Mediapart a passé en revue les quelque 1 500 scrutins votés par les quatre groupes de la coalition de gauche depuis dix mois au Palais-Bourbon. Bilan : une grande homogénéité sur les questions économiques et sociales, mais des divergences sur le « régalien » et l’international.
Menacé par l’extrême droite à cause d’un projet de centre d’accueil pour demandeurs d’asile, Yannick Morez, le maire de Saint-Brevin, a fini par jeter l’éponge. Pointé du doigt, le Rassemblement national s’exonère. L’exécutif et Renaissance tergiversent.
Menacé par l’extrême droite en raison de sa politique d’accueil des réfugiés, Yannick Morez a fini par démissionner mercredi. Il veut quitter la ville. En cause, notamment : l’inertie de l’exécutif et la responsabilité de Gérald Darmanin. Le ministre était alerté depuis des semaines.
Incendie de sa maison, « manque de soutien de l’État » : le maire de Saint-Brevin-les-Pins, attaqué par l’extrême droite en raison d’un projet de déplacement d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile dans sa ville, a jeté l’éponge mercredi.
Le récit est bien en place, le RN l’annonce fièrement : la formation d’extrême droite est appelée à être l’alternance, on n’y coupera pas. Comment le parti de Marine Le Pen s’y est-il pris pour créer cette dynamique et que fait-il vraiment à l’Assemblée ?
Samedi 6 mai, des groupuscules néofascistes ont manifesté à Paris, en cagoules et masques noirs. Axel Loustau et Olivier Duguet, les deux anciens trésoriers du microparti de Marine Le Pen, Jeanne, étaient présents en marge de ce défilé. Le premier a tenté d’intimider notre photographe.
Études, positions politiques, profil... : des militants de La France insoumise ont collecté des informations sur certains de leurs « camarades » signataires d’une tribune critique de la gestion de l’affaire Quatennens. La Cnil et le comité de respect des principes de LFI ont été saisis.
Lors de leur niche parlementaire, jeudi 4 mai, les députés communistes sont parvenus à coaliser les oppositions pour faire adopter leurs textes sur la réintégration des soignants non vaccinés et contre le démantèlement d’EDF. Ils ont en revanche échoué pour leur résolution sur « l’apartheid » en Israël.
Auditionné jeudi par les députés membres de la commission d’enquête sur les ingérences étrangères, l’intermédiaire du prêt russe du Rassemblement national, Jean-Luc Schaffhauser, a multiplié digressions et thèses douteuses.
Jean-Charles Larsonneur, député Horizons, a démissionné jeudi de la présidence du groupe d’étude France-Palestine à l’Assemblée nationale. Alors qu’il devait prendre la parole sur la résolution communiste dénonçant un « apartheid » en Israël, le président du groupe Horizons l’a remplacé par une collègue.
Le président de la République a dévoilé, jeudi 4 mai, les contours de sa réforme du lycée professionnel. Un florilège de mesures pro-entreprises, parmi lesquelles la gratification des stages… par l’État. Les organisations syndicales se disent déjà prêtes à se mobiliser.
Ni Gérald Darmanin ni les députés de la majorité n’étaient présents lors du débat organisé par les Insoumis sur le maintien de l’ordre. Les deux heures de séance ont donné lieu à un échange ubuesque avec le ministre des outre-mer, Jean-François Carenco, dépassé par la tâche.
Sans grande surprise, l’institution de la rue de Montpensier a rejeté la deuxième demande de référendum d’initiative partagée. Désormais, les opposants à la réforme des retraites se concentrent sur la proposition de loi visant à abroger le recul de l’âge de départ, qui doit être discutée à l’Assemblée nationale le 8 juin.
Une proposition de résolution est soumise jeudi par le PCF à l’Assemblée pour faire reconnaître un « apartheid » en Israël. Sans entrer dans ce débat, des députés du groupe Renaissance estiment que règne dans la majorité une « loi du silence » sur la politique du gouvernement israélien, au mépris de la ligne du Quai d’Orsay.
Privé de subvention par Laurent Wauquiez pour avoir dénoncé ses méthodes, le metteur en scène Joris Mathieu refuse la personnalisation de son affaire par la Région : « C’est un problème de fond qui touche l’ensemble des structures de notre région depuis un an. »
Questionné mardi par la commission enquête parlementaire dédiée aux ingérences étrangères sur les liens qu’il a entretenus avec Moscou et deux multinationales russes avant la guerre en Ukraine, l’ancien premier ministre a réfuté toute ingérence et assuré n’avoir « pas touché un centime ».