Le discours ultra droitier prononcé à Grenoble par Nicolas Sarkozy, vendredi 30 juillet, vise à clore la séquence de «l'affaire Bettencourt-Woerth» et à appâter les électeurs du Front national.
Après les «partis de poche», Mediapart révèle une autre «faille»: les sénatoriales échappent aux règles de financement des campagnes électorales. Les candidats jouissent d'un régime d'exception: pas d'obligation de déposer un compte de campagne; pas de limitation des dépenses; pas de plafonnement des dons.
Mediapart a épluché la liste des micro-partis, pour tenter de répondre à la question suivante : le PS n'en cache-t-il pas dans ses tiroirs ? A-t-il les «moyens» de s'indigner de leur multiplication à droite? Si une typologie exhaustive s'avère impossible, la réponse saute malgré tout aux yeux.
Aux élections municipales de 2008 à Paris, Françoise de Panafieu, tête de liste UMP, a bénéficié d'un maxi-parti de poche destiné à drainer des fonds. Résultats de l'opération: plus de 700.000 euros ont été récoltés.
Nicolas Sarkozy a estimé, lundi 12 juillet, dans son interview à France 2, qu'Eric Woerth était «lavé de tout soupçon». Si le ministre du travail est confirmé à son poste, un gouvernement resserré est annoncé pour la «fin octobre».
Les départs de deux sous-ministres inquiètent sur l'état de fébrilité qui a gagné l'Elysée. Après mars, et une défaite politique historique de la droite aux régionales, Nicolas Sarkozy doit maintenant envisager une fin de quinquennat engloutie dans les affaires.
Tandis que Ségolène Royal se déchaîne sur TF1 et qu'Arnaud Montebourg presse de passer à l'attaque, Solférino et le groupe parlementaire préfèrent poser des questions, sans certitude d'obtenir des réponses.
Loin des scandales visant ses ministres, Nicolas Sarkozy s'est déplacé, mardi 22 juin, sur les terres de François Bayrou. Il lui a tendu la main, mettant le patron du Modem dans l'embarras. «Je n'ai pas changé de ligne!», a juré le leader centriste.
Martine Aubry, Jean-Luc Mélenchon, Cécile Duflot et de nombreux représentants syndicaux sont allés saluer Marie-George Buffet vendredi 18 juin au 35e congrès du PCF à La Défense. La dirigeante communiste donnait son dernier discours.
Le Nouveau centre a reconduit son président, Hervé Morin, lors d'un congrès organisé à Tours, dimanche 13 juin. Le ministre de la défense veut se présenter à la présidentielle en 2012. Ses ambitions se heurtent à un «non» catégorique de Nicolas Sarkozy qui agite d'autres hypothèses, Jean-Louis Borloo, voire François Bayrou.
Xavier Bertrand (aux manettes du parti) ou Jean-François Copé (à la tête des députés UMP): lequel aura assez de coffre pour souffler au chef de l'Etat les idées originales qui feront sa campagne présidentielle en 2012? A deux ans du scrutin, leurs petites mains grattent déjà.
La première secrétaire a accepté quelques compromis avec les sénateurs récalcitrants, mais a sauvé l'essentiel: les primaires à la présidentielle auront lieu en octobre 2011, le non-cumul des mandats s'appliquera à partir de septembre 2012, et l'objectif est de 50% d'élues aux prochaines législatives.
Selon le bilan du comité Balladur, la «modernisation des institutions» de juillet 2008 est «globalement» une réussite. Mais l'ancien premier ministre en profite pour adresser quelques petites leçons de démocratie.
Le parti socialiste clôt sa réflexion sur le «nouveau modèle de société», voté à l'unanimité. La première secrétaire a jugé le président de la République, «vulgaire», «inefficace», «inélégant» et «inconstant».
DSK, combien de divisions ? Orchestré médiatiquement, le retour sur la scène nationale et socialiste du directeur du FMI en vue de la prochaine présidentielle se heurte à de nombreux obstacles.