Dans la foulée des révoltes du 13 mai 2024, l’État français a procédé au transfert de dizaines de détenus de droit commun dans une opacité la plus totale. Certains sont aujourd’hui sortis de prison, sans moyens financiers pour survivre dans l’Hexagone ou rentrer chez eux.
En avril, la socialiste Hélène Geoffroy a censuré la tribune d’un opposant qui critiquait son manque de réaction face aux alertes concernant son ancien adjoint, Morad Aggoun, condamné depuis pour viol. Un dossier que l’élue n’est toujours pas parvenue à faire oublier.
Arguant de la situation instable à Gaza, le groupe MoDem a préféré donner la priorité à un déplacement du groupe d’amitié avec le Vatican. Une décision incompréhensible au regard du drame en cours, s’alarment les membres de l’instance.
La commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale a achevé vendredi 16 mai l’examen de la proposition de loi « Duplomb ». Elle a réintroduit la plupart des reculs écologiques qui avaient été retirés en commission développement durable.
Récuser l’évidence, accuser la presse de manipulation, alléguer avoir raison contre tous, malgré les preuves du contraire : cet entêtement à saper l’idée même de vérité des faits, dans l’affaire Bétharram, constitue une évolution récente de la carrière politique du premier ministre.
Dans l’entourage du premier ministre, on veut croire que les explications données mercredi permettront de refermer la parenthèse de l’affaire Bétharram. En attendant un éventuel signalement à la justice pour faux témoignage, la gauche dénonce l’attitude du chef du gouvernement.
Invoquant des « raisons de sécurité », le fondateur de Smartbox, qui devait répondre mercredi devant les parlementaires de son projet Périclès pour « servir et sauver la France », a refusé de se rendre à l’Assemblée nationale.
Le premier ministre, peu intéressé par les enjeux écologiques, s’emploie depuis plusieurs semaines à faire nommer Augustin Augier, le fils de Marielle de Sarnez, à la tête du secrétariat général à la planification écologique. Un forcing qui fait ressurgir de mauvais souvenir chez les Écologistes.
Le président de la République a passé trois heures sur TF1 mardi, sans rien annoncer de nouveau. Si la fin de son second mandat est à l'image de sa prestation, elle s’annonce terriblement longue pour un chef de l’État cantonné au rang de commentateur de la vie publique.
Sitôt le scandale passé au second plan, le groupe sénatorial Les Indépendants a mis en sourdine la procédure disciplinaire diligentée contre son sénateur soupçonné d’avoir drogué une élue à son insu. Joël Guerriau continue de compter parmi ses effectifs, ce qui lui permet même d’en tirer de forts bénéfices.
Le premier ministre répond mercredi aux questions de la commission d’enquête sur les violences dans les établissements scolaires. Une séance qui s’annonce inflammable. Matignon y travaille depuis des semaines… de même que les parlementaires, décidés à placer François Bayrou face à ses contradictions.
Un an jour pour jour après le début des révoltes dans l’archipel, des rassemblements se sont tenus dans le calme mardi 13 mai en Nouvelle-Calédonie. Notamment à Saint-Louis, une tribu urbaine proche de Nouméa, où trois jeunes Kanak ont perdu la vie l’an dernier.
Alors que les plans sociaux et les fermetures de sites industriels s’enchaînent, le risque d’une désindustrialisation irréversible du pays n’est plus à écarter. Pourtant, le ministre de l’industrie Marc Ferracci n’en dit rien, et n’esquisse aucune stratégie pour contrer le désastre possible.
Depuis trois mois, François Bayrou dément avoir été informé des violences physiques et sexuelles à Bétharram. Il était pourtant l’homme politique le plus puissant localement. Avant son audition devant la commission d’enquête parlementaire le 14 mai, Mediapart a recensé au moins quatorze mensonges du premier ministre.
À la fois épicentres de la mobilisation contre le dégel du corps électoral qui a dégénéré en émeute et premières victimes des destructions, les quartiers populaires de la capitale calédonienne peinent à se relever, un an après l’explosion de violences du 13 mai 2024.
L’anthropologue Benoît Trépied revient sur les ressorts de la mobilisation qui a embrasé Nouméa l’an dernier. Il évoque notamment la question des jeunes Kanak de la ville, grands oubliés des accords signés dans les années 1980, et principales victimes d’un système colonial d’exclusion.