C’est la plus longue mobilisation d’un secteur peu habitué aux revendications collectives. Une quinzaine de salariés d’Eugen Systems sont en grève pour que leur entreprise respecte les dispositions légales sur leurs salaires. La direction rejette toujours leurs demandes et active ses réseaux.
Selon l’inspection du travail et l’Urssaf, la plateforme de livraison de repas à domicile n’emploie pas de vrais indépendants, et devrait traiter ses livreurs comme des salariés classiques. Le parquet est saisi à Paris et à Nantes. Le danger est réel pour cet emblème d’une société « ubérisée », pour l’instant couvert par la justice.
Le groupe SoLocal, qui détient le célèbre annuaire, a annoncé qu’il allait supprimer 1 000 postes sur 4 400. Une saignée officiellement justifiée par la transition vers le numérique. Mais les salariés dénoncent une supercherie : le plan vise surtout à satisfaire les attentes financières des actionnaires.
À l’occasion de la journée du droit des femmes, ce 8 mars, de nombreuses manifestations, et une grève, sont organisées pour dénoncer les discriminations et les violences faites aux femmes dans le cadre professionnel.
Les partenaires sociaux ont abouti à de fragiles accords sur deux chantiers majeurs, l’assurance-chômage et la formation professionnelle. Pour le premier dossier, le président et son gouvernement se sont résolus à suivre les propositions, loin d’être radicales, des syndicats et du patronat. Mais sur le second, l’exécutif s’assoit sur les propositions péniblement négociées.
Le gouvernement l'a promis, il fera tout dans ses futures réformes pour favoriser une meilleure « employabilité » des jeunes, des demandeurs d'emploi, des salariés. Décryptage avec le sociologue Dominique Glaymann.
Après de longs mois de négociation, les syndicats et le patronat ont trouvé un accord pour proposer une réforme de l’assurance-chômage et de la formation professionnelle. Mais les modifications sont modestes, loin du « big bang » attendu par le gouvernement et des promesses de campagne du président. L’exécutif pourrait annoncer un texte de loi s’affranchissant largement de ces difficiles discussions.
Sénateurs et députés ont autorisé, par le biais d’un amendement de dernière minute, qu’un employeur puisse imposer à un salarié de passer en forfait jour, ce qui permet de passer outre la réglementation sur le temps de travail. S’y opposer vaudra licenciement. Les syndicats dénoncent la manœuvre.
Le taux de chômage a reculé au quatrième trimestre en France métropolitaine pour atteindre 8,6% de la population active. Du jamais vu depuis 2009. Mais les pressions à la baisse sur les salaires sont palpables.
À l’occasion de la présentation d’un nouveau plan contre le travail illégal, le juriste Hervé Guichaoua, ancien directeur du travail au ministère éponyme, explique que les mesures annoncées auront pour effet de ménager les cadors de la sous-traitance.
Des salariés du studio français Eugen Systems sont en grève depuis le 14 février. C’est une première depuis 2011 pour l’industrie française du jeu vidéo, peu habituée aux mouvements de revendication. Les grévistes demandent que la rémunération minimale prévue par leur convention collective soit appliquée.
Face à la suppression probable de 200 postes en France, les salariés de Coca-Cola ont cessé le travail mercredi 14 février. Ils ne décolèrent pas contre leur employeur, mais aussi contre l’administration, accusée de laisser faire.
Dans un réquisitoire sévère, le parquet de Nanterre demande le renvoi devant le tribunal correctionnel de La Poste, pour son « recours extrême à la sous-traitance » dans la livraison de colis. L’enquête a été lancée après la mort accidentelle d’un livreur non déclaré, mais le juge d’instruction vise tout un système.
La mort des deux jeunes, fauchés par un train alors qu’ils fuyaient la police en décembre dernier, a profondément marqué le quartier populaire de Fives, à Lille. Elle est intervenue dans un contexte de tensions croissantes entre certains jeunes et une partie des habitants qui, depuis un an, réclament une plus forte présence policière. Ce drame résume l’histoire de ce quartier en voie de gentrification après des années d'abandon.
Samedi à Saint-Denis, une soirée spéciale célèbre le combat des salariés de l’usine de La Souterraine, qui a perdu plus de la moitié de ses emplois en septembre. La situation est sombre pour ceux qui ont perdu leur poste, et même les salariés repris ne sont guère optimistes.
Alors que le Conseil d’État a confirmé dans un jugement de juin 2017 l'illégalité du procédé, les caisses d’allocations familiales continuent de surtaxer l’épargne des allocataires du revenu de solidarité active, et ne répondent pas à leur devoir d’information des usagers.