En assemblée générale, les militants syndicaux de la gare du Nord ont sauté le pas de la grève reconductible. Pour se faire entendre face à Emmanuel Macron, sûr de son fait. Mais aussi pour tenter d'agréger les foyers de contestation, alors qu'ils s'interrogent sur la solidité de l'union syndicale.
La plateforme de livraison de repas, qui a fait faillite en 2016, est accusée d'avoir dissimulé le fait que ses coursiers étaient des salariés classiques, mais aussi d'avoir sciemment employé des personnes non enregistrées comme travailleurs indépendants. En guise de salaire, elle leur proposait parfois de commander des pièces détachées de vélo.
Le deuxième round de la mobilisation contre la réforme de la SNCF s'achève, avec un niveau de grève toujours soutenu ce lundi. Plusieurs centaines de cheminots ont manifesté à quelques mètres de l'Assemblée nationale, où débute cette semaine l'examen de la loi réformant le ferroviaire français. En AG, la question de la grève reconductible le 13 avril prend de l'ampleur.
La circulation des trains sera très perturbée lundi 9 avril, au moment où vont démarrer les discussions sur le projet de loi SNCF à l’Assemblée. Alors que le gouvernement hausse le ton et promet « d’aller jusqu’au bout », les syndicats s’irritent de la fin de non-recevoir qui leur est opposée.
Accusée de créer une gabegie, la formation professionnelle n’est pas le sujet qui fera descendre les salariés dans la rue. Et pourtant. En mettant l’État au cœur de sa gouvernance, tout en libéralisant le secteur, le gouvernement mène à bas bruit une révolution.
La ministre du travail a présenté vendredi 6 avril la réforme de l’assurance chômage, qui arrivera en juin au Parlement. Les représentants des salariés et du patronat voient leurs marges de manœuvre fortement réduites. Le risque existe que l’État décide seul de réduire les montants accordés aux chômeurs.
Le député FI François Ruffin et l'universitaire Frédéric Lordon plaident pour l'organisation d'une manifestation nationale commune, le samedi 5 mai, contre la politique d’Emmanuel Macron. Ils s'étaient réunis à la Bourse du travail mercredi 4 avril en présence de plusieurs centaines de personnes, dont des cheminots, des étudiants et du personnel médical en grève.
Les deux premiers jours de la grève à la SNCF, prévue en pointillé pendant trois mois, sont un succès. Mais aux yeux des militants réunis en assemblée générale à la gare du Nord à Paris, seule la grève reconductible tous les jours est l’arme susceptible de faire plier le gouvernement. Les syndicalistes concèdent qu’il reste du travail pour convaincre leurs collègues d’emprunter cette voie.
Les cheminots ont inauguré en fanfare leur grève en pointillé, en bloquant la majorité du réseau ferroviaire mardi. Des manifestations, soutenues par la présence des étudiants et d’agents de la fonction publique, ont eu lieu dans toute la France. Le gouvernement plaide la cause des usagers, alors que les syndicats tentent de tenir leur ligne unitaire.
Le gouvernement prévoyait un bras de fer syndical, mais s'attendait-il à une telle mobilisation ? La SNCF est presque à l'arrêt depuis ce mardi matin, avec un TGV sur huit sur les rails et des lignes intercités parfois complétement stoppées. Chez Air France, un quart des avions restent au sol, alors que d'autres mouvements – éboueurs, électriciens, fonction publique, universités – lancent des actions à partir d'aujourd'hui. Le scénario d'une « coagulation » est possible.
Depuis l’annonce d’un plan de transformation massif par le nouveau PDG Alexandre Bompard, les salariés du premier employeur privé de France tentent de peser pour éviter les quelque cinq mille licenciements en urgence qu’ils redoutent. Ils dénoncent aussi les millions d’euros qui seront versés aux actionnaires cette année, malgré tout. Le mouvement de ce samedi s'annonce très suivi.
Hormis l’annonce tonitruante sur les « plans de départs volontaires », l’exécutif reste flou sur la réforme qu’il envisage pour les fonctionnaires. De manière informelle, le gouvernement souhaite rogner le statut des agents de la fonction publique. Leur licenciement éventuel en cas de suppression de poste est sur la table.
La ministre du travail vient de donner raison à La Poste, qui souhaite licencier Gaël Quirante, l’un des responsables du syndicat SUD et figure du mouvement social. La procédure a été refusée à quatre reprises par l’inspection du travail, qui juge que le licenciement est lié aux activités syndicales du militant.