Une semaine avant le rassemblement de l’extrême droite européenne à Montargis, un militant des Jeunes socialistes a été agressé par un néonazi dans la ville voisine d’Orléans. La gauche y voit une nouvelle illustration des violences provoquées par les messages de haine de l’extrême droite, et compte bien marquer le coup ce 9 juin.
Le vote des militants socialistes rejoint la cohorte des congrès pour rien du mouvement progressiste français, révélateur d’une incapacité à se dépasser et à reprendre en main le cours de son destin face à la catastrophe politique qui s’annonce. Tant pis pour la gauche française…
Le premier secrétaire sortant a été réélu avec 50,9 % des suffrages exprimés, dans un congrès qui n’a bénéficié d’aucune réelle dynamique. Faible participation, effectifs en recul, clivages surjoués : le Parti socialiste n’est pas sorti de sa convalescence.
Condamné en appel pour atteinte à la probité, l’ancien premier secrétaire du PS est encore membre de son conseil national. Interrogé par Mediapart, cet adversaire d’Olivier Faure, qui en est à sa troisième condamnation, dit ne pas souhaiter renouveler son mandat au congrès de Nancy.
Selon les informations de Mediacités, la Commission des comptes de campagne a retoqué plusieurs factures payées par l’ancienne tête de liste du parti Reconquête lors du scrutin européen de 2024. Mediacités les a consultées. Plusieurs d’entre elles ont été émises par des proches de l’eurodéputée d’extrême droite liés à l’Issep, son école implantée à Lyon. C’est le cas notamment du député RN Thibaut Monnier.
Gêné par la proximité idéologique du tueur de Hichem Miraoui, le parti d’extrême droite tente de prendre ses distances. Malgré ses dénégations, son projet xénophobe continue d’attiser les haines. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’un de ses sympathisants est impliqué dans une attaque.
La commission d’enquête de Laurent Wauquiez sur les « liens » entre La France insoumise et les « réseaux propageant l’idéologie islamiste » a été jugée irrecevable après un vote très serré. Mais les collaborateurs parlementaires ciblés, tous racisés, dénoncent le fantasme d’un « complot musulman » dont ils font les frais.
Une semaine seulement après les manœuvres sur la loi Duplomb, le bloc central et le RN se sont alliés pour voter une motion de rejet contre un texte visant à valider l’A69… et qu’ils soutiennent. Objectif : court-circuiter le débat parlementaire.
À la surprise générale, la quasi-totalité des députés du groupe centriste ont refusé de participer au scrutin destiné à élever le capitaine au rang de général de brigade. En guise de justification, ils ont argué que ce vote pourrait être « instrumentalisé » par LFI et le RN.
Le ministre de l’intérieur pointe depuis samedi les « barbares » qui ont commis des violences après la victoire du PSG. Un vocabulaire déshumanisant, à l’arrière-goût raciste et colonial, qui n’a rien d’un dérapage. Bruno Retailleau sait ce qu’il fait et le président de la République le laisse faire.
Olivier Le Cour Grandmaison, auteur de « Racismes d’État, États racistes », voit dans l’utilisation du terme « barbares » par le ministre de l’intérieur un signe de plus de l’extrême-droitisation du parti Les Républicains. Il alerte sur les effets de cette stratégie délibérée, à la veille d’échéances électorales majeures.
Si le carcan austéritaire des années 2010 a incité la « gauche du “non” » à durcir sa critique de l’intégration européenne, la décennie en cours a changé la donne. Les largesses de la pandémie et la pression des États néo-impériaux ont tempéré les velléités de rupture radicale.
Le 29 mai 2005, les partisans du « non » de gauche au traité constitutionnel européen réussissent une prouesse électorale. Vingt ans après, ils racontent la campagne « la plus politique » de leur vie. Un moment de recomposition accélérée, contrarié par leur incapacité à s’unir.
Pour le huitième numéro de l’émission enregistrée le 19 mai au Théâtre de l’Œuvre, à Marseille, Guillaume Meurice a invité le professeur des écoles Rachid Zerrouki, l’activiste Sophie Beau et l’humoriste Gabrielle Giraud.
De la Macronie au RN, une alliance délétère s’est formée sur tous les textes de loi environnementaux du moment. Dans la perspective des élections à venir, l’objectif est de s’afficher comme le moins-disant écologique, quitte, pour le gouvernement, à renoncer aux timides avancées qu’il a portées sur le sujet.
Le député insoumis Sylvain Carrière s’explique sur le vote qui a conduit à supprimer les ZFE à l’Assemblée nationale, et revient sur les propositions de son mouvement pour développer les transports en commun, condition sine qua non à la réduction de la pollution de l’air.