Négociateur de l’ombre avec Marine Le Pen, Thierry Solère accompagne son ami premier ministre dans sa prise de fonctions à Matignon. Une présence qui interroge pour cet ancien conseiller d’Emmanuel Macron reconverti dans les affaires. Et treize fois mis en examen.
L’extrême droite mondiale est bouffonne, mais elle se nourrit de pulsions, d’angoisses et d’abandons, et se hisse au pouvoir à coups de lâchetés et de compromissions. Le comprendre, c’est trouver des réponses pour la contrer. Un numéro d’« À l’air libre » spécial fascisme.
Lorsqu’il était à la tête du ministère des armées, le désormais premier ministre a fidèlement mis en œuvre la feuille de route d’Emmanuel Macron. Quitte à endosser sans réserve les aspects les plus problématiques de la politique internationale du président français.
Insensible à la colère sociale tout autant qu’aux résultats des élections législatives anticipées, Emmanuel Macron précipite une crise de régime, adossée à une crise économique, qui ouvre la voie, si rien n’est fait pour l’en empêcher, à l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir.
Décidé à garder le pouvoir malgré l’absence de majorité, Emmanuel Macron a pioché dans son premier cercle pour remplacer François Bayrou. En nommant le ministre des armées sortant, il choisit de propulser une figure appréciée par Marine Le Pen pour mieux assurer sa survie politique.
Des « pots de départ » de François Bayrou étaient organisés dans de nombreuses villes, lundi 8 septembre, à l’issue du vote de confiance qui a fait tomber le premier ministre. Ces rassemblements ont réuni des dizaines, voire des centaines de personnes, comme à Montreuil et à Montpellier, en prélude à la mobilisation du 10 septembre.
Au terme d’une longue séance parlementaire, la gauche et l’extrême droite ont, sans surprise, renversé le gouvernement en votant contre la confiance au premier ministre. L’Élysée annonce qu’il nommera « dans les tout prochains jours » son successeur. Dans les couloirs de l’Assemblée nationale, personne, ou presque, ne le regrettera.
La juriste Carolina Cerda-Guzman, qui plaide pour la fabrique citoyenne d’un nouveau texte fondamental, explique pourquoi le pouvoir macroniste se livre à un usage « perverti » et finalement illisible des dispositions de la Constitution actuelle.
Au menu de l’émission de rentrée d’« À l’air libre » : la démission de Bayrou, la crise politique qui n’en finit pas, Macron enferré dans ses certitudes et la mobilisation de ce mercredi 10 septembre.
La cheffe des députés du Rassemblement national sera jugée en appel à partir du 13 janvier 2026 dans l’affaire des assistants parlementaires européens. Autour d’elle, plusieurs avocats tentent de lui faire infléchir la rhétorique antisystème adoptée en première instance.
À la veille de la chute attendue du premier ministre, le camp présidentiel a l’esprit rivé sur le lendemain : qui pourra retenter l’expérience d’un gouvernement minoritaire et durer quelques mois de plus ? Le destin du leader centriste ne serait qu’un dommage collatéral de l’air du temps.
La candidature d’Olivier Faure à Matignon a au moins permis aux socialistes de retrouver en quelques jours leur unité ainsi qu’une identité politique et stratégique. Mais si le PS revient provisoirement au centre du jeu, c’est aussi au prix de son isolement à gauche.
Lors de sa rentrée politique dans son fief d’Hénin-Beaumont, la cheffe des députés du Rassemblement national a violemment ciblé l’exécutif, tout en veillant à paraître responsable en pleine crise politique. Le parti d’extrême droite n’exclut pas d’accorder un nouveau sursis à un futur premier ministre.
La fille du député Jocelyn Dessigny a été embauchée cet été, sur fonds publics, par sa collègue Yaël Ménaché. Dans le même temps, la fille de cette dernière faisait le chemin inverse. Tous ne sont pas d’accord sur le déroulé de ce curieux chassé-croisé.
Jean-Michel Aulas a enregistré ce jeudi un soutien de choix en vue des municipales. Laurent Wauquiez a officialisé le fait que l’ex-patron de l’Olympique lyonnais bénéficiera d’une union avec la droite. Mais est-ce vraiment un cadeau ?
Quatre militants insoumis ont été violemment agressés par deux hommes cagoulés, identifiés comme appartenant à la mouvance d’extrême droite. L’une des victimes est le compagnon du député LFI Pierre-Yves Cadalen. La gauche locale dénonce un sentiment d’impunité face à ces groupuscules en recrudescence.