Le politiste Samuel Hayat reproche à Emmanuel Macron d’attenter à l’impartialité de sa fonction, dans un moment de crise où il devrait « se mettre au service des institutions, et non les mettre à son service ».
Alors que l’hypothèse Cazeneuve à Matignon prenait de l’ampleur, le patron du PS a mis en scène, à Blois, l’unité du Nouveau Front populaire. En face, les anti-LFI du parti ont cependant haussé le ton, appelant le PS à davantage d’autonomie stratégique vis-à-vis des Insoumis.
Lors d’un atelier consacré à la question des zones rurales, les intervenants ont appelé la gauche à cesser d’ignorer les habitants de ces territoires. Mais les solutions pour renouer le lien sont loin d’être évidentes, alors même que le RN a effectué des poussées impressionnantes dans la plupart des départements concernés.
Affranchi de La France insoumise, le député François Ruffin fait sa rentrée dans la Somme samedi. Encore isolé, l’ambitieux élu tente de consolider un courant politique balbutiant, attaché à la France industrielle rurale.
Réunis pour leurs universités d’été, les socialistes, galvanisés par les dernières séquences électorales, peinent encore à définir leur rôle, tant partisan que parlementaire, dans cette période politique. Une bataille interne s’est engagée, avec en ligne de mire le prochain congrès.
Déçu de son score aux législatives, mais fort du premier groupe de la nouvelle assemblée, le Rassemblement national aura un rôle pivot dans l’hémicycle. Mais sa rentrée sera perturbée par l’ouverture du procès de Marine Le Pen et d’autres cadres pour détournement de fonds publics.
Le chef de l’État comptait profiter des divisions au sein du PS pour le rallier à son projet de « grande coalition ». Mais malgré des dissensions internes, le parti d’Olivier Faure se retrouve encore sur l’opposition au macronisme.
Après avoir écarté la nomination de Lucie Castets à Matignon, le chef de l’État reprend ses consultations dans l’espoir de trouver une personnalité à même de poursuivre ses politiques. Grand perdant des élections législatives, le camp présidentiel refuse de partager le pouvoir. Et cherche une cohabitation sans alternance.
Trois des quatre composantes du Nouveau Front populaire tenaient leurs universités d’été ce week-end. Si des différences de forme et de fond se sont exprimées, la bataille pour Matignon et l’épée de Damoclès de l’extrême droite incitent à maintenir une stratégie commune.
À Montpellier, les communistes ont débattu de l’articulation entre les luttes antiracistes et celle contre l’extrême droite. Un travail est relancé pour dépasser des polarités vivaces. Les Écologistes aussi cherchent à mieux intégrer ces combats à leur logiciel.
Alors que Jean-Luc Mélenchon a ouvert la porte à un soutien sans participation de La France insoumise à un gouvernement Lucie Castets, celle-ci a été chaleureusement accueillie aux Amfis d’été du mouvement. Elle a sommé Emmanuel Macron de prendre une décision sans plus de consultations.
Samedi Jean-Luc Mélenchon a interpellé les macronistes et la droite en leur demandant s’ils étaient prêts à ne pas voter la censure d’un gouvernement Castets sans député Insoumis. La base militante de La France insoumise est plus soudée que jamais derrière la stratégie de sa direction.
Alors qu’ils n’ont conservé que cinq députés début juin, les Écologistes ont profité de leurs journées d’été à Tours pour dresser un bilan des élections européennes et affiner leur stratégie face à la montée de l’extrême droite en Europe.
Les dirigeants du Nouveau Front populaire pensent avoir marqué un point, vendredi 23 août, en faisant reconnaître sa défaite à Emmanuel Macron, mais restent loin de crier victoire. Le chef de l’État, pas décidé à nommer Lucie Castets, poursuit ses consultations.
Au cours de leurs journées d’été, les Écologistes se sont intéressés à leur place dans les quartiers populaires. Où le parti peine toujours à convaincre, et à en faire émerger des personnalités.
Réunis pour leur université d’été, les Écologistes croient en la force collective du Nouveau Front populaire, malgré des désaccords, principalement avec La France insoumise. Certains militants fustigent également la stratégie du parti aux élections européennes.