Dans les hangars, les bureaux ou sur les chantiers, les résultats des européennes et l’annonce de la dissolution mettent en lumière les divisions et les inquiétudes qui minent la société française.
Jordan Bardella ne veut plus abroger la réforme des retraites d’Emmanuel Macron, revenant sur une promesse du mouvement d’extrême droite. Une nouvelle preuve du glissement néolibéral du programme économique du RN qu’il n’assume pas encore clairement.
Depuis la dissolution, l’exécutif entretient le suspense sur la publication, ou non, du décret durcissant les règles de l’assurance-chômage, qui était attendu d’ici à fin juin. Les économies et l’impact sur les chômeurs seraient énormes : plus de la moitié des allocataires seraient concernés par au moins une mesure.
Le conseil d’administration d’Atos a préféré la proposition présentée par David Layani à celle de Daniel Kretinsky pour redresser le groupe de services numériques. Soutenue par les créanciers obligataires, cette offre semble ne régler aucun de ses problèmes industriels et financiers.
À l’issue de sa première réunion depuis les élections européennes, l’intersyndicale ne s’est accordée ni sur un appel à soutenir des partis politiques pour les législatives à venir, ni sur une demande de désigner des candidats uniques à gauche. Mais sur le terrain, les actions ont déjà démarré.
Le dirigeant du Festival de Cannes et de l’Institut Lumière à Lyon est mis en cause par d’anciens collaborateurs en raison de son comportement. Un syndicaliste évoque « des pratiques managériales d’un autre temps ». L’intéressé réfute l’existence de toute « culture anxiogène ».
Pour la cérémonie d’ouverture à Paris, des centaines de danseuses et de danseurs ont été auditionnés puis sélectionnés dans des conditions dérogeant, à de nombreux endroits, au droit du travail et à leur convention collective.
Fraudes, déficit de résultat, manque de ciblage, profits exorbitants de BlaBlaCar… Le plan national covoiturage du quotidien lancé par le gouvernement déçoit et fait douter les acteurs sur sa capacité à changer réellement les habitudes.
La Banque centrale européenne a décidé de baisser ses taux de 0,25 %. La baisse est si marginale qu’elle risque de ne rien changer dans la zone euro. Ce mouvement sert juste à conforter la BCE dans sa stratégie d’ériger un contre-modèle aux années 1970.
Les porte-parole de la campagne de Renaissance et de celle de Raphaël Glucksmann s’opposent sur le nouveau « pacte de stabilité » adopté par le Parlement européen. Ils confrontent leurs idées sur les moyens fiscaux d’abonder le budget européen, et sur l’état du système bancaire en Europe.
La cour d’appel a condamné le 15 mai l’entreprise à 225 000 euros d’amende, et presque 100 000 euros de divers dommages-intérêts. Il y a plus de dix ans, Benjamin Paillet n’avait pas survécu à une explosion sur le site alimentant en carburant les fusées et missiles d’ArianeGroup.
La réédition de l’ouvrage de la philosophe hongroise sur les besoins permet de redécouvrir une pensée particulièrement pertinente aujourd’hui, notamment avec la notion de « besoins radicaux » qui fait écho à la crise écologique et sociale actuelle.
Dès le rachat des turbines Arabelle, Emmanuel Macron s’est empressé le 31 mai de célébrer l’opération. C’est pourtant lui qui avait organisé leur vente, sept ans auparavant. Mais si les turbines reviennent, la technologie est passée sous contrôle américain.
Anne Hidalgo est très attentive aux desiderata de Bernard Arnault. La ville de Paris promet qu’« il n’y a jamais eu de tête-à-tête » entre eux, ce que met en doute un document consulté par Mediapart. Marc-Antoine Jamet, secrétaire général de l’entreprise, est quoi qu’il en soit omniprésent dans les couloirs de la municipalité.
Si la dégradation de la note financière de la France par S&P n’aura qu’un impact très limité, voire inexistant, sur les conditions d’emprunt de notre pays sur les marchés, le camouflet politique est réel pour Emmanuel Macron. Et les conséquences sur sa politique économique pourraient être lourdes.
Dans l’ancien quartier littéraire parisien, la boutique Louis Vuitton, installée en lieu et place de la mythique librairie La Hune, s’impose comme le symbole et le moteur d’une surgentrification qui transforme les alentours en un immense centre commercial d’aéroport.