Philippe Riès.
Intervenant jeudi matin à Genève devant le comité des négociations commerciales, où sont représentés les 153 pays membres de l'OMC, le directeur général Pascal Lamy a dû faire face aux récriminations de plusieurs ministres, mécontents d'être simples spectateurs des discussions en comité très restreint engagées depuis la veille pour dégager un consensus sur neuf points clefs des dossiers agriculture et tarifs industriels. Plongée dans la mécanique interne de la négociation et éclairage sur l'indispensable réforme de l'organisation.
Nouvel épisode dans les houleuses négociations de libre-échange entre l'Union européenne et des pays africains : d'après un document que Mediapart s'est procuré, Bruxelles a décidé de passer à la vitesse supérieure, pour conclure à tout prix, d'ici la fin de l'année, une poignée de ces accords. La Commission va recourir à une disposition qu'elle n'a utilisée qu'à une reprise auparavant, pour gagner du temps. A l'époque, c'était dans le cadre d'une loi... antiterroriste.
Alors que le gouvernement ne dira que lundi s'il engage ou non un recours contre la sentence du tribunal arbitral qui a alloué 395 millions d'euros à Bernard Tapie, la polémique autour de l'affaire ne cesse de monter. Après avoir révélé que le gouvernement avait donné des instructions pour suspendre la procédure judiciaire ordinaire, qui tournait pourtant à l'avantage de l'Etat, Mediapart verse une nouvelle pièce au dossier: l'un des arbitres, Pierre Estoup a été mis en cause lors d'un autre arbitrage. Lire aussi : un portrait multimédia de Tapie, le pionnier de la bling bling attitude. Quant au texte intégral de la sentence arbitrale, on peut le lire ici.
Un millier de cadres a manifesté ce mercredi, à deux pas du Sénat, où les parlementaires venaient d'adopter le texte qui organise la négociation du temps de travail entreprise par entreprise et déplafonne le travail des cadres. Leurs RTT risquent d'être restreintes, surtout dans les PME. Mediapart a tendu le micro à ces cadres désabusés.
A Genève, la France ne se contente manifestement pas de présider, avec la neutralité requise, les conseils des ministres de l'UE en marge des négociations du cycle de Doha. Son comportement dans le conflit de la banane, qui oppose les pays producteurs africains et ceux d'Amérique latine, rappelle de précédentes tentatives de sabotage du cycle à chaque fois qu'un accord semblait à portée de main.
Entamées lundi 21 juillet au siège de l’OMC à Genève, les négociations ministérielles pour sauver du naufrage le cycle de Doha pourraient courir bien au-delà du week-end, jusqu’à mardi ou mercredi prochain. Reportage dans les coulisses des tractations, à Genève, où les Etats-Unis viennent d'abattre une carte en annonçant un plafonnement à 15 milliards de dollars du soutien à leurs agriculteurs. A lire aussi le récit des sept années de négociations laborieuses du cycle de Doha, depuis son lancement en novembre 2001.
La sentence arbitrale, qui a accordé 395 millions d'euros à Bernard Tapie, semble entachée d'irrégularités. En particulier, elle s'écarte d'un arrêt de la Cour de cassation, que les arbitres devaient impérativement respecter. Par ailleurs, les trois juges accordent une indemnité de 45 millions d'euros pour préjudice moral à l'ancien homme d'affaires, en faisant notamment allusion à une publicité du Crédit lyonnais, représentant le nom de Tapie « inscrit sur une poubelle ». Or, dès 1994, Bernard Tapie avait été débouté de sa plainte en diffamation dans cette affaire.
Placer son épargne dans un fonds de trésorerie est sans risque. Enfin, c'est ce que pensaient certains clients de la banque Oddo jusqu'en juillet 2007, et la crise des subprimes. Aujourd'hui, la banque leur propose soit de vendre leurs parts à l'encan, soit de geler leurs investissements pendant cinq ans. Cette histoire pourrait n'être qu'une péripétie de marché, si la banque avait géré de façon égale tous ses clients. Un document interne dont nous dévoilons le contenu soulève des doutes. La banque estime qu'il lui a été dérobé par un salarié indélicat.
C'est un télescopage grinçant. L'Organisation mondiale du commerce engage les négociations de la dernière chance pour le cycle de Doha, au moment même où la crise alimentaire rappelle l'échec de la politique menée par les grandes institutions internationales en matière agricole depuis des années. En filigrane, une question délicate : la solution au désordre alimentaire mondial passe-t-elle par l'adoption d'autres règles de commerce international ? Lire aussi l'analyse de Philippe Riès : ce qui va se négocier à Genève.