À la veille du passage du projet de loi « climat » à l’Assemblée nationale, plus de 180 manifestations étaient prévues ce dimanche 28 mars en France pour pointer le tragique manque d’ambition du gouvernement face à l’urgence climatique. Reportage à Paris.
Le projet de « loi climat », examiné par l’Assemblée à partir du 29 mars, permettra d’effectuer moins de 10 % du chemin à parcourir d’ici à 2030 pour freiner le réchauffement planétaire. Cette version peau de chagrin est le résultat du lobbying des entreprises privées et d’un sabotage démocratique.
Une grève mondiale pour le climat se tenait vendredi, à l’appel du mouvement de jeunesse Fridays for Future. Sa branche française, Youth for Climate, organisait une quarantaine de marches à travers le pays.
Une commission parlementaire examine depuis deux semaines le projet de loi « climat ». En amont du débat en séance public prévu à partir du 29 mars, les discussions autour des transports, le secteur le plus émetteur de CO2 en France, ont frustré les député·e·s qui espéraient donner davantage de consistance au texte. Ceux-ci dénoncent des échanges « verrouillés », en contradiction avec l’ouverture démocratique incarnée par la Convention citoyenne sur le climat.
Le climat est-il en train de basculer vers un réchauffement brutal et impossible à arrêter ? Cette hypothèse soulève des questions scientifiques et politiques majeures. Comment continuer à agir sans sombrer dans l’impuissance et l’angoisse ? Discussion avec les chercheurs Xavier Capet et Gilles Ramstein.
2020 a été une année charnière pour les grandes compagnies pétrolières : elles ont définitivement perdu la bataille du changement climatique. Mais elles entendent bien gagner la guerre de la transition écologique, en imposant leurs vues, leurs moyens, leurs technologies.
Le gouvernement n’a jamais obtenu la moyenne lors d’une série de votes sur les six grands thèmes de mesures proposées (« se loger », « se nourrir », « se déplacer »...).
Pour Cyrille Cormier, spécialiste de politiques énergétiques, le projet de loi, issu de la Convention citoyenne et présenté mercredi en conseil des ministres, passe à côté de la transformation de l’économie vers des activités bas carbone.
Une occupation a démarré sur le triangle de Gonesse dimanche 7 février pour empêcher la construction d’une gare du Grand Paris. Des collectifs protestent contre les « saccages » que vont causer les Jeux olympiques de 2024. Ces luttes ont en commun la défense de terres contre des projets d’aménagement.
Dans un jugement historique, la justice condamne l’État pour « la faute » qu’il a commise en échouant à réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Et se donne deux mois pour décider s’il faut enjoindre au gouvernement de réparer le préjudice écologique qu’il a commis.
Lors de l’audience qui s’est tenue jeudi 14 janvier, la rapporteure public a proposé à l’État d’indemniser d’un euro symbolique des associations de défense de l’environnement pour réparer la « carence fautive » liée à son inaction climatique.
Le texte révélé pour partie vendredi 8 janvier, issu de la Convention citoyenne pour le climat, s'avère très en deçà des ambitions de départ, plusieurs mesures phares ayant été détricotées. Il ne permettra probablement pas de remplir l’objectif initial d’une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici 2030.
Le chef de l’État s’est dit prêt à recourir au référendum pour réformer la Constitution et y inscrire la défense du climat. Hormis cet effet d’annonce, le projet de loi issu de la convention citoyenne pour le climat est très en deçà des ambitions initiales.
L’année 2020 sera parmi les plus chaudes jamais constatées, selon une étude provisoire de l’Organisation météorologique mondiale. Les catastrophes climatiques se multiplient entraînant des conséquences désastreuses sur les populations partout dans le monde.
Organisée pour rehausser les engagements climatiques mondiaux, cinq ans après la signature de l’Accord de Paris, la réunion de plus de 70 chefs d’États n’a pas tenu ses promesses.
Face à la catastrophe écologique, de nombreuses voix s’élèvent aujourd’hui pour rouvrir les récits du changement climatique et y faire entrer les êtres, les peuples et les histoires qui en ont été trop absents. De l’écrivain indien Amitav Ghosh à l’activiste amazonien Ailton Krenak en passant par toute une nouvelle génération militante.