Le parlement européen a alerté lundi la ministre de la justice française « sur une possible utilisation frauduleuse de fonds européens » par le Front national à Strasbourg. Dans cette lettre, évoquée par Le Monde et consultée par Mediapart, le président du parlement s'inquiète de « l'ampleur » des « constatations qui touchent un parti politique français de premier plan ».
Marine Le Pen est intervenue par une vidéo de soutien dans un grand rassemblement organisé par la Ligue du Nord, à Rome, le 28 février. Une manifestation où étaient présents des néofascistes italiens de CasaPound, dont l'un des dirigeants a pris la parole à la tribune, des anti-islam allemands de Pegida, ou encore des sympathisants des néonazis grecs d'Aube dorée.
Le maire de Béziers s'affiche au-dessus des partis et refuse l'étiquette d'extrême droite. Pourtant son réseau est clairement ancré à la droite extrême : identitaires placés dans son cabinet ou venus travailler avec la ville, invités ultra-réactionnaires pour « libérer la parole » à Béziers, tournée de conférences à l'extrême droite.
Soutenu par le FN, Robert Ménard érige sa gestion en « exemple » et multiplie les coups de com'. Du vent pour certains. Pour d'autres, les bases d'un laboratoire d'une nouvelle extrême droite, à mi-chemin entre le FN, les identitaires et le modèle du maire d'Orange Jacques Bompard.
La récente mise en examen du prestataire de services du FN Frédéric Chatillon tétanise le FN. Des perquisitions ont eu lieu dans les bureaux d’Axel Loustau, trésorier de l’association de financement Jeanne. L’enquête a révélé des virements croisés et des sorties d’argent en espèces sur les comptes de l’agence de communication Riwal.
Successeur d'Aymeric Chauprade à la tête du FN au parlement européen, adhérent historique, Édouard Ferrand émerge depuis deux ans parmi les fidèles de Marine Le Pen. Il s'est aussi rapproché de la nébuleuse des anciens du GUD qui entoure la présidente du FN.
Marine Le Pen a écarté son conseiller international après sa vidéo dénonçant une « cinquième colonne » islamiste en France. Mais de nombreux responsables et cadres multiplient les liens entre islam, immigration, délinquance et terrorisme, loin du refus des amalgames que prétend défendre leur présidente.
Dans le Journal municipal de Béziers, publié jeudi, la mairie dirigée par Robert Ménard annonce que l'école Nelson Mandela sera « débaptisée(e) prochainement » pour prendre le nom de l'écrivain occitan Yves Rouquette, décédé début janvier. La directrice de communication du maire explique à Mediapart que « ce sera finalement une autre école ».
David Rachline veut-il tenir à l’écart certains médias nationaux ? La mairie FN a mis fin à l’abonnement à Libération de la médiathèque le 31 décembre. Le cabinet du maire explique à Mediapart qu’il en sera de même avec Le Figaro fin avril.
Renvoyé à sa marginalisation, le parti a repris sa dénonciation d’un supposé « système UMPS » et n’a eu de cesse de lier, plus ou moins explicitement, terrorisme et immigration. Sur les réseaux sociaux, une partie du Front national et l’extrême droite la plus radicale ont relayé les mêmes amalgames et arguments. Récit.
Dans le sillage de l’écrivain Renaud Camus, Éric Zemmour prétend que le peuple français subit un « grand remplacement » dont il devrait se défendre en expulsant de son territoire les musulmans. Cette pensée, déclinée en fiction par Michel Houellebecq, n’est pas une opinion dont il faudrait débattre mais une idéologie potentiellement meurtrière qui renoue avec les pires aveuglements de la catastrophe européenne.
Fabien Engelmann a été condamné pour des irrégularités dans ses comptes de campagne. Adjoints démissionnés, règlements de comptes: enquête sur cette ville où le FN implose.
Marine Le Pen balaie la question d'éventuelles contreparties politiques aux prêts russes du FN en affirmant que l'engagement pro-russe de son parti est ancien. Depuis deux ans, elle a pourtant mis en place un véritable lobbying: multiplication des voyages et rencontres, nombreuses déclarations défendant les intérêts russes, postes et investitures confiés à des pro-russes.
Alors que Sébastien Chenu, fondateur de Gaylib, vient d’annoncer qu’il rejoignait Marine Le Pen et que Closer a « outé » Florian Philippot, vice-président du Front national, Didier Lestrade, fondateur d’Act Up Paris, revient sur ces gays qui passent à l’extrême droite.
Le président d’honneur du Front national a expliqué à Mediapart avoir d’ores et déjà décroché un nouveau financement pour son micro-parti Cotelec, dont il n'a pas communiqué le montant. Après l’emprunt de 9 millions auprès de la First Czech Russian Bank (FCRB), et celui de 2 millions de la société chypriote Vernonsia, c’est donc le troisième emprunt obtenu en Russie. « Je peux même vous dire que j’étais emprunteur de 20 millions », a dévoilé Le Pen.