Plusieurs ministres, dont le premier d’entre eux, ont lancé lundi un débat sur l’immigration à l’Assemblée nationale. Leurs discours respectifs ont démontré à quel point le gouvernement peine à sortir par le haut d’une discussion dont personne, à part Emmanuel Macron, ne voulait vraiment.
Alors que les députés vont débattre de l’immigration, nos dirigeants restent prisonniers d’une version classique de la pensée républicaine. Et ignorent un rameau plus critique, attaché à une citoyenneté de la « non-domination ».
Pour contrer l’extrême droite, le chef de l’État entend replacer l’immigration au cœur du débat public. Non content de recycler la stratégie politique de Nicolas Sarkozy, il réutilise également sa rhétorique, opposant le prétendu aveuglement des « bourgeois » aux « réalités » des classes populaires.
Après une rentrée catastrophique en 2018, Emmanuel Macron a attaqué celle de 2019 en se plaçant au centre du jeu international. L’exercice du G7 de Biarritz a été unanimement salué par la presse française, qui a présenté cette séquence comme un « succès ». Sur le fond des dossiers, pourtant, rien n’a changé.
Cerné par les révélations de Mediapart, le ministre de l’écologie d’Emmanuel Macron a démissionné. Professionnel de la politique, il est plusieurs fois revenu sur ses engagements au nom d’une écologie « pragmatique et responsable », à l’opposé de la prétendue « lecture marxiste » de son ancien parti, Europe Écologie-Les Verts.
Pour le dernier épisode de la saison, prenons le temps de faire un bilan non exhaustif de ce que notre président a fait de pire et de nous poser cette question idiote, mais qui appelle des réponses qui tâcheront de l’être un peu moins.
Parmi les collaborateurs de l’Élysée ayant fini par « régulariser » leur situation en remplissant leur déclaration d’intérêts et de patrimoine, seul Alexandre Benalla est aujourd’hui poursuivi par la justice pour « non-accomplissement d’obligations déclaratives ». Dans les cabinets ministériels, contraints à des effectifs réduits, certains contournent encore les règles de transparence. Et passent sous les radars.
Environnement, social, économie, international… Mediapart a établi un comparatif thématique et interactif des deux discours de politique générale prononcés par le premier ministre devant les députés.
Édouard Philippe a prononcé mercredi son deuxième discours de politique générale devant les députés. Après la crise des « gilets jaunes », l’exécutif avait promis un « acte II » du quinquennat. Le premier ministre a surtout confirmé qu’il s’agira d’une répétition de l’acte I, même si la PMA pour toutes, la réforme des retraites et une baisse des impôts sont annoncées.
Peu considéré dans la majorité et jusque dans les rangs du gouvernement, le ministre de l’intérieur assume, depuis le début, la répression du mouvement des « gilets jaunes ». Ce faisant, il applique surtout ce que les syndicats policiers lui demandent, et incarne le virage sécuritaire d’Emmanuel Macron.
Lors de sa première conférence de presse à l’Élysée ce jeudi 25 avril, Emmanuel Macron a assuré que les cinq mois de crise sociale l’avaient « changé ». Mais dans le fond, il a confirmé l’essentiel de sa politique passée, refusant toute avancée institutionnelle majeure et annonçant des baisses d’impôts dans le seul but de poursuivre tranquillement sa « transformation » du pays.
Pendant une semaine, le président de la République a tout mis entre parenthèses pour se consacrer au seul sujet de Notre-Dame de Paris. Renvoyant la crise sociale à « la politique et ses tumultes », il s’est appuyé sur l’émotion collective pour tenter de recréer du liant autour d’un « idéal » qui nous dépasserait tous.
L’incendie de Notre-Dame de Paris a contraint le président de la République à remettre ses annonces de sortie du « grand débat » à plus tard. Solennité ou opportunisme ? Avec Ellen Salvi et Manuel Jardinaud, journalistes à Mediapart.
L’incendie de Notre-Dame de Paris a bousculé l’agenda du président de la République, contraint de remettre ses annonces de sortie du « grand débat » à plus tard. Entretemps, plusieurs mesures ont fuité dans la presse, brisant le seul intérêt politique de l’exercice : la surprise. Emmanuel Macron a parlé ce mardi soir. Mais de la cathédrale seulement.
Depuis quelques mois, le président de la République et ses proches diffusent de fausses informations à la pelle, en toute connaissance de cause, alors même qu’Emmanuel Macron prétend simultanément pourfendre les « fake news ».
Emmanuel Macron a achevé son « grand débat » à Cozzano, jeudi 4 avril, sans rencontrer les dirigeants nationalistes qui ont boycotté le rendez-vous. Depuis le début du quinquennat, la situation reste bloquée. Impossible d’avancer sans avoir au préalable purgé l’ensemble des non-dits entre l’État et la Corse, mais aussi entre les Corses eux-mêmes.