« Hunger Games », réalité virtualisée et casino géopolitique… Entre l’ultraviolence sadique à Gaza, la déréalisation de la mort venue du ciel et les paris douteux de la présidence Trump, le jeu contemporain de la guerre ressemble moins à une stratégie qu’à une ignominie.
Pékin, principal soutien économique de Téhéran, s’en est tenu à une condamnation rhétorique de l’agression israélienne et états-unienne. Le président Xi Jinping a bien proposé un plan en quatre points en faveur de la paix, mais la marge de manœuvre de son pays est réduite.
Le journaliste et traducteur Ibrahim Badra raconte, dans sa nouvelle chronique, le quotidien à Khan Younès : chaque jour, chercher de l’eau et de la nourriture. Un nouvel ordre d’évacuation menace son quartier. Il rend hommage aux lentilles.
Dans un message adressé à ses compatriotes, le président iranien Masoud Pezeshkian a officialisé le cessez-le-feu, annoncé tôt mardi matin par le président états-unien Donald Trump. Ce dernier avait haussé le ton contre Israël et l’Iran, accusés de ne pas le respecter durant la journée.
Depuis la défaite de Kamala Harris, la bataille des générations s’est accentuée chez les démocrates. Illustration à New York, où les électeurs du parti choisissent, mardi 24 juin, leur candidat à la mairie.
Au sein de la base Maga, les soutiens de Trump ne communient pas tous dans le refus des guerres. En réalité, le slogan « America First » ne traduit pas une volonté d’isolement à tout prix, mais une compréhension très restrictive des intérêts états-uniens.
L’Iran menace de bloquer le détroit d’Ormuz. Verrou du golfe Persique, ce passage maritime assure chaque jour entre 20 et 30 % de l’approvisionnement mondial de pétrole et de gaz. Sa fermeture aurait des répercussions économiques planétaires.
Seuls les royalistes soutiennent l’attaque israélienne et américaine contre la République islamique. Les personnalités de la dissidence font consensus pour la condamner tout en demandant une transition vers la démocratie.
Une des figures de l’opposition géorgienne vient d’être condamnée à sept mois de prison. L’oligarque Bidzina Ivanichvili, aux manettes du pays depuis 2012, met à exécution son projet de répression toujours plus violente du pluralisme politique.
La réplique iranienne, baptisée « Annonciation de la victoire », a été lancée lundi en début de soirée. Le Qatar affirme que son système de défense a réussi à intercepter des missiles iraniens. Plus tôt dans la journée, Israël avait annoncé avoir mené des frappes « sans précédent » en Iran.
Le chercheur Pierre Ramond, spécialiste du processus de négociations sur le nucléaire iranien, décrit le gâchis de deux décennies d’efforts diplomatiques. Avec le recours à la force de Donald Trump, il estime que « les Européens sont défaits de leur fonction ».
La fondatrice de l’association We Are Iranian Students réagit aux bombardements de l’armée des États-Unis, qui ravivent le traumatisme de l’attaque de l’Irak de 2003. « L’ingérence extérieure n’a jamais apporté autre chose que du chaos », dit cette opposante au régime des mollahs.
Le premier ministre israélien sort renforcé après l’attaque de l’Iran par Washington. Il avait en effet besoin de l’aide de l’armée des États-Unis pour remplir son but de guerre affiché : détruire les capacités nucléaires de Téhéran.
Donald Trump, qui avait promis d’être le président de la paix, a fait larguer quatorze bombes de 13 tonnes sur l’Iran et promis une « tragédie » si ses dirigeants ne capitulaient pas. Il assure, contre toute évidence, qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle guerre.
La juriste Monique Chemillier-Gendreau fustige l’absence de volonté politique des pays occidentaux et arabes de stopper Benyamin Nétanyahou dans sa spirale mortelle. Selon elle, Israël poursuit un objectif depuis sa création : rendre impossible un État palestinien.
Les États-Unis affirment avoir « dévasté » dimanche trois sites névralgiques du programme nucléaire iranien. Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit dimanche soir. Les Européens, impuissants, appellent à la « désescalade ».