Plus de 8 millions d’hectares ont brûlé en Australie depuis le mois d’octobre, un milliard d’animaux pourraient avoir perdu la vie. Pour le philosophe Clive Hamilton, le climato-scepticisme fanatique du premier ministre Scott Morrison est en cause.
Au moment où Berlin se fixe l’objectif de produire 65 % de sa consommation d’électricité grâce aux énergies renouvelables d’ici à 2030, le secteur éolien, fer de lance de la transition énergétique allemande, est en plein ralentissement en raison de réformes inopérantes et de la pression d'associations de riverains et de protection de la nature.
La préfecture de la Meuse enjoint à la petite commune de Champneuville de se retirer d’une action collective contre Total pour inaction climatique. Et prend la défense du pétrolier dans un recours gracieux dont Mediapart a obtenu une copie.
Le sommet annuel de l’ONU sur le climat s’est achevé dimanche midi dans une ambiance morose. La déclaration finale témoigne de la faible ambition des pays à combattre la crise climatique et à mettre en place un marché carbone mondial. Les pays vulnérables se sont heurtés au mur des plus grands pollueurs.
Le sommet de l’ONU sur le climat démarre lundi en Espagne et pour deux semaines. Des sujets techniques sont à l’ordre du jour. De fait, il faudra attendre 2020, et la COP de Glasgow, pour espérer voir les États rehausser leurs ambitions. Il y a pourtant urgence.
Selon un document préparatoire que Mediapart s’est procuré, la future Commission européenne attendrait octobre 2020 pour fixer sa nouvelle ambition en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, soit un tout petit mois avant la COP 26 de Glasgow.
Minorer le changement climatique, prétendre qu’il n’y a aucune urgence à agir, affirmer que la technologie nous sauvera du désastre : en France, les voix ne manquent pas pour diffuser des thèses démenties par la science.
Une nouvelle génération de « climato-relativistes » a changé de credo: l’urgence climatique est inappropriée, la technologie va y répondre, l’économie ne doit pas être freinée.
Le gouvernement a décidé, jeudi 7 novembre, de mettre fin au projet d’EuropaCity, mégacomplexe de boutiques et loisirs dans le Val-d’Oise. « [Cela] nous permet d’afficher la couleur verte », revendique l’Élysée. Les terres pourraient être bétonnées malgré tout.
BP, Chevron, ExxonMobil, Shell, Total et des groupes de pression alliés ont dépensé plus de 250 millions d’euros pour des campagnes de lobbying « destinées à retarder, affaiblir et saboter l’action en faveur du climat » entre 2010 et 2018. La France est également concernée.
Le géant pétrolier français veut exploiter 400 puits de pétrole sur six champs dans un parc national protégé et construire le plus grand oléoduc du monde en Ouganda. Les populations locales sont expulsées dans des conditions dénoncées par les ONG. Celles-ci ont décidé de saisir le tribunal au nom du devoir de vigilance.
Plus d’un millier de militants pour le climat ont investi lundi cette place centrale de la capitale, à l’occasion de la « semaine internationale de la rébellion ». Ils comptent y rester plusieurs jours pour obtenir du gouvernement des actes concrets.
Le rapport spécial sur les océans et la cryosphère a été adopté à Monaco. Il montre que, des hautes montagnes au plus profond de la mer, le réchauffement climatique a déjà de lourds impacts sur le vivant. Plus d’1,3 milliard d’êtres humains sont directement menacés.
Réunis lundi à New York, une soixantaine de dirigeants mondiaux, mais aussi des grandes villes ou des entreprises, ont enchaîné discours et promesses. Le chef de l’ONU, António Guterres, avait exigé des actions fortes. Il n’a été que très partiellement suivi.
Ils viennent du Brésil, de Bolivie ou d’Indonésie : à New York, en marge du sommet des Nations unies sur le climat qui s’ouvre ce lundi, les représentants des peuples autochtones alertent sur la déforestation sauvage et les violences dont ils sont victimes. Ils proposent aussi leurs solutions durables pour éviter la catastrophe climatique.
Un peu partout en France, des manifestants ont défilé pour alerter sur le climat samedi 21 septembre, également jour de rentrée pour les « gilets jaunes ». À Paris, le cortège a dû faire demi-tour, noyé sous les gaz lacrymogènes, provoquant la colère des associations et des collectifs organisateurs. Le matin, gilets jaunes et mouvement vert avaient déjà été empêchés de manifester dans la capitale.