Les cadres du NFP se rendront unis à l’Élysée, malgré les voix dissonantes que font entendre les courants minoritaires du Parti socialiste, opposés à l’alliance avec La France insoumise et qui voient d’un bon œil les hypothèses Bernard Cazeneuve et Karim Bouamrane poussées par les macronistes.
À la veille d’une rencontre entre le Nouveau Front populaire et Emmanuel Macron, la députée de La France insoumise, vice-présidente de l’Assemblée nationale, fustige un statu quo qui a trop duré et alerte sur les conséquences d’un « déni de démocratie ».
Dans une tribune, les cadres de La France insoumise menacent de demander la destitution d’Emmanuel Macron s’il ne nomme pas Lucie Castets à Matignon. La procédure a peu de chance d’aboutir, et l’initiative divise au sein du Nouveau Front populaire.
En nommant Suzanne Lacore sous-secrétaire d’État à l’enfance, Léon Blum choisit une socialiste institutrice de la campagne périgourdine, qui milite depuis trente ans. Sans relâche. Contre le système capitaliste d’abord et subsidiairement pour la cause des femmes.
Le président continue de faire comme si son camp n’avait pas été battu lors des élections législatives et refuse toujours de nommer Lucie Castets à Matignon. Alors que les macronistes tentent de rester au centre du jeu, les forces du NFP dénoncent un déni démocratique.
Comme les autres grands projets, les Jeux olympiques ne sont pas qu’un événement passager mais une manière d’exercer le pouvoir : sans vote, sans transparence sur les dépenses d’argent public, avec des promesses écologiques intenables.
Saisi par plusieurs élus d’opposition, le tribunal administratif de Lyon a annulé une délibération du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes visant à supprimer les aides facultatives régionales à ceux qui se rendraient coupables d’incivilité. Le même jour, le tribunal administratif avait annulé une autre disposition imposant des règles jugées illégales aux associations.
Durant cette quinzaine olympique, Mediapart propose un tour quotidien des actualités de la compétition sportive et de ses à-côtés. Au sommaire du 7 août : la première journée sans médaille pour la France, l’incroyable quart de finale France-Canada au basket, un lutteur cubain de légende, et un boxeur français à suivre absolument ce mercredi soir.
Si beaucoup d’élus du RN ont critiqué la cérémonie d’ouverture, les cadres du parti mettent en scène leurs félicitations des médaillés français, affichent leur soutien aux forces de l’ordre et fantasment un Paris ultra-sécuritaire dont la quinzaine offre un aperçu.
Autour de Lucie Castets, une équipe de proches et les partis du NFP s’organisent pour pousser sa nomination comme première ministre. Même si Emmanuel Macron y consentait, les défis structurels d’un gouvernement minoritaire de gauche restent entiers.
Le camp présidentiel a perdu deux élections en un mois, la France n’a plus de gouvernement de plein exercice, le Parlement est en veille, mais l’exécutif continue de gouverner comme si de rien n’était. Sahara occidental, nominations diplomatiques, mouvements préfectoraux : les décisions se multiplient, les critiques aussi.
Dans un rapport publié lundi, la Cour des comptes s’alarme du déficit de 8 millions d’euros dans le budget de la présidence de la République. Les voyages, les réceptions et les dîners d’État organisés par Emmanuel Macron sont l’objet de vives critiques des magistrats financiers.
Le chercheur Thomas Posado revient sur l’écart entre les débuts du chavisme et la « répression sélective » exercée aujourd’hui par le régime de Maduro sur les oppositions et les mouvements sociaux. Celui-ci vient d’être réélu après une élection au résultat contesté.
L’historien des mondes ouvriers analyse les enjeux à gauche pour renouer avec les classes populaires et empêcher l’implantation du RN. Il relève l’importance pour le Nouveau Front populaire de ne pas se contenter de consolider ses bastions, et de ne pas tout faire reposer sur la conquête de l’État.
Des élus du Nouveau Front populaire témoignent de l’ouverture de l’alliance aux mouvements sociaux et de son engagement pour les services publics. Leur arrivée pourrait être une des clés pour contrer l’ascension du RN, dont ils subissent déjà le racisme et le mépris de classe.
Dans l’entourage d’Emmanuel Macron, on convoque carrément l’opposition entre Guesde et Jaurès pour se convaincre de la possibilité de séduire le PS. L’argument, caricatural, ne fait pas le poids face à toutes les raisons, pour les socialistes, de ne pas jouer aux supplétifs du macronisme.