Le Portugal, la Belgique, l’Allemagne, l’Italie, la Hollande… Depuis cet été, la compagnie Ryanair est visée par une grève européenne, inédite par son ampleur et le nombre de pays impliqués. Ryanair est pour la première fois questionné frontalement sur son modèle social low cost. Le mouvement pourrait se poursuivre en septembre, selon les syndicats.
En réalisant le documentaire Mai 68 n’a pas duré qu’un mois, diffusé sur Mediapart, Olivier Besancenot, Florence Johsua et Tancrède Ramonet ont voulu mettre en avant celles et ceux qui n’ont pas renié leurs idéaux, après avoir été transformés par l'événement. Dans un entretien à Mediapart, ils confient leurs espoirs d’une relance des contestations populaires.
Le gouvernement a réussi à boucler en un temps record une vaste réforme, qui va bouleverser le quotidien des salariés, des travailleurs indépendants, des demandeurs d'emploi et des apprentis. L'exécutif assure que son texte, définitivement adopté mercredi 1er août, apporte de nouveaux droits et des protections inédites. C'est vrai seulement pour un petit nombre de Français.
Les grévistes sont dans le collimateur de la SNCF. Des procédures disciplinaires ont été déclenchées contre plusieurs cheminots, à Paris, Lille, Nîmes et Rennes. Les cheminots visés ont tous participé au mouvement de grève et ont des mandats syndicaux.
Épicentre de la contestation syndicale chez McDonald’s, le restaurant des quartiers Nord de Marseille devrait mettre la clé sous la porte début août. L'entreprise souligne les pertes financières récurrentes, mais les représentants du personnel dénoncent la volonté de les faire taire. Soixante-dix salariés portent plainte pour tentative d'escroquerie.
La réunion d’Emmanuel Macron avec les syndicats et le patronat, dans les salons élyséens, avait un objectif assez clair : renouer le fil avec les corps intermédiaires. Le président en a profité pour relancer une énième négociation sur l’assurance-chômage.
La luxueuse chaîne de boutiques souhaite licencier un salarié, délégué du personnel, depuis début 2016. Une volonté qui se heurte à des refus répétés de l’administration. Le salarié a porté plainte pour harcèlement moral et sexuel.
Un an après un premier mouvement social, des coursiers à vélo tentent à nouveau d’organiser une mobilisation pour dénoncer leurs relations avec les plateformes de livraison de repas. Un amendement appuyé par le gouvernement les inquiète tout particulièrement.
Chaque année, plusieurs centaines de salariés dont le licenciement est jugé illégal aux prud’hommes sont obligés de rembourser une partie de leur allocations chômage. La situation est souvent ressentie comme une injustice.
Geoffroy Roux de Bézieux a été élu à la tête de l'organisme patronal, en gagnant contre son « Monsieur Social », Alexandre Saubot. Après le mandat brouillon de Pierre Gattaz, le Medef a perdu sa place et sa légitimité.
Au centre hospitalier d’Agen, dépassements d’horaires et relations conflictuelles sont le quotidien du bloc opératoire. Les burn-out s’empilent. Un médecin anesthésiste s’est donné la mort en mars dernier. Alors que la direction répond « réorganisation », les infirmier.e.s dénoncent une « logique du chiffre » déshumanisante et le comportement jugé nocif de quelques chirurgiens.
Avec le vote définitif de la réforme de la SNCF, le mouvement social semble avoir subi un revers de taille. Mais l’apparent succès d’Emmanuel Macron cache une colère loin d’être éteinte, à travers une multitude de conflits locaux et sectoriels.
Des salariés témoignent des raisons qui les ont poussés à fuir l’enseigne spécialiste de la petite enfance. Management inexistant ou tyrannique, non-respect de la sécurité, dysfonctionnements logistiques, manque d’effectifs… Ils dénoncent la gestion du groupe, depuis son siège de l’Hérault.
Neuf ans après les premières plaintes, les juges d’instruction ont ordonné un procès contre France Télécom et sept de ses dirigeants pour harcèlement moral. La politique de management instaurée par Didier Lombard, alors PDG du groupe, visant à déstabiliser les salariés est mise en cause.
Tout le monde pensait que l’intersyndicale cheminote s’effondrerait avec le vote définitif de la loi. Elle a tenu bon. Le gouvernement pariait sur une fin des hostilités pour le mois de juin, la CGT et Sud Rail veulent poursuivre le mouvement cet été. Dans le détail, la mobilisation syndicale ressemble cependant de plus en plus à un cheval sans tête.
« On met trop de pognon » et « on déresponsabilise » les pauvres, sans résultat. Voilà le fond de la pensée du président, telle qu’elle a été livrée par l’Élysée dans une vidéo. Une opinion non fondée et gravement erronée : en France, les prestations sociales corrigent les inégalités, et cet effet est tout à fait mesurable.