Ambiance feutrée et fleurets mouchetés au troisième sous-sol de l'Assemblée nationale, où le conseil national du PS a adopté mardi 9 novembre son texte sur l'égalité réelle. L'unité de façade s'efface peu à peu.
Très populaire dans l'opinion publique malgré huit années passées au gouvernement et un bilan pour le moins constraté, le ministre de l'écologie, chef de file des radicaux, fait figure de favori pour s'installer à Matignon après le remaniement. Mediapart a enquêté sur la «méthode Borloo».
Dans l'indifférence générale, le PS a tenté, à l'Assemblée nationale, de s'en prendre au système des «partis de poche» ou micro-partis. Gênée, l'UMP a renvoyé la réflexion à la fin de l'année. Visiblement, les arguments ne sont pas calés: même le trésorier s'emmêle les pinceaux.
D'où vient le conseiller «immigration» de l'Elysée, à qui on doit le discours de Grenoble? Enquête sur Maxime Tandonnet, pourfendeur du métissage, qui a fréquenté Chevènement, Pasqua, puis de Villiers. Et qui affirme que «la plupart des délinquants sont d'origine étrangère, relativement récente».
Après l'emballement du week-end et les propos de Claude Bartolone évoquant une «primaire de confirmation» chez les socialistes, un grand flou demeure sur la façon d'occuper le calendrier, en attendant l'accord Strauss-Kahn/Aubry.
Jean-François Copé a fait une démonstration de force lors des journées parlementaires de l'UMP. Il veut la direction de l'UMP. Il lui reste à démontrer qu'il a quelques idées et pas seulement beaucoup d'ambition.
Chahuté par les manifestants de Sud, le PS continue de soutenir la mobilisation contre les retraites, mais y voit comme débouché la présidentielle de 2012, comme les écologistes. A l'inverse, PCF, PG et NPA veulent croire «la victoire» possible et rêvent de grèves générales.
Que faire face à un pouvoir incendiaire ? Au rythme d'un ou plusieurs scandales et crises par jour, Nicolas Sarkozy installe un agenda construit sur la tension et l'affrontement. Pour analyser ce moment, Mediapart interroge plusieurs intellectuels et chercheurs.
La «modernisation des institutions» de 2008 était censée revaloriser les droits du Parlement et de l'opposition. Mais mercredi, au détour d'une interprétation du règlement de l'Assemblée, l'UMP a coupé le micro à toute la gauche.
A l'Assemblée nationale, mardi 7 septembre, le nom de Bettencourt n'a pas été prononcé une seule fois, lors de la première séance de questions d'actualité de l'année, par l'opposition. Tandis que «l'affaire» envahissait la rue.
Dans un entretien au Parisien, l'ex-second du PS, François Rebsamen, juge «critiquable» de manifester «derrière des associations comme la Ligue des droits de l'homme» quand on se veut un «parti de gouvernement». A Solférino, on se dit «surpris» et on assume.
Nicolas Sarkozy réunit ce matin un gouvernement en lambeaux tandis que sa majorité présidentielle se déchire. La brève université de l'UMP, mardi, a mis en scène les divisions et inimitiés des ténors. Fillon, Bertrand, Copé, Pécresse ont fait feu de tout bois.
Pour clore les universités d'été socialistes de La Rochelle, la première secrétaire du PS a livré un discours fleuve oscillant entre vive critique de «l'été de la honte» élyséen et quelques pistes de réflexion pour le projet socialiste en vue de 2012.
Réunis pour leur université d'été, les socialistes veulent afficher une unité sans faille, mettant en stand-by la course à la présidentielle et se concentrant studieusement sur leurs ateliers. L'Europe n'est plus la question qui fâche même si les projets restent flous ou généraux, et sur le «social» Benoît Hamon plaide pour des méthodes radicalement nouvelles.
Les proches de Villepin sont persuadés que «les dérives sécuritaires» du gouvernement ont braqué une partie de l'UMP et comptent en profiter pour constituer un groupe indépendant avec François Bayrou et Nicolas Dupont-Aignan à l'Assemblée nationale avant le 1er octobre.