Le Rassemblement national multiplie les manœuvres pour achever sa « dédiabolisation ». Dernier exemple en date : la Russie. Jordan Bardella a dénoncé mercredi « une naïveté collective à l’égard des intentions de Vladimir Poutine », en se posant en défenseur de « l’intégrité territoriale de l’Ukraine ».
Les débats à l’Assemblée nationale sur la réforme des retraites ont fini par évoquer la question des morts au travail. Retour sur ce sujet important, qui fut jadis central dans les luttes sociales.
Le philosophe Milo Lévy-Bruhl déconstruit les clichés bâtis autour de Léon Blum, tantôt vanté comme un réformiste bon teint, tantôt fustigé comme un « social-traître ». Sa pensée, qui s’inscrit dans « l’évolution révolutionnaire » prônée par Jaurès, prémunirait contre les « pathologies internes » à la gauche.
Face à un pouvoir radicalisé, le mouvement social doit à la fois durcir ses actions et élargir la bataille à d’autres enjeux que la réforme des retraites. La victoire n’est aucunement garantie, mais seule cette voie est constructive, même en cas d’échec.
Après des discussions qui se sont éternisées dans l’hémicycle, empêchant l’examen du très symbolique article 7 sur la mesure d’âge, la Nupes ressort fragilisée des deux semaines de débats.
Alors que Jean-Luc Mélenchon tenait meeting à grand bruit à Montpellier, les figures du mouvement qui avaient dénoncé un verrouillage de la direction se retrouvaient à Bobigny. Mise en sourdine du fait de la bataille des retraites, la crise interne n’est pas finie.
Alors que les débats doivent prendre fin vendredi à minuit, l’Assemblée nationale ne sait toujours pas si elle aura le temps d’examiner l’article 7, qui porte l’âge de départ à la retraite à 64 ans. Les syndicats et les partis de gauche tentent de convaincre La France insoumise de retirer ses amendements sur les autres articles pour gagner du temps. Jean-Luc Mélenchon a fait savoir, avec fracas, qu’il s’y opposait.
Interrogé par un député socialiste, le ministre du travail s’est révélé incapable d’expliquer d’où provenait le chiffre de 40 000 personnes concernées par la retraite à 1 200 euros. Acculé, Olivier Dussopt a répondu : « Je n’ai pas à rendre de comptes. »
Lors des débats sur la réforme des retraites, élus de la majorité, des Républicains et du Rassemblement national dénoncent d’une même voix ou presque le comportement de la gauche, et plus particulièrement des Insoumis. Un pas de trois des plus dangereux.
Sous l’impulsion d’Insoumis souvent novices, le débat sur les retraites vire parfois au happening dans l’hémicycle. Un mélange de stratégie et de culture politique qui gêne leurs partenaires de gauche et dont la majorité tente de tirer profit.
L’opposition a eu beau se féliciter de la mise en minorité de l’exécutif sur la création d’un index senior, l’événement est surtout le fait d’un coup tactique des élus Les Républicains. Et ne présage rien quant à la suite de l’examen du texte réformant les retraites.
Le gouvernement échoue à convaincre du bien-fondé de sa réforme. Et pour cause : sur les pensions à 1 200 euros, la situation des femmes ou la démographie, l’argumentaire déroulé de plateau en plateau est truffé de contrevérités.
Sophia Chikirou et Paul Vannier sont élus à la fois à l’Assemblée nationale et au conseil régional d’Île-de-France. En 2021, ils ont pourtant signé une charte qui leur interdisait un tel cumul. Ces deux proches de Jean-Luc Mélenchon mettent en avant la nécessité de garder un groupe insoumis.
Des manifestations massives - et plus fournies que le 7 février - se sont déroulées ce samedi dans toute la France pour contrer la réforme des retraites, tandis que l’intersyndicale appelle à « mettre la France à l’arrêt dans tous les secteurs » le 7 mars prochain. Reportage dans le cortège parisien.
Les jeunes sont présents dans les cortèges contre la réforme des retraites, notamment dans les villes moyennes. Mais sur les lieux d’étude, les blocages sont plus timides. La future réforme de bourses ainsi que l’envie d’en découdre des étudiants salariés pourraient changer la donne.
Un texte purement budgétaire sans aucune portée sociale. Depuis quelques mois, Emmanuel Macron et ses soutiens défendent une réforme des retraites diamétralement opposée au projet qu’ils avaient initié en 2017. Un revirement qui en dit long sur ce pouvoir, son absence de colonne vertébrale et ses arrangements avec la vérité.