Hormis l’annonce tonitruante sur les « plans de départs volontaires », l’exécutif reste flou sur la réforme qu’il envisage pour les fonctionnaires. De manière informelle, le gouvernement souhaite rogner le statut des agents de la fonction publique. Leur licenciement éventuel en cas de suppression de poste est sur la table.
La ministre du travail vient de donner raison à La Poste, qui souhaite licencier Gaël Quirante, l’un des responsables du syndicat SUD et figure du mouvement social. La procédure a été refusée à quatre reprises par l’inspection du travail, qui juge que le licenciement est lié aux activités syndicales du militant.
Elles sont environ 2 000 femmes dans toute l’Espagne à se battre contre la précarité de leur secteur, exacerbée par la récente réforme du code du travail. Preuve de leur succès, une « loi Kellys » est en débat au Congrès des députés. Troisième volet de notre série sur les mouvements de précaires en Europe.
Pour faire passer en force une cascade de réformes sensibles, le chef de l’État fait preuve d’un autoritarisme qui menace de se retourner contre lui : puisqu’il refuse toutes les formes de concertation qui ont cours dans les démocraties apaisées, il se ferme toute marge de manœuvre, même si le climat social se durcit.
La manifestation du 22 mars 2018 a largement mobilisé les fonctionnaires dans toute la France, et dans une moindre mesure les cheminots à Paris. Un mauvais signal pour le gouvernement, attaqué pour sa conception du service public et ses réformes menées au pas de charge.
Face aux écarts de chiffres, plusieurs dizaines de rédactions, dont Mediapart, ont décidé d’appliquer le 22 mars à Paris un dispositif permettant de fournir leur propre chiffre de fréquentation des défilés.
Le centre d’appels du groupe Iliad basé à Colombes devrait être prochainement cédé à une autre entreprise. Les syndicats y voient une façon pour la société fondée par Xavier Niel de régler définitivement le problème de cette filiale, théâtre de nombreux conflits sociaux et de remises en question régulières de l’autorité de la direction.
À partir du 3 avril, les cheminots devraient être en grève deux jours sur cinq. L’intersyndicale tente de ménager le porte-monnaie de ses troupes, pour durer face au gouvernement, bien décidé à mener au pas de charge la réforme de l’entreprise publique. En interne, les agents de la SNCF devraient être très mobilisés.
Ces personnels sont à nouveau mobilisés contre la réforme tarifaire qui touche leur secteur. Tous demandent une refonte du financement de la dépendance, incapable de faire face aux défis du vieillissement. Un rapport cosigné par une députée de la majorité va dans leur sens.
C’est la plus longue mobilisation d’un secteur peu habitué aux revendications collectives. Une quinzaine de salariés d’Eugen Systems sont en grève pour que leur entreprise respecte les dispositions légales sur leurs salaires. La direction rejette toujours leurs demandes et active ses réseaux.
Selon l’inspection du travail et l’Urssaf, la plateforme de livraison de repas à domicile n’emploie pas de vrais indépendants, et devrait traiter ses livreurs comme des salariés classiques. Le parquet est saisi à Paris et à Nantes. Le danger est réel pour cet emblème d’une société « ubérisée », pour l’instant couvert par la justice.
Le groupe SoLocal, qui détient le célèbre annuaire, a annoncé qu’il allait supprimer 1 000 postes sur 4 400. Une saignée officiellement justifiée par la transition vers le numérique. Mais les salariés dénoncent une supercherie : le plan vise surtout à satisfaire les attentes financières des actionnaires.
À l’occasion de la journée du droit des femmes, ce 8 mars, de nombreuses manifestations, et une grève, sont organisées pour dénoncer les discriminations et les violences faites aux femmes dans le cadre professionnel.
Les partenaires sociaux ont abouti à de fragiles accords sur deux chantiers majeurs, l’assurance-chômage et la formation professionnelle. Pour le premier dossier, le président et son gouvernement se sont résolus à suivre les propositions, loin d’être radicales, des syndicats et du patronat. Mais sur le second, l’exécutif s’assoit sur les propositions péniblement négociées.
Le gouvernement l'a promis, il fera tout dans ses futures réformes pour favoriser une meilleure « employabilité » des jeunes, des demandeurs d'emploi, des salariés. Décryptage avec le sociologue Dominique Glaymann.
Après de longs mois de négociation, les syndicats et le patronat ont trouvé un accord pour proposer une réforme de l’assurance-chômage et de la formation professionnelle. Mais les modifications sont modestes, loin du « big bang » attendu par le gouvernement et des promesses de campagne du président. L’exécutif pourrait annoncer un texte de loi s’affranchissant largement de ces difficiles discussions.